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— Mon père était capitaine. Je suis capitaine. Alors mon fils, tu seras CA-PI-TAINE. Et certainement pas cuisinier !
Afficher en entierQuand Fynn aperçut le Ketch-Coco depuis le canot, l’équipage continuait de remplir et de déverser les seaux d’eau en espérant étouffer la fournaise. À cet instant, il lui sembla qu’on lui arrachait le cœur de la poitrine. À vif.
— Par l’épée d’Ulysse, mais que s’est-il passé ? demanda-t-il en observant les dégâts sur la coque.
— Ils ont été attaqués ! répondit Henry Fistole.
— Oh non ! Après la lettre de Bartholomew, je n’aurais jamais dû les laisser seuls. La rumeur disait vrai : on en veut aux Lagrogne !
— Quelle rumeur, capitaine ?
— Rame plus vite ou je finis à la nage ! hurla Fynn.
Henry Fistole se plia aux ordres du capitaine et accéléra la cadence. Ses bras le brûlaient terriblement, mais l’inquiétude l’emportait sur la douleur.
Impuissant, Fynn ne pouvait qu’observer les événements en tant que spectateur depuis sa barque. Un attroupement s’affairait au-dessus d’une colonne de fumée. Puis le capitaine le vit se précipiter à la rencontre de ce qui ressemblait à Bjørn – du moins, portait-il son casque orné de cornes. Le supposé Bjørn déposait un paquet sur le pont. Un paquet long, non, un corps… un corps trop petit pour être celui d’un adulte. Quand la silhouette de sa femme se pencha sur la forme immobile, Fynn ne put attendre davantage et se jeta à l’eau. Il nagea aussi vite qu’il le put et escalada l’échelle de cordage qu’il avait laissée pendre en quittant le navire plus tôt dans la journée. Il passa par-dessus le bastingage et, ruisselant d’eau salée, courut serrer son fils dans ses bras.
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