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Extrait

Extrait ajouté par Invictus 2014-03-02T22:17:48+01:00

Dépitée par la traduction mot à mot d'un certain traducteur que je ne nommerais pas, je me suis décidée à traduire le premier chapitre ainsi que le début du deuxième. Je me suis relue mais il était tard et le texte est assez long donc vous m'excuserez des fautes. Je ne suis pas parfaitement bilingue (en fait, je le suis pas du tout, mes connaissances en anglais sont purement scolaires et proviennent pour le reste de séries télés) donc certaines traductions sont un peu maladroites. Mais comme c'est mieux que pas de chapitre du tout, je vous poste ça ;)

Night Broken

Chapitre 1

Le téléphone sonna pendant que j'étais plongé dans l'eau de vaisselle mousseuse jusqu'au coudes.

«Je le prend», dit ma belle-fille, Jesse, jetant hâtivement deux verre et une fourchette dans mon évier.

Une meute de loup-garou qui mange ensemble reste ensemble, pensais-je, récurant un résidu d'œufs tenace d'une assiette. Toute la meute n'assistait pas au petit-déjeuner du dimanche- beaucoup d'entre eux avaient une famille, comme les gens normaux ou travaillaient le jour du sabbat. Le petit-déjeuner n'était pas obligatoire car cela aurait gâcher l'idée. Darryl, le second d'Adam, qui préparait généralement le repas, était un très très bon cuisinier, et sa nourriture attirait n'importe qui pouvant se libérer.

Le lave-vaisselle était en marche et plein à craquer. J'aurais laisser le reste de la vaisselle attendre jusqu'à ce que le lave-vaisselle ait fini, mais Auriele, la compagne de Darryl, ne voulait pas en entendre parler.

Je n'avait pas discuter sa décision car j'étais une des trois personnes dans la meute qui avait un rang supérieur au sien, et elle aurait donc du céder. Ça ressemblait à de la triche, et je ne triche jamais.

Sauf contre mes ennemis, chuchota une voix silencieuse , qui aurait pu être la mienne mais qui sonnait comme celle de Coyote, dans ma tête.

La seconde raison de ma complaisance était plus intéressée. Auriele et moi nous entendions bien, ce qui faisait d'elle la seule des trois femmes loup-garou de la meute qui était gentille avec moi en ce moment.

Auriele n'avait pas été heureuse de m'avoir comme compagne de son Alpha, non plus- j'étais une métamorphe coyote au milieu de loups. Elle ne pensait pas que ce soit une bonne chose pour le moral de la meute. Elle pensait aussi, à juste titre, que j'avais apporté des ennuis à la meute. Elle m'aimait malgré elle. J'étais habituée à la compagnie des hommes, mais c'était agréable d'avoir une femme en dehors de Jesse, ma belle-fille adolescente, qui voulait me parler.

Alors, pour faire plaisir à Auriele, je lavais la vaisselle que le lave-vaisselle n'avait pas pu prendre, ignorant la brûlure de l'eau savonneuse chaude dans les plaies dues à mon métier- les écorchures au niveau des jointures sont le lot des mécaniciens. Auriele essuyait la vaisselle, et Jesse s'était portée volontaire pour ranger la cuisine. Trois femmes nouant des liens en accomplissant des taches ménagères- ma mère aurait été enchantée si elle avait pu nous voir. Cette pensée renforça ma détermination: la semaine prochaine, les hommes ferait le ménage. Ça leur ferait du bien d'étendre leur compétences.

«Il y a ce garçon dans ma classe au lycée,» Auriele ignora la sonnerie du téléphone comme elle soulevait une pile d'assiettes, avec un grognement d'effort, pour la ranger dans un placard. Le poids de la vaisselle n'était pas un problème - Auriele était un loup-garou; elle aurait pu soulever une enclume de 400 livres (environ 182 kg) au-dessus de l'étagère. Mais elle était petite et devait se mettre sur la pointe des pieds pour ranger la vaisselle dans le placard. Jesse du la contourner pour décrocher le téléphone.

«Tous les profs aiment Clark», continua Auriele. «Toutes les filles et la plupart des garçons, aussi. Et chaque mot qui sort de sa bouche est un mensonge. Il m'a dit: «Enrique a triché sur moi» quand je lui ai demandé pourquoi ils avaient tous les deux les mêmes erreurs. Enrique, lui, avait juste cet air résigné; je suppose que Clark lui avait déjà fait ce coup là.»

«Résidence Hauptman», dit joyeusement Jesse . «Je peux vous aider?»

«Adam est là ?»

«Alors, je lui ai dit-». Auriele arrêta brusquement de parler, ses oreilles ultra-sensible captant la voix familière à l'autre bout du fil.

«J'ai besoin d'Adam.» La voix de l'ex-femme de mon mari était pleine de larme. Christy Hauptman semblait désespérée et à moitié hystérique.

«Maman?» La voix de Jesse était tremblotante. «Maman, qu'est-ce qui ne va pas?»

«Passe-moi Adam»

«Maman?» Jesse me lança un regard paniqué.

«Adam» Appelais-je. «Christy au téléphone pour toi.»

Il était dans le salon en train de parler avec Darryl et quelques membres de la meute qui était restés après le petit-déjeuner, je n'avais donc pas besoin de beaucoup élever la voix. Ce n'était pas la première fois que Christy appelait parce qu'elle avait besoin de quelque chose.

Traiter avec Christy suffisait généralement à me donner des maux d'estomac. Pas à cause de ce qu'elle pourrait me faire à moi ou à Adam. Mais Jesse, qui aimait sa mère et essayait vraiment de ne pas la détester en ce moment même, souffrait à chaque fois qu'elle appelait. Je ne pouvais rien faire pour arrêter ça.

«Il arrive, maman,» dit Jesse.

«S'il te plaît,» dit Christy. «Dis-lui de se dépêcher.»

Désespérée, hystérique, en pleurs- ce qui n'était pas inhabituel. Mais elle semblait effrayée aussi. Et ce n'était pas quelque chose que j'avais déjà entendu auparavant.

Adam entra dans la pièce, et à son air sombre, je pouvais voir qu'il avait entendu au moins une partie de ce que Christy avait dit. Il prit le combiné des mains de Jesse mais lui fit un câlin de son bras libre. Les yeux de Jesse se remplir de larmes sous son étreinte réconfortante.

Elle me lança un regard paniqué avant de partir précipitamment, de passer la porte et de monter les escalier, allant probablement dans sa chambre où elle pourrait se remettre de ses émotions.

«Que veux-tu?» dit Adam, la plus grande partie de son attention encore consacrée à sa fille.

«Je peux venir à la maison?»

Auriele me jeta un coup d’œil, mais j'affichais déjà un visage inexpressif. Elle ne serait pas en mesure de savoir à quoi je pensais en regardant mon visage.

«Ce n'est pas ta maison,» dit Adam. «Plus maintenant».

«Adam,» dit Christy. «Oh, Adam.» Elle sanglotait un peu, un son désespéré. «J'ai des ennuis, j'ai besoin de revenir à la maison. J'ai été tellement stupide. Il ne me laissera pas seule. Il m'a blessé, il a tué un de mes amis, et il me suis partout où je vais. Je peux revenir à la maison, s'il te plaît?»

Auriele arrêta de faire semblant de ne pas écouter chaque mot de la conversation et regarda brusquement en direction du téléphone. Ce n'était pas ce à quoi je m'attendais.

«Appelle la police,» dit Adam. «Ils sont là pour ça.»

«Il va me tuer,» chuchota-t-elle. «Adam, il va me tuer. Je n'ai pas d'autre endroit où m'enfuir. S'il te plaît.»

Les loup-garous peuvent dire quand quelqu'un est en train de mentir. Tout comme d'autres créatures surnaturelles dans les environs- comme moi, en l’occurrence. Au téléphone, c'est beaucoup plus difficile car beaucoup de signes révélateurs de mensonge impliquent le rythme cardiaque et l'odeur-aucun des deux n'est détectable au téléphone. Mais je pouvais entendre la vérité dans sa voix.

Adam me regarda.

«Dis lui de venir à la maison,» dis-je. Qu'est-ce que je pouvais dire d'autre? Si quelque chose lui arrivait alors que nous pouvions l'aider... Je ne suis pas sure que je pourrais vivre avec ça. Je savais qu'Adam ne pourrait pas.

Auriele continuait de me regarder. Elle fronça les sourcils, elle détourna finalement le regard et recommença à essuyer la vaisselle.

«Adam, s'il te plaît?» supplia Christy.

Adam plissa les yeux vers moi et ne dit rien.

«Adam» dit Mary Jo depuis la porte. Mary Jo est un pompier, robuste et intelligente. «La meute lui est redevable pour les années où elle était tienne. Laisse là revenir à la maison et la meute la protégera.»

Il regarda Mary Jo et elle baissa les yeux.

«C'est d'accord,» dis-je à Adam et j'ai essayé de faire en sorte que ce ne soit pas un mensonge. «Vraiment.»

Je cuisine quand je suis stressée. Si je fais assez de cookies au pépites de chocolat pour nourrir Richland quand elle sera là, ça devrait aller car Adam aurait besoin que je sois d'accord avec ça.

Si elle essayait quoi que ce soit, elle le regretterait. Adam était mien. Elle l'avait jeté, jeté Jesse- et je les avait récupéré. Qui va à la chasse perd sa place.

Peut-être qu'elle ne voulait pas les récupérer. Peut-être qu'elle avait juste besoin d'être en sécurité. Mon instinct n'en était pas convaincu, mais la jalousie n'est pas une émotion logique, et je n'avais aucune raison d'être jalouse de Christy.

«D'accord» dit Adam. «D'accord. Tu peux venir.» Ensuite, d'une voix douce, il demanda, «Tu as besoin d'argent pour les billets d'avion?»

Je retournais à la vaisselle et essayais de ne pas entendre le reste de la conversation. J'essayais de ne pas entendre l’intérêt das la voix d'Adam, la douceur- et la satisfaction qu'il avait de prendre soin d'elle. Les bons loup-garous alphas prennent soin de ceux qui les entourent, c'est en partie ce qui fait d'eux des alphas.

J'aurais été capable de mieux l'ignorer si tous les loups restés dans la maison n'avait pas débarqué dans la cuisine. Ils écoutaient Adam achever de mettre au point les détails du trajet de Christy et de temps en temps ils me lançaient discrètement des regards quand ils pensaient que je ne le remarquerait pas.

Auriele me prit la dernière tasse des mains. Je fermais le robinet et secouer mes mains avant de les essuyer sur mon jean. Mes mains n'étaient pas mon principal attrait. L'eau chaude avait laissé ma peau rouge, et mes jointures étaient rouges et gonflées. Même après avoir lavé la vaisselle, il restait du cambouis incrusté dans ma peau et sous mes ongles. Les mains de Christy étaient toujours magnifiques, avec les ongles manucurés.

Adam raccrocha le téléphone et appela l'agent de voyage qui avait l'habitude d'organiser ses fréquents voyages d'affaires: les affaires affaires et les affaires de loup-garous.

«Elle peut rester avec Honey et moi» me dit Mary Jo d'une voix neutre.

Mary Jo et Honey était les deux autres femmes loup-garous de la meute. Mary Jo avait emménagé avec Honey quand le compagnon de cette dernière avait été tué quelques mois auparavant. Aucune des deux ne m'aimait vraiment beaucoup.

Jusqu'à ce que Mary Jo ait offert d'accueillir Christy,j'avais l'intention de la faire héberger pas un autre membre de la meute car je n'avais pas pensé à tout. Je savais que réunir Christy, Mary Jo et Honey sous le même toit aurait été une erreur. Adam et moi travaillions dur pour renforcer la cohésion de la meute ce qui voulais dire que j'essayais de ne pas me mettre davantage à dos Mary Jo ou Honey.

En ce moment, je faisais de mon mieux pour garder nos interactions d'une politesse neutre. Si Christy emménageait avec elles, elle utiliserait leur aversion à mon égard et l'attiserait pour créer une division de la force d'un ouragan qui retomberait sur la meute dans une pluie de drame.

Une fois que j'eus reconnu la pouvoir de Christy comme une force de division, j'ai réalisé que ce n'était pas juste un problème pour ma relation avec la meute mais aussi pour la relation d'Adam avec la meute.

Mettre l'ex-femme d'Adam dans la même maison qu'Honey et Mary Jo serait stupide parce que cela forcerait Mary Jo à prendre le parti de Christy lors de chaque tension entre Christy et Adam ou Christy et la meute. Ce serait vrai pour chaque personne avec qui Christy resterait.

Christy allait devoir rester avec Adam et moi. «Christy doit rester ici, où elle se sentira en sécurité,» dit Auriele avant que je ne puisse répondre à Mary Jo.

«Umh,» dis-je, parce que j'étais encore en train de chanceler sous le poids de la révélation. J'imaginais combien ça allait être difficile de l'avoir non pas seulement dans les Tri-cities mais dans ma maison.

«Tu ne veux pas d'elle ici?» demanda Auriele, et pour la première fois, je réalisais qu'Auriele, comme Mary Jo, avait aimait Christy bien plus qu'elle ne m'aimait. «Elle est effrayée et seule. Ne soit pas mesquine, Mercy.»

«Est-ce que tu voudrais que l'ex de Darryl reste chez toi?» demanda vivement Jesse. Je n'avais pas réalisé qu'elle était revenu en bas. Son menton était relevé, elle me montrait son soutient. Je ne voulais pas qu'elle ait à faire ça. Christy était sa mère- Jesse ne devrait pas avoir à choisir entre nous.

«Si elle avait besoin d'aide, oui,» répondit Auriele d'un ton sec. C'était facile pour elle d'en être certaine car Darryl, pour ce que j'en savais, n'avait pas d'ex-femme. «Si tu ne veux pas de Christy ici, Mercy, elle est la bienvenue chez moi.»

L'offre d'Auriele fut suivie par beaucoup d'autres, accompagnés par des regards hostiles braqués sur moi. Christy avait été appréciée par une grande partie de la meute. Elle était exactement le genre de femme au foyer, douce et sans défense qui faisait appel à un groupe de loup-garou avec trop de testostérone.

«Christy va rester ici,» dis-je.

Mais comme Mary Ho et Auriele se disputait vivement à propos de l'endroit où Christy serait la plus heureuse, et attirait l'attention des hommes, personnes ne m'avait entendu.

«J'ai dit»- je m'avancer entre les deux femmes, faisant appel au pouvoir d'Adam pour donner du poids à mes mots-«Christy va rester avec Adam et moi.» Les deux femmes baissèrent leurs yeux et reculèrent, mais l'hostilité sur le visage d'Auriele me dit que seul le pouvoir de l'Alpha dans ma voix l'avait forcé à arrêter de se disputer. Mary Jo semblait satisfaite- j'étais à peu près sure que c'était parce qu'elle pensait que la présence de Christy ici lui donnerait une chance de redevenir la femme d'Adam.

Bien qu'Adam soit toujours au téléphone, mon utilisation de son autorité lui a fait jeté un coup d'oeil aux alentours pour voir ce qu'il se passait dans la cuisine, mais il ne ralentit pas les instructions qu'il donnait rapidement à Christy.

«L'avoir ici n'est pas une bonne idée. Elle serait bien chez Honey et Mary Jo.» Jesse semblait être dans tout ses états.

«Christy reste ici,» répétais-je bien que cette fois je n'utilisais pas la magie d'Adam pour me faire entendre.

«Mercy, j'aime ma mère.» La bouche de Jesse se tordit tristement. «Mais elle est égoïste, et elle t'en veut car elle pense que tu lui as pris sa place. Elle va causer des ennuis.»

«Jesse Hauptman,» dit sèchement Auriele. «C'est de ta mère que tu es en train de parler. Montre lui plus de respect.»

«Auriele,» grognais-je. Cette matinée avait autant besoin d'un combat de dominance entre nous deux que d'une bombe nucléaire. Mais je ne pouvais pas la laisser donner des ordres à Jesse.

«Fiche lui la paix.»

Montrant les dents dans un sourire hostile, Auriele tourna son regard brûlant sur moi, des paillettes jaunes vibrants dans les profondeurs des ses yeux cappuccinos.

«Laisse Jesse tranquille,» lui dis-je. «Tu outrepasse ton autorité. Jesse n'est pas la meute.»

Les lèvres d'Auriele blanchirent, mais elle recula. J'avais raison, et elle le savait.

«Ta mère se sentira plus en sécurité ici,» dis-je à Jesse sans un regard pour Auriele. «Et Auriele a raison quand elle dit qu'on peut mieux la protéger ici.»

Jesse me lança un regard désespéré. «Elle ne veut pas de papa, mais ça ne veut pas dire qu'elle veut qu'il soit avec quelqu'un d'autre. Elle va essayer de se mettre entre vous deux- comme le supplice de la goutte d'eau (ndt: Le supplice de la goutte d'eau serait une méthode de torture d'origine chinoise consistant à attacher un condamné immobile sur une planche. Dès lors, à intervalle régulier, une goutte d'eau tombe sur son front. Il en résulterait une altération physique et psychologique de la victime, qui finit par devenir folle.) Drip. Drip. Drip. Tu devrais entendre ce qu'elle dit sur toi.»

Non. Non, je ne devrais pas. Jesse non plus ne devrait pas, mais je ne pouvais rien y faire.

«Tout va bien,» lui dis-je. «On est tous adultes. On peut se comporter de manière civilisé pour un petit moment.» Combien de temps ça pouvait prendre à un loup-garou pour traquer un harceleur et l'effrayer? Un harceleur, par définition, devrait être facile à trouver, non?

«Sainte Mercy,» marmonna Mary Jo. «Ne devrions-nous pas tous pas être reconnaissants de sa charité?» Elle jeta un coup d’œil autour d'elle, réalisa qu'elle était le centre de l'attention et rougit. «Quoi? C'est vrai.»

Toujours au téléphone, Adam regarda Mary Jo et lui intima-ainsi qu'à tout ceux présent dans la pièce- d'être silencieuse, d'un seul regard. Il finit de s'arranger avec l'agent de voyage puis il raccrocha le téléphone.

«Ça suffit,» dit-il tout doucement, et Mary Jo recula. Il est calme quand il est vraiment furieux-juste avant que les gent ne commence à mourir.

«Ce n'est pas à débattre. Il est temps pour tout le monde de partir. Christy n'est pas la meute, elle n'a jamais été la meute. Elle n'était pas ma compagne, seulement ma femme. Ce qui signifie que ce ne sont pas les affaires de la meute, et ce ne sont pas tes affaires.»

«Christy est mon amie,» dit vivement Auriele. «Elle a besoin d'aide. Ça me regarde.»

«Vraiment?» demanda Adam, clairement à bout de patience. «Si ce sont tes affaires, pourquoi Christy m'a-t-elle appelée moi et pas toi?»

Elle ouvrit la bouche, et Darryl posa sa main sur son épaule et la conduit hors de la pièce. «Le mieux est l'ennemi du bien,» l'entendis-je dire avant qu'ils quittent la maison.

Les loups-y compris Mary Jo- sortirent de la pièce sans attendre qu'Adam ajoute quoi que ce soit. Nous restâmes debout dans la cuisine, jusqu'à ce que le bruit des voitures démarrant et s'éloignant nous laisse seul, en silence. Tous les avantages d'union que présentait de ce petit-déjeuner du dimanche avaient disparus à l'instar des dernières gaufres.

«Jesse,» dis-je. «Ta mère est la bienvenues ici.»

«Tu sais comment elle est,» dit Jesse fougueusement. «Elle va tout gâcher. Elle peut amener les gens, amener papa, à faire des choses qu'ils n'avaient aucune intentions de faire.»

«Ce n'est pas ton problème,» lui dis-je, alors que le visage d'Adam se raidissait car il était d'accord avec Jesse.

«Elle peut me pousser à faire des choses, aussi.» Jesse affichait une expression désespérée. «Je ne veux pas que tu soit blessée.»

La main d'Adam vint se poser sur mon épaule. «Vous êtes responsables de vos actes,» leur dis-je. «Pas des siens. Elle n'est pas un loup-garou, ni un Alpha. Elle ne peut rien vous faire faire si vous ne la laissez pas faire.»

Je jetais un coup d’œil à l'horloge bien que je sache quelle heure il était. «Maintenant, si vous voulez bien m'excuser, je dois aller me changer et aller à l'église, ou je vais être en retard.» Je sortis à grand pas de la cuisine, je rassemblais mes esprits et passais la porte.

«Quelque chose me dit que je vais devoir beaucoup prier pour faire preuve de patience et de charité prochainement.» Je leur fis rapidement un grand sourire qui ne reflétait pas vraiment mon état puis je partis.

L'église ne m’aida pas beaucoup. J'étais toujours troublée par les événements qui avaient eu lieu ce matin quand mon dos heurta le tatami sur le sol du garage. L'impact expulsa l'air de mes poumons dans un son peu élégant et me fit oublier mes soucis. Je grognais sur mon assaillant- qui me grogna dessus en retour avec intérêt.

Le grognement ne rendit pas les traits magnifiques d'Adam moins beau, mais il aurait probablement effrayé n'importe qui d'autre. Moi? Je pense que j'ai un désir refoulé de mourir car la colère d'Adam me donne une faiblesse dans les genoux et ne me terrifie pas le moins du monde.

«Qu'est-ce que tu essaies de faire? Tuer des moustiques?» Adam était trop furieux pour être conscient de ma réaction à sa colère. «Je suis un loup-garou. J'essaie de te tuer- et tu me mets une fessée?»

Même avec moi au sol, il resta en sanchin dachi (ndt :Sanchin dachi est une position assez typique du style Goju-ryu qui a été reprise, parfois avec des variantes dans les autres styles. Elle est particulièrement adaptée au combat rapproché et, par une forte emprise au sol, permet des blocages en force. Et parce que l'image vaut mieux que toutes les descriptions que je pourrais vous faire: http://users.skynet.be/jacqgill/karate/techniques/position/sanchin.html ), une position neutre qui lui permettait une rotation facile que ce soit pour frapper ou pour bloquer. Ça lui donnait aussi l'air d'avoir les pieds tournés en dedans. Ce n'était pas un bel aspect, même pour Adam, mais son tee-shirt fin, mouillé par la sueur, faisait de son mieux pour améliorer l'image.

«Ce sont de jolies fesses,» dis-je.

Il le va les yeux au ciel, relâcha sa posture, et s'approcha de moi.

«Quant à ma main sur tes jolies fesses,» continuais-je, laissant mes épaules détendre contre le tatami, «J’essayais habilement de te distraire.» Il fronça les sourcils.

«Me distraire de quoi? Ton attaque impressionnante et sournoise qui t'a laissé étalée sur le sol?»

Je me tournais, l'attrapant par le devant de la cheville, et, avec un pied, sur lequel je mis tout mon poids, je frappais derrière son genoux. Il commença à perdre l'équilibre, et je roulais avec un coup de coude qui frappa l'arrière de sa cuisse assez fort pour lui donner une crampe et, quand il tomba sur les mains et les genoux, je balançais la clé à molette que j'avais attrapée durant ma chute originelle et touchais l'arrière de sa tête avec.

«Exactement,» dis-je, heureuse d'avoir été capable de mentir assez bien avec mon langage corporel et de ne pas lui avoir mis la puce à l'oreille. Il se battait depuis plus longtemps que moi et il était plus grand et plus fort que moi. J'étais très rarement capable de le battre quand nous nous entraînions.

Adam se retourna, frottant sa cuisse pour soulager la crampe que je lui avais donner. Il vit la clé à molette plissa les yeux vers moi – puis il sourit de toutes ses dents et se détendit sur le tatami qui couvrait la moitié du sol du garage. «J'ai toujours eu le béguin pour les femmes méchantes et sournoises.»

Je fronçais le nez. «Sournoise, je savais, mais je ne savais pas que tu aimais les femmes méchantes. D'accord, alors. Plus de cookies aux pépites de chocolats pour toi. Je les donnerais au reste de la meute, à la place.»

Il se redressa sans utiliser ses mains, pas pour frimer mais juste parce qu'il était assez fort. Il n'était pas assez vaniteux pour réaliser à quel point les muscles de son ventre se détachaient sous le mince tissu de son tee-shirt, et je n'allais pas le lui dire.

Non pas que je dut le faire. Les coins de sa bouche se relevèrent en un sourire, et ses yeux chocolats s’assombrirent un peu tandis que ses narines se dilatèrent, sentant l'odeur du désir. Il enleva son tee-shirt et essuya son visage dedans avant de le lancer sur le coté.

«J'aime seulement les femmes un peu méchante,» me confia Adam d'une voix basse et rauque qui fit s'emballer mon cœur. «Privé quelqu'un de cookie, c'est très méchant.»

Nous nous entraînions tous les jours depuis que je m'étais battue avec un méchant vampire nommé Frost. Adam avait décidé que puisque j'allais avoir des ennuis, la seule chose qu'il pouvait faire était de s'assurer je pourrais m'en sortir aussi. Je faisais toujours du karaté avec mon sensei trois fois par semaine, et je pouvais sentir la différence que toute la pratique supplémentaire apportait à mon aptitude au combat. M'entraîner avec Adam signifiait que je pouvais me battre sans m'inquiéter de blesser quelqu'un (les loup-garou sont résistants). Ça signifiait que je n'avais pas à cacher ce que j'étais vraiment en ayant des mouvement d'une rapidité humaine. Aujourd'hui, ça voulait seulement dire que je pouvais oublier l'appel de ce matin pour un petit moment.

Je me penchais en avant, posant mon front contre son épaule luisante de sueur. Il sentait bon: la menthe et le musc du loup-garou, la sueur propre et le mélange d'odeur qui lui était propre.

«Non. Si j'étais très méchante, j'aurais dit à Christy de trouver quelqu'un d'autre pour la sauver.»

Il m’enlaça. «Je ne l'aime pas. Je ne l'ai jamais aimé comme je t'aime. Elle a besoin qu'on prenne soin d'elle et j'aime prendre soin des gens. C'est tout ce qu'il y a entre elle et moi.»

Il pensait ce qu'il disait, mais je le connaissait mieux. Je les avais vu ensemble quand ça allait encore bien entre eux. J'avais vu les dégâts que son départ avait causé à sur un homme qui prenait soin des gens qui lui appartenaient et qui ne les lâchaient pas facilement. Mais je n'allais pas me disputer avec lui.

«Je ne suis pas inquiète qu'elle s'interpose entre nous,» lui dis-je honnêtement. «Ce qui m'inquiète c'est qu'elle vous blesse toi et Jesse. Qu'elle blesse la meute. Mais c'est mieux que de la laisser affronter seule ce qui l'effraie, quoi que ce soit.»

Il se baissa et posa sa joue contre mon front. «Tu as menti,» dit-il. «Tu n'es pas méchante du tout.»

«Chut. C'est un secret.»

Il s'allongea sur le tatami et m'entraîna avec lui. «Je pense que tu vas devoir me soudoyer pour garder ton secret,» me dit-il, pensif.

«J'ai le sentiment que je vais devoir faire beaucoup de cookies dans un futur proche,» dis-je, avec regret. «Je peux revenir sur ce que j'ai dit et te laisser en manger un ou deux.»

Il hésita, puis il secoua lentement la tête, il me fit rouler un peu de sorte que je sois au dessus lui plutôt qu'à coté de lui. «Ça serait contre-productif, non? Les gens ne croiront pas que tu es méchante si tu me donnes des cookies.»

Jesse était sortie avec avec des amis, et aucun des loup-garous n'avait osé revenir après qu'Adam les ai renvoyé.

Je me redressais, sentant son souffle agiter sa cage thoracique en dessous de moi, sentant le muscle dur de son abdomen. Je me trémoussais un peu, et il retint son souffle.

«Je ne sais pas si j'ai quelque chose d'autre pour t'acheter,» dis-je sérieusement.

Il me grogna dessus, un vrai grognement. Puis il dit, «Tu vois? Super méchante.»

Faire l'amour avec Adam était parfois lent, l'intensité augmentant jusqu'à ce que je puisse jurer que si je ressentais quelque chose de plus, j'éclaterais en une pluie d'étincelles et ne pourrais plus rien ressentir. Dans ces moments là, je revenais à moi décontracté et un peu perdue, de la meilleur façon qui soit. L'amour c'est se rendre vulnérable, savoir qu'il y a quelqu'un pour te rattraper quand tu tombes. Mais quand je me sentais déjà vulnérable, je ne pouvais pas me laissait aller comme ça.

Adam choisit d'être plus léger cette fois, comme s'il savait combien je me sentais fragile. Il fut passionné et taquin, et je fis de mon mieux. Je n'étais pas la seule à être inquiète de l'impact qu'aurait la présence de Christy sur notre couple; je n'étais pas la seule qui avait besoin d'être rassurée.

Je criais quand ses dents mordillèrent mon épaule tandis que la pointe de douleur envoyait des éclairs le long de ma colonne vertébrale, provoquant un orgasme qui me laissa anéantie physiquement et entière spirituellement. Il attendit que je finisse avant de recommencer. Je regardais son visage, le regardait garder le contrôle de lui-même- et je le lui fit payer. Je mordillais le coté de son cou puis j'enroulais mes jambes autour de lui, enfonçant légèrement mes talons dans le bas de son dos. Il se perdit en moi, et cela suffit à me faire atteindre l'orgasme à nouveau.

Et quand nous nous allongeons, nus, sur le tatami, l'odeur du sexe et de la sueur dans l'air, sa main tenant fermement la mienne, je sens le problème que représente Christy diminuer pet devenir gérable.

Tant qu'Adam m'aimerai, j'étais sure que je pourrais faire face à tout ce que Christy pourrais nous faire de pire. J'écartais la pensée agaçante que l'euphorie que provoquait mes ébats avec Adam me donnaient parfois l'impression d'être invulnérable.

Tard cette nuit là, longtemps après que nous nous soyons couchés, quelqu'un frappa à la porte.

Le bras d'Adam reposait lourdement sur l'arrière de ma cuisse. Je roulais, jusqu'à être recroquevillée sur le côté du lit. Médée, mon chat, allongé derrière ma tête, m'apporta la réponse à la question du pourquoi j'étais dans une position si bizarre. Elle avait la mauvaise habitude de me dégager de mon oreiller pendant qu'on dormait, elle avait donc une position de supériorité.

Quelqu'un frappa encore, un toc toc poli.

Je poussait un gémissement et poussais Médée de mon oreiller, pour pouvoir le mettre sur ma tête. Adam restait détendue et calme tandis que je m'agitais. Tout comme le chat. Elle ne protesta pas, ne se leva pas, elle continua juste de dormir là où je l'avais posée.

Toc. Toc.

Je me raidis, me relevai à moitié du lit et regardai Adam. Je regardai le chat. Je secouai l'épaule d'Adam sans résultat: quelque chose le gardait endormi. Comme cela avait agi aussi sur le chat, je supposais que c'était de la magie.

Je suis immunisé contre de nombreuses formes de magie, et peut-être que c'était pour cela que ça ne m'affectait pas, mais le toc toc persistant- Toc. Toc - me laissait penser que peut-être, mon immunité avait était délibérée. Quelqu'un voulait me parler seule. Ou faire quelque chose avec moi quand Adam ne pouvait pas me soutenir.

Je roulai hors du lit et saisi mon SIG Sauer dans le tiroir de la table de nuit, enlevai le chargeur avec de balles en argent et le remplaçai avec des balles en cuivre à tête creuse. Aucun loup-garou que je connaissais ne disposait de la magie nécessaire pour faire dormir un Alpha du calibre d'Adam aussi profondément. Cela voulait dire qu'il s'agissait d'un fae ou d'une sorcière et les deux pouvait être tués par une balle normale. J'en étais à peu près sure. Les sorcières, j'en étais certaine- tant que ce n'était pas Elizaveta- mais les faes était plus délicats.

Les têtes creuses feraient plus de dommages que les balles en argents à n'importe lequel d'entre eux, de toute façon. L'argent était trop dure pour faire de bonnes munitions. Et armée était mieux qu désarmée pour faire face à un ennemi inconnu.

Je jetai un coup d’œil dans la chambre de Jesse sur mon chemin vers la porte. Elle était en train de dormir sur le dos, ses bras enroulés sur sa tête, ronflant légèrement. Elle était en sécurité, pour l'instant.

Toc. Toc.

Le pistolet me donna le courage de descendre les escaliers. C'était difficile. Comme la séance quotidienne d’entraînement avec Adam, porter un pistolet était devenu une partie de ma routine. Je n'étais pas humaine, pas tout à fait mais j'étais presque impuissante. Ça ne m'avait pas beaucoup posé problème avant de devenir la compagne d'Adam. A certains égards, faire partie de la meute m'avait procuré plus de sécurité- mais ça faisait aussi de moi le maillon le plus faible de la meute. Le pistolet aidait à réduire la différence entre moi et le loup-garous.

Il faisait sombre dehors, et le mince panneau de verre à coté de la porte était de toute façon opaque. Je n'avais aucun moyen de dire qui était là.

Toc.

«Qui êtes vous?» demandais-je, élevant la voix sans crier.

Les coups cessèrent. «Nous ne donnons pas nos noms à la légère,» dit une agréable voix masculine. Le fait qu'il n'élève pas la voix me dit qu'il en savait assez sur moi pour savoir que je pouvais entendre mieux qu'un humain ordinaire. Sa réponse me de dit aussi ce qu'il était, à défaut de me dire qui il était.

Les faes étaient prudents avec leurs noms, changeant ceux qu'ils utilisaient régulièrement et dissimulant les plus anciens, de sorte qu'ils ne puissent être utilisés contre eux.

La magie est plus efficace quand elle sait sur qui elle agit. Toutefois, donner son nom à un ennemi pouvais aussi être un signe de pouvoir- tu vois comme tu m'inquiètes peu? Je vais te donner mon nom et même avec ça, tu ne pourras pas me blesser.

Grâce à mon ami et mentor Zee, un forgeron, auto-proclamé gremlin, et mécanicien extraordinaire, je connaissais beaucoup de choses sur les faes aux alentours des Tri-Cities, mais celui qui était sur le seuil de ma porte n'était pas un de ceux dont je connaissais la voix? Les faes pouvaient utiliser le glamour: ils pouvaient changer leur apparence, leur voix, et même leur taille et leur forme. Mais tous les faes étaient supposé se trouver dans leurs réserves après avoir déclaré la guerre aux Etats-Unis.

«Je n'ouvre pas ma porte aux gens dont je ne connais pas le nom,» dis-je à l'étranger devant ma porte.

«Récemment, j'ai été Alistair Beauclaire,» me dit-il.

Beauclaire. Je retins mon souffle. Je savais qui il était, comme tout ceux qui avait regardé la vidéo qui avait fait le buzz sur Youtube. Beauclaire était le fae qui avait tué l'homme qui avait kidnappé sa fille dans l'intention de la tuer comme il avait déjà tué de nombreux autres demi-faes (ainsi que quelques loup-garous). Beauclaire était le fae qui avait déclaré l'indépendance des faes des Etats-Unis et de toutes les dominations humaines. Il était un Seigneur Gris, l'un des quelques faes puissants qui dirigent tous les faes.

Mais il était plus que ça, parce qu'il avait abandonné un autre de ses noms ce jour là.

«Gwyn ap Lugh,» dis-je.

J'avais fait des recherches sur Lugh après une rencontre avec un homme-chêne qui avait évoqué le nom de Lugh. Le résultat de mes recherches était pour le moins confus. La seule chose certaine était l'histoire d'un fae légendaire, Lugh se démarquant comme une lanterne dans la nuit noire. «Ap Lugh»signifiait fils de Lugh, je n'étais donc pas en train de discuter avec Lugh lui-même.

Le fae de l'autre coté de la porte fit une pause avant de dire, doucement, «J'ai bien porté ce nom.»

«Vous êtes un Seigneur Gris.» J'essayais de garder ma voix stable. En tant que Beauclaire, il avait vécu longtemps sous une apparence humaine, et il avait était, d'après toutes les interviews de ses amis, son ex-femme, et ses collaborateurs, bien aimé. Il n'y avait pas de raison de l'offenser si je pouvais l'éviter, et le laisser sur le porche pourrait justement le faire.

«Oui,» dit-il.

«Me donnez-vous votre parole que vous n'avez pas l'intention de me blesser?» Ne pas l'offenser était important, mais ce n'était pas une raison d'être stupide. Bien que j'étais à peu près sure que s'il voulait entrer, une porte ne le retiendrait pas dehors.

«Je ne vais pas vous faire de mal cette nuit,» dit-il rapidement, et sa réponse directe qui ne ressemblait en rien à un fae me rendit encore plus méfiante.

«Êtes-vous seule dehors?» demandais-je prudemment, après avoir examiner toutes les manières dont il pourrait me blesser sans enfreindre sa parole. «Et promettez-vous de ne blesser personne dans cette maison cette nuit?»

«Je suis seul ici, et, je m'assurerais qu'aucun mal n'arrive à ceux qui se trouve dans votre maison, cette nuit.»

J'enclenchai la sécurité du pistolet, fonçai dans la cuisine, et le posai sous une pile de torchon attendant d'être rangés. Puis j'entrais dans salon et ouvris la porte.

L'air froid de la nuit, toujours glacial en ce début de printemps, rendit le long tee-shirt que je portais, un tee-shirt Hauptman Security noire devenu gris, inadapté pour me tenir chaud. Je ne dors pas nue: être la femme de l'Alpha implique des visites inattendues au milieu de la nuit.

Je ne suis pas timide ou particulièrement pudique, mais Adam n'aime pas que d'autres hommes me voient nue. Ça le rend plus irritable que d'habitude. Le tee-shirt d'Adam était exactement à la bonne taille pour être confortable et le fait que je porte ses vêtements l'aidait à garder son calme quand d'autres hommes étaient dans le coin.

Beauclaire ne regardait pas en-dessous de mon menton. Politesse ou indifférence, les deux m'allaient.

Il sentait comme un lac, plein de vie et de verdure avec un soupçon de soleil d'été même si il se tenait sous la lumière des étoiles et de la lune avec les arbres aux branches nues, possédant seulement quelques bourgeons. Ses cheveux auburn, légèrement grisonnant au niveau des tempes, lui donnait l'air normal ce que le loup-garou endormi dans mon lit venait contredire.

Beauclaire était de taille moyenne mais fait en ligne gracieuse ce qui ne cachait pas vraiment les muscles puissants en-dessous. Warren, le troisième lieutenant d'Adam, était construit sur le même modèle.

Il ne ressemblait pas à un dieu du soleil, un dieu de l'orage ou un arnaqueur ce que Lugh était réputé être selon les légendes. Beauclaire avait été un avocat avant son moment dramatique de gloire sur Youtube, et c'était ceux à quoi il ressemblait à cet instant.

Bien sur, les faes pouvaient ressembler à ce qu'il voulaient.

Quand je reculai et lui fis signe d'entrer dans le salon, il bougea comme un homme qui savait comment se battre- équilibré et en alerte. Je croyais plus en cette vision qu'en son apparence d'avocat.

Il entra dans le salon, mais il ne s'arrêta pas là puisque le première étage de la maison avait un flux circulaire. Il continua à travers la salle à manger et s'arrêta dans le coin de la cuisine où il prit une chaise et s'assit dos au mur.

J'étais presque sure que ce choix était important- les faes accorde beaucoup d'importance aux symboles. Peut-être avait-il choisi la cuisine parce que les invités s'asseyaient dans le salon tandis que la famille et les amis s'asseyaient dans la cuisine. Dans ce cas, peut-être qu'il essayait de se présenter comme un ami- ou il me faisait remarquer que je n'avais pas le pouvoir de l'empêcher de se trouver au centre de ma propre maison. C'était trop subtil pour être sûr, alors je l'ignorai complètement. Trop essayer de comprendre la signification de ce que disent ou font les faes enverrait n'importe qui à Camisole Land.

«Madame Hauptman,» dit-il après que je me sois assise en face de lui, «J'ai cru comprendre que vous aviez l'un des artefacts de mon père. Je suis venu pour le bâton de marche.»

Chapitre 2

«Je n'ai pas le bâton de marche,» dis-je à Beauclaire.

Il devrait le savoir. Je l'avais dit à Zee, et selon son fils, il l'avait dit à d'autres faes pour me protéger de ce scénario.

Si il ne le savait , était-ce seulement parce qu'il n'était pas de la réserve de Walla Walla qui se trouvait à proximité? Ou est-ce que cela signifiait que Zee ne lui faisait pas confiance?

«Où est-il?» Sa voix douce comme de la soie et dangereuse, retentit dans la pièce.

Si il ne le savait pas, je ne voulais pas le lui dire. Ça n'allait pas lui plaire et je ne voulais pas énerver un Seigneur Gris qui était assis à la table de ma cuisine.

«J'ai essayé de le rendre aux faes,» lui dis-je, gagnant du temps. «Je l'ai donné à Oncle Mike et il est revenu.»

«Il est vraiment vieux,» dit Beauclaire, et je pouvais sentir des excuses dans sa voix. «Les faes ne l'ont pas, en tout cas, aucun fae de la réserve locale. Savez-vous où il se trouve maintenant?»

Il supposait que je l'avais redonné aux faes. S'il n'y avait pas eu les excuses dans sa voix, je pense que j'aurais été contente de... pas mentir, pas vraiment. Parce que je ne savais pas où était la canne, je savais seulement avec qui elle était.

«Pas exactement,» lui dis-je, pour gagner du temps. Zee avait été très clair, les faes ne serait pas du tout amusé de savoir où la canne avait fini.

«Et à quel point savez-vous exactement où elle se trouve? A qui l'avez-vous donné?»

Il y eut un bruit sourd provenant des escaliers, et nous sursautâmes tous les deux. Beauclaire se concentra et je sentis sa magie comme de la glace qui fit frisonner mes bras.

«Attendez,» dis-je. «Je vais vérifier.» Avant que le premier mot ai quitté ma bouche, je me levai de ma chaise et me dirigeai vers les escaliers. Qui que ce soit qui ai fait ce bruit, c'était quelqu'un à qui je tenais, et je ne voulais pas qu'il soit blessé par un Seigneur Gris.

Je passai l'angle, Médée me dévisagea du haut des quatre marches qui la séparaient du sol. «C'est bon,» dis-je à Beauclaire. Je la ramassais, et, fidèle à son habitude, le chat se décontracta et commença à ronronner.

«Qu'est-ce que c'était?» dit-il.

«Je sais que c'est un cliché de film d'horreur,» dis-je tandis que je retournais dans la cuisine. «Mais, vraiment, c'est juste le chat. Je pensais que vous l'aviez plongé dans un sommeil profond comme tout le monde?»

Beauclaire fronça les yeux en direction de mon chat, la magie dans l'air se dissipant petit à petit. Je m'assis et le chat consentit à continuer d'être caressé.

«Les chats sont compliqués,» me dit-il. «Un peu comme vous, ils ont tendance à être imperméables aux enchantements. Je ne m'attendais pas à en trouver un dans une maison pleine de loup-garous, et la magie à la volée, la magie délicate, n'est pas ma spécialité.» Il me regarda, et il y avait une menace dans sa voix quand il dit «Ouragan, raz-de-marée, villes noyées -voilà qui est plus facile.»

«Ne vous sentez pas trop mal à propos de ça,» lui dis-je, ma voix conciliante. Ses sourcils descendirent, et je continuais sur un ton gentil, «Personne d'autre n'a entendu parler d'un chat qui aime les loup-garous, non plus.»

Médée- peut-être parce que les hommes dangereux avec des voix menaçantes, de son expérience, étaient les gens les plus enclin à arrêter tout ce qu'ils étaient en train de faire pour la câliner- décida que Beauclaire était une cible légitime. Elle s'échappa de me mon giron, sauta sur la table et commença à avancer discrètement et au ralenti vers lui.

«Nous étions en train de parler de la canne?» dit-il, levant un sourcil. Je ne pouvais dire si le sourcil était pour moi ou pour mon chat- regarder Médée faire son mouvement ralenti de chat pouvait être déconcertant.

«Un homme-chêne a utilisé la canne pour tuer un vampire,» lui dis-je. C'était soit le début de l'histoire, soit une diversion, je n'en était pas certaine moi-même.

Je tendis le bras vers mon cou et serrai dans ma main l'une des plaques militaire d'Adam, qui pendait de mon collier avec mon alliance et un pendentif en forme d'agneau. Si je ne voulais pas que Beauclaire me détruise moi et ma famille bien trop vulnérable par dépit, il devrait comprendre- mieux que je ne l'ai compris moi- ce qui était arrivé à la canne.

Médée, qui avait finit de traverser la table, s'accroupit devant Beauclaire. Elle se concentra son attention sur lui et gémit. Je n'avais jamais entendu un autre chat faire ça.

«L'homme-chêne m'a dit après ça» - je haussai un peu la voix afin qu'il se concentre sur ce que je disais et non sur Médée- «que Lugh n'avait jamais fait quelque chose qui ne pouvait pas être utiliser comme une arme.» Je fronçais les sourcils. «Non, ce n'est pas exactement ce qu'il a dit. C'était quelque chose comme «il n'a jamais fait quelque chose qui ne pouvait devenir une lance en cas de besoin».»

Médée miaula plus fort, puis se transforma en chat d'Halloween; chaque poil de son corps était hérissé, et si elle avait eu une queue, j'étais sure qu'elle aurait pointait vers le haut.

Médée qui vivait avec des loup-garous au quotidien, était pratiquement immunisée contre la peur. Elle aimait même les vampires. Et elle n'avait aucun problème avec Zee ou Tad.

Beauclaire baissa sa tête jusqu'à ce qu'elle soit en face de Médée. Il laissa tomber son glamour juste un petit peu, et j’entrevis quelque chose de mortellement beau, quelque chose avec des yeux verts et une grande langue qui siffla sur le chat.

Elle lévita pratiquement et disparut dans le coin de la cuisine puis monta les escaliers.

Je sentis ma lèvre se retrousser dans un grognement involontaire. «Excessif,» lui dis-je.

Il se détendit dans son siège. «Donc la canne est avec un homme-chêne maintenant?»

Je secouai ma tête. «Non. Elle est revenue après ça. Mais l'été dernier... les loutre...»

«J'ai entendu parler de votre implication dans la mort des dernières loutres.» Il haussa les épaules.

«Elles ont toujours été assoiffées de sang et stupides. Ce n'est pas une grande perte-» Il fit une pause, me regarda pensivement, et dit, «Vous les avez tué avec la canne?»

«C'est ce que j'ai fais.» J'ai essayé de ne pas paraître trop sur la défensive. «Et je n'en ai tué qu'une.» Adam s'était chargé des autres, mais je n'allais pas le lui dire. «Il y avait quelque chose qui clochait avec la canne quand les loutres sont mortes.»

Quelque chose d'affamé.

«Quelque chose qui clochait,» répétât-il, pensif. Puis il secoua la tête. «Non. Ce sont seulement les grandes armes qui sont tremper quand elles sont faite, généralement dans le sang de quelqu'un de louable, quelqu'un dont les traits rendront l'épée plus dangereuse. La canne a été finie il y a longtemps.»

Je me demandais si je devrais mentionner qu'Oncle Mike avait pensé que j'avais «trempé» la canne. Peut-être que je devrais lui dire que les loutres n'étaient pas la seule chose que la canne avait tuée ce jour là. Peut-être que je devrais lui dire que j'étais presque sure que la canne avait tué ces loutres presque toute seule.

Mais avant que j'ai eu une chance de parler, Beauclaire continua. «L'épée que vous connaissez comme Excalibur est née quand sa lame a été noyée dans la mort de mon père.»

Il fit une pause et montra ses dents sans sourire. «Je comprends que vous puissiez vous familiariser avec le créateur de cette lame.»

J'arrêtais de m'inquiéter à propos de la canne un instant.

Jumping Jehoshaphat. O Holy Night.

Il était un temps où Siebold Adelbertsmiter avait fait des épées. Il était le propriétaire d'un garage VolksWagen quand je l'ai rencontré. Il m'a embauché, puis il m'a vendu la garage quand les Seigneur Gris ont décidé qu'il était temps pour lui de révélé qu'il était un fae- des dizaines d'années après que les faes aient fait leur coming-out. Je savais que c'était un vieux grincheux avec un grand cœur, mais une fois, il avait été quelque chose de tout à fait différent: le Forgeron Noir de Drontheim. Il n'était pas le bon garçon dans les contes de fée qui le mentionnaient.

Une part de moi, toujours proprement effrayée par Beauclaire, s’inquiétait que sa rancune envers Zee puisse se retourner contre moi. Une part de moi, était horrifiée que mon ami Zee ai tué Lugh, le héros centaines, si ce n'était de milliers, d'histoires. Mais la plus grande part de moi était resté bloqué et émerveillée par le fait que Zee, Zee mon mentor grincheux, ai forgé Excalibur.

Pour les bilingues, vous pouvez retrouver la version originale sur le site de Patricia Briggs :

http://www.patriciabriggs.com/books/nightBrokenChapter.shtml

On peut aussi trouver la carte des tri-cities:

http://www.patriciabriggs.com/books/nightBrokenMap.shtml

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