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— Je suis désolée, interrompt Mary, mais ça me travaille depuis tout à l’heure. Tu comptes manger ça ?

Entre le dégoût et la suspicion, elle désigne trois lamelles de viande crue alignées dans une petite assiette, près du plat principal de Diego. L’Hispanique se contente d’un sourire énigmatique.

— Moi non. Flamme oui.

Est-ce une manière détournée de nous dire qu’il va faire un barbecue ? je songe, perplexe.

Le barbu s’empare alors d’un des morceaux et lève sa main près de son visage. Deux secondes plus tard, un battement d’ailes me frôle la joue et m’arrache un sursaut. Un oiseau de proie vient se poser sur l’épaule de Diego. Sa tête se contorsionne pour attraper la viande qu’il gobe d’une traite. En face de moi, la bouche de l’ancienne pilote est figée, à demi ouverte, dans une mimique de surprise.

— Voici Flamme, explique calmement le trentenaire en caressant l’animal. Mon faucon apprivoisé.

C’est sûr qu’avoir un rapace pour familier a dû faire une sacrée impression au recruteur du Knight. Au moins, je devine comment Diego a su se démarquer.

La suite de la conversation s’est, bien évidemment, centrée autour de l’exotique oiseau de compagnie, mais je n’ai écouté que d’une oreille. Ce que je guettais, moi, c’était une opportunité d’en apprendre plus sur les deux solitaires en bout de table. J’ai saisi l’occasion de faire tourner un pichet d’eau pour leur demander leurs noms. Ainsi, j’ai découvert que le musclé s’appelait Thomas et l’autre Vraess.

— Vraess ? avait répété Mary, pensive. Je ne connais pas, c’est de quelle origine ?

La grande perche avait tapoté sa tête de son index.

— Je l’ai inventé. C’est une anagramme de mon patronyme d’avant. Et c’est le nom que je veux porter en tant que chevalier.

Sa conviction lors de cette déclaration m’avait laissée songeuse. Le jeune homme avait tellement hâte d’enfiler une armure et d’abandonner le passé qu’il en avait déjà choisi sa nouvelle appellation. Est-ce que je devrais, moi aussi, réfléchir à la manière dont je souhaite être désignée à l’avenir ?

Quelque part, cela me semblait présomptueux. Arthur et Merlin avaient été ainsi nommés par le monde. C’était une reconnaissance de ce qu’ils symbolisaient pour autrui. Moi-même j’espérais gagner mon patronyme plutôt que de l’imposer.

Lorsque je partageais ce point de vue à table, Diego l’approuva.

— Toutes les opinions se valent, tempéra le barbu pour ménager Vraess. De mon côté, je préfère aussi conserver mon nom civil jusqu’à ce qu’on m’adoube avec quelque chose qui aura du sens. Une résonance avec ce que j’aurai accompli.

À y repenser, cela me fait sourire. Il l’aura bien mérité, son nom de légende... Lancelot.

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— Prenez vos sacs à dos, j’ordonne aux filles. On se donne la main pour ne pas se perdre dans cette purée de pois et surtout : on ne se lâche pas…

Quand nous quittons le cocon rassurant de la limousine, je ne suis vraiment pas sereine. En plus d’une visibilité nulle, cette météo nous offre un froid mordant très inhabituel pour un printemps. Les lampes torches de nos accompagnateurs éclairent à peine à vingt mètres. Je tente cependant d’avoir l’air calme et confiant : si moi je ne le suis pas, comment pourrais-je espérer que Monica et son amie se sentent en sécurité ?

Les gardes du corps se déploient en triangle autour de nous et nous avançons aussi promptement que la nuit nous le permet.

Dans une ruelle invisible, nous entendons un cri. Je presse le pas.

Plus loin, ce sont des gémissements et des sanglots. La main de Cora serre plus fort la mienne et je câline du pouce celle de ma sœur.

Des yeux, j’essaye de repérer un véhicule. N’importe quelle voiture fera l’affaire. Une à louer, avec un système de déverrouillage par Smartphone, ou celle d’un particulier, peu m’en chaut : je serais prête à en fracturer une moi-même pour que nous nous sortions de là au plus vite.

Je crois entendre des pleurs de bébé au loin. Au fur et à mesure que nous avançons, le doute se mue en certitude. Seul ce son brise le silence. Si cela n’avait duré que l’espace d’un instant, comme pour le reste, je les aurais ignorés. Mais ils se font de plus en plus forts et les questions se pressent à mon esprit : pourquoi un nourrisson hurle-t-il en pleine rue ? Que font ses parents ? Un malaise vient se nicher au creux de ma poitrine et se diffuser dans mon corps tandis que mes pas avalent les mètres. À un moment, nous passons juste à côté de l’endroit où se trouve le nouveau-né. Je repère un balcon illuminé, au premier étage de l’immeuble que nous croisons, d’où semblent provenir les vains appels à l’aide. Mes jambes s’arrêtent et, alors que la voix maternelle dans mon esprit me répète de ne penser qu’à ma sœur et moi, mes lèvres disent :

— Stop. Faites-moi la courte échelle. Je vais voir ce qui se passe là-haut.

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Le changement qui m’affecte le plus, je ne le dois qu’à moi-même. C’est moi qui l’ai laissé s’installer, ce nuage sombre qui obscurcit mes pensées et grignote mon moral, jour après jour. Certes, avec ce que j’ai vécu, j’avais autre chose à faire que de le repousser. J’ai vu le monde devenir chaos, et le chaos devenir charnier. Ma survie, pragmatique, était ma priorité. Quand on est seule et que, sous nos yeux, l’ensemble de la population devient fou, se transforme en bêtes ou s’en prend à ses voisins pour leur soutirer leurs dernières réserves de nourriture parce que les magasins ne sont plus approvisionnés, il ne peut en être autrement.

L’État, invisible, semblait avoir démissionné avec ses agents. Les réseaux de communication étaient tombés. Dans la ville, il n’y avait plus que moi, la nuit et des dangers bien trop nombreux pour les énumérer.

Mon cœur s’est recouvert d’une épaisse couche de pierre pour se protéger. Je suis devenue amère. Et c’est cela qui m’a permis de tenir. Quand je devais me calfeutrer à l’étage d’une maison inconnue, un foulard remonté sur le nez pour atténuer les effluves en provenance des corps en train de pourrir au rez-de-chaussée. Quand je faisais semblant de ne pas entendre les hurlements distants qui déchiraient le silence, chaque nuit. Quand j’ai vu, depuis ma fenêtre, un homme tirer dans la jambe de son ami dans l’espoir illusoire que les bêtes à leurs trousses se contenteraient de cette proie offerte. Quand je traversais une rue où tant de cadavres s’amoncelaient que j’entendais le vrombissement des mouches avant même de les voir. Et le lendemain, quand ils avaient tous disparu, dévorés par je ne sais quoi, ne laissant qu’une mare de sang séché comme preuve que je n’avais pas déliré.

Je tentais de m’insensibiliser et cela ne marchait pas assez bien. J’ai dû nourrir ma rancœur pour penser à autre chose. Elle s’est transformée en haine.

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Purger le monde des ténèbres. Rendre sa liberté à l’Humanité pour la décloisonner des tours de verre où elle s’est enfermée. Peut-il y avoir de plus belles aspirations pour une jeune fille qui souhaite offrir le bonheur à sa promise ?

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— Allez, du nerf ! Je veux entendre vos jambes demander grâce !

Je continue de pousser sur mes muscles et essuie du revers de la main la sueur qui perle sur mon front. MacTavish — ou devrais-je dire Helena, même si son prénom est bien trop doux pour son caractère — nous toise sans aucune pitié alors que nous entamons notre troisième tour des jardins de la tour Victoria au pas de course.

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Il y a quelque chose d’hypnotisant à voir les conforteresses s’ériger. Un projet titanesque, dont des machines seraient les exécutantes. Plusieurs appareils de grande taille, semblables à de longs cylindres flottants fendus dans leur hauteur, effectuent des ballets savamment orchestrés sur le site de construction.

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Je sens de la déception dans les cœurs de certains d’entre vous. Chassez-la, car elle n’y a pas sa place. Le destin d’un chevalier n’est pas celui des gens du commun. Seules les âmes les plus valeureuses, volontaires et courageuses sont dignes de revêtir une armure.

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Quand on a vécu avec les ténèbres pour seules compagnes pendant des mois, peut-on vraiment réussir à s’en séparer ?

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"Il faut que tu me croies ! Des choses sont en route pour nous tuer !

Elles ont l’air humaines, mais elles ne le sont pas ! Il faut qu’on s’en aille d’ici !"

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