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Un monstre est une personne qui a en elle quelque chose de tordu, quelque chose qui grandit et grandit jusqu'à perdre toute mesure.
Afficher en entierLe problème n'est pas que je ne lui ressemble pas ! C'est qu'elle ne me ressemble pas !
Afficher en entierC'est très clair aujourd'hui. Plus jeune, j'étais abondamment dotée de ce je-ne-sais-quoi qui attire les hommes mûrs. J'avais le pouvoir de réveiller chez eux ce que l'on appelle le complexe de Lolita. Mais le destin a voulu que, les années passant, il me soit de plus en plus difficile de conserver ce charme enfantin. Il ne m'a pas abandonnée d'un seul coup. Jusqu'à trente ans, j'ai toujours été capable d'en faire usage, dans une certaine mesure. Et parce que je possède de naissance une beauté qui surpasse de loin celle des autres femmes, je suis toujours attirante malgré mes trente-six ans. Mais aujourd'hui j'officie dans des bars à hôtesses minables et me prostitue quand l'occasion se présente. Il faut croire que, dans le vrai sens du terme, je suis devenue laide.
Mon sang lascif ne me laisse pas d'autre choix que de convoiter les hommes. Et même si je deviens banale, laide, vieille, aussi longtemps que la vie animera mon corps, je continuerai à les désirer. C'est mon destin, tout simplement. Même si les hommes ne s'émerveillent plus en me voyant, même s'ils ne me désirent plus, même s'ils me rabaissent, il faut que je les aie dans mon lit. Ou plutôt, je veux les avoir dans mon lit. C'est la contrepartie d'un attribut divin que nul ne peut conserver éternellement. On pourrait peut-être dire que mon "pouvoir" n'est guère plus qu'un péché. ...
Afficher en entierLes hommes vivent selon des règles qu’ils se sont fixées eux-mêmes. Et parmi ces règles, il y en a une qui veut que les femmes ne soient qu’une marchandise qu’il leur appartient de posséder. Une fille appartient à son père, une femme à son mari. Pour eux, les désirs propres aux femmes représentent un obstacle, et mieux vaut les ignorer. D’ailleurs, le désir est toujours le fait de l’homme. C’est son rôle de faire des avances aux femmes et de protéger les siennes des avances des autres.
Afficher en entierPourquoi l'ai-je tuée? Me demandez-vous.Je ne le sais pas moi même. Peut-être parce qu'elle a retiré sa perruque aussi facilement qu'un chapeau. Les cheveux qui en sont sorti étaient d'un brun clair parsemé de blanc. Mlle Hirata était une étrangère qui ne ressemblait en rien à ma Mei-Kun !
Afficher en entierChaque fois que je croise un homme, je me prends à imaginer l'aspect qu'aurait notre enfant si l'idée nous venait d'en faire un ensemble. C'est pratiquement devenu une seconde nature... Je commence toujours par imaginer le meilleur des scénarios possibles, mais bientôt des visions d'horreur surgissent à l'exact opposé du spectre.
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