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À l’endroit où elle traversait la rivière, la piste était une montagne russe apparemment infinie, et ce fut là la plus grande épreuve pour Elizabeth, après le long trajet depuis le lac Emeu. Chenaux étroits et larges ; rives étroites et larges : la voiture devait constamment grimper et redescendre comme un bateau sur des vagues. Bien avant leur arrivée, ils aperçurent la grande maison peinte en blanc, le logement des hommes et les dépendances, tous surmontés de toits rouges luisant au soleil. L’amas de bâtiments apparaissait et disparaissait sans fin jusqu’au moment où, soudain, les voyageurs atteignirent la dernière plaine située à l’est et filèrent en souplesse sur huit cents mètres avant d’atteindre le portail du pré aux chevaux. Du portail, une courte pente raide menait à la maison d’habitation, construite relativement en hauteur, tout comme ses dépendances. Avant que la voiture s’arrête au portail du jardin, devant la terrasse sud, une femme sortit en courant pour les accueillir.
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