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Que je vive ou que je meure, cela ne ferait aucune différence. Le soleil se coucherait, la neige tomberait...
Afficher en entierDans un match de rugby, l'hésitation, la confusion et l'indécision peuvent vous coûter la victoire.
Afficher en entierJ'étais terrifié, évidemment, mais je ne pouvais nier la beauté sauvage de cet environnement -- le ciel d'un bleu impeccable, les montagnes gelées, et la neige immaculée et épaisse qui brillait à perte de vue.
Afficher en entierLe lendemain matin, nous avons gravi les marches qui conduisaient au sommet. Roberto se tenait debout à côté de moi. Je lisais la peur dans son regard, mais aussi du courage, et je lui ai aussitôt pardonné toutes ces semaines d'arrogance et d'obstination forcenée. "Nous marchons peut-être vers la mort, ai-je dit, mais je préfère marcher à sa rencontre plutôt que d'attendre qu'elle vienne me chercher."
Afficher en entierJ'ai adressé un sourire à Carlitos et tourné la tête avant qu'il ne puisse déceler l'angoisse dans mes yeux. Mon regard s'est arrêté sur le monticule de neige où ma mère et ma sœur étaient enterrées. Depuis leur mort, je ne m'étais pas autorisé la moindre pensée sentimentale pour elles. À présent, je revivais le moment où j'avais déposé Susy dans sa tombe et l'avais recouverte de neige. Deux mois s'étaient écoulés, mais je voyais encore nettement son visage sous les cristaux qui retombaient sur son front et sur ses joues. Si je meurs, me suis-je dit, mon père ne saura jamais que je l'ai rassurée et réchauffée, ni à quel point elle semblait paisible dans sa tombe blanche.
Afficher en entierComme la nuit était tombée très rapidement, on n’avait pas eu le temps de dégager tous les cadavres, et les survivants avaient été obligés de se faire une place au milieu des morts, de pousser les corps de leurs amis pour gagner quelques centimètres. C’était une scène de pur cauchemar, mais la peur et la souffrance des survivants étaient plus grandes encore que leur sentiment d’horreur. Le froid était insoutenable, les survivants se blottissaient les uns contre les autres, pour partager la chaleur de leurs corps. Certains demandaient à leurs voisins de leur donner des coups dans les bras et les jambes pour que le sang continue à circuler dans leurs veines. À un moment donné, Roberto s’aperçut qu’on pouvait facilement retirer les housses qui recouvraient les fauteuils pour les utiliser comme couverture. Elles étaient en nylon et n’offraient qu’une protection bien mince contre le froid, mais Roberto était conscient du risque d’hypothermie et comprenait qu’il fallait faire au mieux pour garder toute la chaleur possible. Même si les couvertures ne changeaient rien à nos souffrances, il était possible qu’elles contribuent à conserver la chaleur corporelle suffisante pour nous permettre de survivre jusqu’au lendemain.
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