Ajouter un extrait
Liste des extraits
Je ne suis pas prêt à la voir.
Peut-être jamais.
Elle entre dans le café, plus belle que dans mon souvenir. Sa chevelure est tirée en arrière dans un chignon désordonné, et elle porte un haut jaune court qui montre un peu de son ventre.
Superbe.
Canon.
Je ferme les yeux. La dernière fois qu'elle m'a vu, elle a vu le perdant, le trou du cul qui a tenté de se tuer tout simplement parce qu'il ne pouvait plus endurer. Je deviens plus fort chaque jour. Mais je ne suis pas encore prêt à cela.
Elle regarde la porte d’entrée par dessus son épaule comme si elle se demandait si elle devait partir. Comme si peut-être, je ne l'avais pas encore vue.
-Merde, murmuré-je dans ma barbe, sachant que je devrais simplement la laisser faire semblant, rendre tout cela facile pour elle et moi, mais je ne le fais pas. Me levant de table je vais vers elle.
Afficher en entier— Comment t’appelles-tu ? demandé-je finalement, car cela m’a taraudée toute la soirée.
Il sourit, et je suis étonnée de remarquer qu’en fait, son sourire est sympathique. Son sourire n’est pas aussi franc que celui d’Alex, ni aussi beau, mais bien plus fascinant. Il révèle des incisives légèrement ébréchées. Le fait de sourire semble le mettre mal à l’aise. Il y a une dureté autour de ses yeux que j’aurais aimé comprendre. Mais il a une fossette de fou, et j’ai toujours été gaga des fossettes.
— Ryan.
— C’est tout, Ryan ?
En me dévisageant comme s’il réfléchissait à l’idée de pousser cela plus loin, il me dit finalement :
— Cosgrove.
— C’est bien.
— Vraiment ? Il termine son verre, puis il lève un doigt pour en commander un autre. Monique retourne au bar en vitesse. Parce que c’est un nom sacrément laid. En fait, je pense que je préfère le tien.
À présent, il semble saoul. Je roule les yeux.
— Tu ne connais pas mon nom de famille.
— Exactement.
Afficher en entier— Tu as vraiment un choix, Lili. Tu es superbe et tu n’as que 21 ans. Mon Dieu. Elle effleure ma main de ses doigts froids. La vie, c’est plus que l’école, le travail et…
— Mama, nous en avons déjà parlé. Je redresse l’échine. Je suis une mère. Je n’ai plus le luxe de prétendre le contraire.
Son visage se défait.
— Et je suis sa nana. Je peux m’occuper de lui.
Je secoue la tête.
— Je ne pourrais jamais, dans ton état… Je…
Afficher en entier