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Brunetti savait qui était le mort, comme la plupart des habitants du monde occidental : non pas qu’ils l’aient vu diriger, mais parce que pendant plus de quarante ans, son profil, avec sa mâchoire germanique délicatement ciselée, ses cheveux restés aile-de-corbeau jusqu’à soixante ans passés, avait orné la couverture des revues et la première page des journaux. Pour sa part, le commissaire l’avait vu sur le podium deux fois, des années auparavant, et il s’était surpris à observer plus souvent le chef d’orchestre que les musiciens pendant le concert. Comme s’il était sous l’emprise d’un démon ou d’une divinité, Wellauer s’agitait sur son estrade, la main gauche à demi fermée, l’air de vouloir arracher leurs sons aux violons. Dans sa main droite, la baguette devenait une arme, fonçant ici, fonçant là, un éclair qui soulevait une houle de sonorités. À présent, dans la mort, toute trace de divinité avait disparu et il ne restait plus que le masque ricanant du démon.

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Elle laissa tomber sa cigarette, l’écrasa et lui tendit la main.

« Alors bonsoir. Espérons que cette affaire ne se révélera pas trop ignoble. »

Il ignorait si elle voulait dire pour le maestro défunt, pour le théâtre, pour la ville ou pour lui-même, si bien qu’il se contenta d’acquiescer en silence et de lui serrer la main. Brusquement, comme elle s’éloignait, Brunetti fut frappé par la similitude étrange de son métier avec celui de médecin. La mort les réunissait, et l’un et l’autre se demandaient : « Pourquoi ? » Lorsqu’ils avaient trouvé la réponse à cette question, leurs chemins se séparaient de nouveau, le médecin remontant dans le temps pour trouver les causes matérielles du décès, lui allant de l’avant pour en trouver le responsable.

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Brunetti frappa, attendit un instant, n’entendit rien. Il frappa de nouveau ; de l’intérieur, lui parvint un bruit qu’il décida de considérer comme une invitation à entrer. Il se retrouva face à un homme de petite taille, mince, habillé de pied en cap, le manteau sur le bras de son fauteuil, campé dans une attitude apprise au cours d’art dramatique sous la rubrique « impatience ennuyée ».

« Ah, signor Echeveste ! s’exclama Brunetti, s’avançant d’un pas vif et tendant la main de façon que le chanteur n’ait pas à se lever. C’est un immense honneur que de vous rencontrer. » Brunetti, s’il avait été inscrit au même cours d’art dramatique, aurait été en train de travailler sa « manifestation d’émerveillement en présence d’un talent prodigieux ».

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Ah c'était donc cela, comprit soudain le policier, surpris de n'avoir relevé aucun des indices.

Paola lança à son mari un regard d'avertissement tout à fait inutile. Le côté excessif du personnage lui plaisait.

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(...) Pendant un opéra, c'est le chef d'orchestre qui donne sa cohérence à la représentation, qui veille à ce que les attaques tombent pile en mesure - à ce que la scène et la fosse restent synchronisés, si vous préférez. Le chef doit aussi veiller à ce que l'orchestre ne joue pas trop fort, que la montée des crescendo soit sensible, mais sans qu'elle ne vienne noyer, cependant, la voix des chanteurs. Quand il sent que cela risque de se produire, il peut les faire jouer plus doucement d'un mouvement de la baguette ou en posant un doigt aux lèvres."

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Elle releva la tête, s'aperçut que son mari l'avait surprise qui volait ses propres enfants, et lui adressa un sourire éblouissant. Un policier, époux d'une voleuse, père d'une fondue d'ordinateur et d'un anarchiste.

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Il sentit l'odeur fleurie de son shampooing et remarqua à sa tempe, pour la première fois, quelques fils argentés qui le laissèrent tremblant à l'idée de fragilité que cela éveillait en lui.

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Pour des raisons qu'il n'avait jamais pu tout à fait élucider, elle lisait tous les matins un journal différent et couvrait ainsi l'ensemble de l'éventail politique de la droite à la gauche - et en trois langues, l'italien, le français et l'anglais. Des années auparavant, au début de leurs relations et à une époque où il la comprenait encore moins, il lui avait posé la question. Sa réaction, se rendit-il compte des années plus tard, était frappée au coin de la logique : "J'ai envie de savoir de combien de façons différentes on peut présenter les mêmes mensonges."

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- Pourquoi ne prenez-vous pas de notes ?

Brunetti s'autorisa la plus fin des sourires.

"Oh, je n'oublie jamais un mot de ce que vous me dites, monsieur le vice-questeur."

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Il avait beau lui demander de s'en abstenir, elle ne pouvait s'empêcher de choisir un suspect dès le début de toutes ses enquêtes, se trompant avec une belle régularité car elle optait toujours pour la solution la plus évidente - évidente à première vue. Une fois, exaspéré plus que de coutume, il lui avait demandé pourquoi elle tenait tellement à jouer à ce petit jeu ; elle lui avait expliqué qu'ayant écrit sa thèse de doctorat sur Henry James, elle se considérait en droit d'énoncer les évidences dans ce qui touchait à la vie réelle, n'en ayant jamais trouvé dans ses romans.

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