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Il lâche mon visage et met ses mains derrière sa nuque ; quand je vois son pendentif sortir de sous son T-shirt, je comprends ce qu’il fait. En silence, Mao se penche vers moi et le porte à mon cou. Cette fois-ci, je ne retiens pas mes larmes. Voir et sentir cette chose à mon cou, c’est…
— Mais, c’est…, je sanglote.
— Comme ça, je serai avec toi, comme ça, tu auras mon cœur près du tien. Mis à part toi, cette babiole, c’est la chose la plus précieuse que j’ai. Ça fait bien longtemps que j’aurais dû te le donner. Il me vient de ma mère, mais je crois que c’est toi que je porte au cou depuis tout ce temps. C’est là sa place. Ouais, souffle-t-il, comme émerveillé en me regardant. Il est beaucoup plus beau à ton cou. Il prend toute sa valeur.
Afficher en entierCe que je ressens pour elle… je ne crois pas qu’il soit bien d’aimer ainsi. Qui aime avec autant de véhémence ? Peut-on seulement y survivre ? Elle est mon souffle, mon cœur, mon automne. Je deviendrai dingue si elle n’est plus dans ma vie. Je serais impitoyable si on lui faisait du mal. Comme ce soir. Ça ne changera jamais.
Afficher en entierChapitre 23 - Autumn
Peut-on seulement aimer à ce point de folie ?
Je le comprends quand nos regards se croisent et se disent tant de choses que j'en reste muette, quand il se presse contre moi et pose sont frond contre le mien. Je le sens quand sa bouche impatiente fond sur la mienne.
Je ferme les yeux et me laisse aller dans ses bras.
Afficher en entier— Depuis combien de temps ? je demande sérieusement.
— Quoi donc ?
— Depuis combien de temps, tu me vois comme ça ?
— Je ne sais pas.
— Kōyō…
Elle ondule contre moi et se retourne.
— Je ne sais pas, j’ai grandi en t’aimant, puis en te désirant et en détestant ces filles qui passaient dans tes bras et dans ton lit.
— Tu…
— Je savais que j’étais importante, plus que les autres, mais je ne voulais pas te partager avec elles, je voulais également ce qu’elles avaient.
— Pourquoi tu n’as rien dit ?
Relevant la tête, elle plante ses yeux dans les miens.
— Parce que j’étais Kōyō, dit-elle, comme si ce surnom suffisait à tout expliquer. Et que j’avais une autre forme d’exclusivité, elles ne faisaient que passer dans ton lit, moi, je restais dans ta vie et c’était suffisant…
Afficher en entier— Ma vie n’a aucune sorte d’importance si tu n’y es pas.
Afficher en entier— Non, c’est pas normal. Je ne peux pas ressentir ça, tu es ma meilleure amie. Tu es bien trop sacrée à mes yeux. C’est sale…
Son regard suffit à me blesser comme jamais. Il est celui qui me protège de tout et des méchants depuis toujours. Je déglutis, j’ai mal au cœur, à l’âme. Je crois que je n’ai jamais rien entendu d’aussi vexant, et pourtant j’en ai entendu des choses. Il trouve ça sale d’éprouver de l’attirance pour moi ? Je me sens souillée, stupide. Les mots me manquent, je n’arrive pas à parler, mais je suis fière de moi, les larmes ne coulent pas. La déception m’empêche de pleurer.
Afficher en entier— Je ne changerais rien au passé si je devais te perdre par la même occasion.
Afficher en entierPourquoi tu n'as rien dit ? Relevant la tête, elle plante ses yeux dans les miens.
Parce que j'étais kōyō,dit elle, comme si ce surnom suffisait à tout expliquer. Et que j'avais une autre forme d'exclusivité, elles ne faisaient que passer dans ton lit,moi, je restais dans vie et c'était suffisant...
Afficher en entierParfois, j’ai l’impression de ne pas être normal, d’avoir un problème. Mais j’aime autant balancer mes poings dans la gueule des gens et me prendre des coups dans la gueule que d’aller causer à un psy. Peut-être que je suis aussi instable que mon père…
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