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Extrait ajouté par ilovelire 2016-02-08T12:41:29+01:00

Elle éteint sa cigarette, se lève, va s’accouder à la fenêtre. Le soleil décline, l’ombre gagne les toits. Dans le ciel, des hirondelles tracent des cercles de plus en plus étroits et crient comme pour saluer la fin du jour, l’arrivée de la nuit. En bas, dans la cour de l’immeuble, deux de ses camarades sortent dîner en ville. Comme Claire, elles terminent leur journée de congé et ont troqué leur uniforme bleu « Royal Air Force » pour des vêtements qui les font ressembler à toutes les autres femmes. Claire hésite à les rejoindre. Mais elle n’en a pas vraiment envie, pas encore tout du moins. Il sera temps, un peu plus tard, de faire le tour des deux ou trois cafés où elles ont leurs habitudes. Elle trouve à la fois délicieux et étrange cette journée sans la moindre alerte ; le silence de la ville. Pour peu, sa chère ambulance lui manquerait. Elle ignore son emploi du temps pour la semaine à venir. Cela la ramène au choix qu’elle doit faire dans quelques jours.

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Extrait ajouté par ilovelire 2016-02-08T12:41:15+01:00

Dimanche dernier, mitraillage de la ville. De 5 à 9 heures du soir, les tanks ont traversé la ville en mitraillant : 15 morts, 50 blessés. Imaginez votre petite Claire avec sa copine Martine et un agent mettant une demi-heure pour arriver jusqu’à mon ambulance. Le plus dangereux était la traversée des grandes avenues. On faisait un pas et on se collait contre le mur à cause d’une rafale de mitrailleuse. Nous avons fini par marcher lentement au milieu de la rue en montrant nos écussons et en levant les bras. Plusieurs fois, des fusils qui nous visaient se sont baissés. Pendant quatre heures nous avons parcouru les rues de Béziers pour relever les blessés. Les balles sifflaient partout, c’était formidable. Les Allemands n’ont jamais tiré directement sur nous. Je me suis mise à un moment entre deux tanks et un soldat allemand m’a fait signe de mettre un casque. Je n’ai pas eu peur et si ce n’était les morts et les blessés, j’aurais été folle de joie. Sans Martine et moi, un homme serait mort d’hémorragie. Il le sait et, chaque fois que nous allons à l’hôpital, il nous remercie. Cela fait plaisir et console de bien des choses.

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Extrait ajouté par ilovelire 2016-02-08T12:41:11+01:00

Sur les pages suivantes, Claire a minutieusement recopié les lettres qu’elle a envoyées à Patrice. Elle y relate des fragments de sa vie quotidienne mais se plaît surtout à rêver leur vie future dans un monde pacifié. Ce sentimentalisme, l’affirmation chaque fois répétée de son amour brusquement l’excèdent. « Quels enfantillages ! » pense-t-elle. Et aussitôt après : « Comme je me suis engagée ! » Elle en oublie que les lettres répondent à celles de Patrice, rangées dans sa valise et qu’elle relit rarement. « Pas le temps », dit-elle à voix haute comme si on lui en demandait la raison. Elle ne lui a pas écrit depuis plusieurs jours et un soupçon de remords lui gâche la fin de sa cigarette. Vite, elle saute ces fâcheuses pages et allume une nouvelle cigarette au mégot de la précédente. Elle préfère revenir à des récits plus flatteurs qui, pense-t-elle, reflètent davantage la jeune femme qu’elle est devenue grâce à la guerre. Comme souvent, c’est une lettre qu’elle a recopiée avant de la faire transmettre par une de ses compagnes en permission. Celle-ci est adressée à sa famille, 38 avenue Théophile-Gautier, Paris XVIe.

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Extrait ajouté par ilovelire 2016-02-08T12:41:02+01:00

Ce jour-là, elle est juste attentive à ce qu’elle éprouve, un bien-être physique dû à la douceur de l’air et à un copieux repas constitué de tomates, d’œufs et de prunes trouvées dans une ferme abandonnée. Bientôt il y aura d’autres repas, bientôt elle cessera d’avoir faim. Malgré les combats qui continuent, la guerre n’est-elle pas presque finie ?

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Extrait ajouté par ilovelire 2016-02-08T12:40:52+01:00

En septembre 1944, Claire, ambulancière à la Croix-Rouge française, se trouve encore à Béziers avec sa section. Elle a vingt-sept ans, c’est une très jolie jeune femme avec de grands yeux sombres et de hautes pommettes slaves. Si on lui en fait compliment, elle feint de l’ignorer. Elle n’a pas le temps de se contempler dans un miroir, ou alors fugitivement et toujours avec méfiance. Elle souhaite n’exister que par son travail depuis son entrée à la Croix-Rouge, un an et demi auparavant. Son courage moral et physique, son ardeur font l’admiration de ses chefs. Ses compagnes, parfois issues de milieux sociaux différents du sien, ont oublié qu’elle est la fille d’un écrivain célèbre, François Mauriac, et la considèrent comme l’une d’entre elles, rien de plus. Cela la rend heureuse. Elle aime ce qu’elle fait, la nécessité de vivre au jour le jour. Au volant de son ambulance, quand elle transporte des blessés vers des hôpitaux surchargés, elle se sent vivre, pour la première fois de sa jeune vie. Une vie sans passé, sans futur. Une vie au présent.

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Extrait ajouté par kelloggs 2011-03-04T17:47:06+01:00

Quand Claire quitta le bureau pour rejoindre son étage, elle avait envie de chanter de joie dans l'escalier : elle venait de rencontrer enfin un homme qui ignorait l'existence de son illustre père et pour qui la littérature, les livres ne comptaient pas. Cette situation si nouvelle l'enchantait.

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Extrait ajouté par kelloggs 2011-03-04T17:47:06+01:00

Wia aime sortir le soir et je déteste ça ; il aime voir des amis et je déteste ça; il aime raconter des histoires drôles et je déteste ça; nous n’avons aucun point commun, mais je pense que c’est peut-être avec lui que j’ai une toute petite chance d’être heureuse.

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Extrait ajouté par kelloggs 2011-03-04T17:47:06+01:00

Rolanne qui commence à comprendre la géographie et le nouveau découpage du pays vaincu, cherche à l'expliquer à Mistou et à Claire. L'une est occupée à se passer du vernis sur les ongles de pied, l'autre rêvasse, allongée sur le lit.

- Les deux tiers à peu près de l'Allemagne sont occupés par les Soviétiques dont Berlin, d'accord ? A Berlin, néanmoins, les Alliés ont réussi à maintenir trois petites zones, trois secteurs : un secteur français, un secteur américain et un secteur anglais. Notre immeuble est situé dans le secteur anglais. Vous me suivez ?

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