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Liste des commentaires

Commentaire ajouté par Ecarlate 2011-10-27T14:04:40+02:00
Or

Mathématicien, Eugène Zamiatine connut la révolution bolchévique et même s’il garda sa nationalité soviétique, il dut s’exiler en France où il mourut en 1937.

Quand on lit Nous autres, on comprend mieux qu’au vu de ses écrits, et de la dureté dont faisaient preuve les révolutionnaires, que l’auteur ne put jamais retourner en Russie. Pourtant il écrivit son livre avant que Staline ne devienne tout puissant, il était encore possible de…

Avant Orwell (qui revendique la lecture de Zamiatine), avant Huxley, il dénonce la barbarie du totalitarisme, cette volonté de détruire l’individu et ses libertés pour qu’il connaisse le « bonheur » permanent au sein de la masse. Une masse qui n’a pas le droit de penser, et qui doit croire aveuglément en ses chefs et leurs décisions. Un moindre écart, et la machine bureaucratique vous broie. Effrayant, non ?

Zamiatine était mathématicien, son héros, D-503, en est un. D-503 ? Oui, car après la guerre de Deux cents ans, les hommes et les femmes sont de simples numéros. D-503 a la charge de construire l’Intégrale, vaisseau qui répandra le bonheur de l’Etat Unique à travers l’univers.

D’ailleurs, pour cette occasion, hommes et femmes sont invités à écrire quelque chose qui partira avec le vaisseau, comme message pour les étrangers. Excellent prétexte de l’auteur pour que son personnage rédige son carnet à l’intention de parfaits inconnus, c'est-à-dire les lecteurs. Cela lui permet astucieusement de décrire son monde quand il le faut, sans être lourd.

Ainsi, le Mur vert sépare la ville de l’extérieur, dangereux et malfaisant, lieu de libertés. Dans la ville, en verre, tout le monde vit au même rythme mécanique, celui notamment de la construction de l’Intégrale. Il y a des fêtes qui en disent long, comme le Jour de l’Unanimité, jour des élections où tout le monde doit voter… pareil. Les rapports entre hommes et femmes sont réglementés par le carnet rose et ses tickets, donnant droit au couple de tirer les rideaux pour un peu d’intimité. C’est ainsi que D-503 fréquente O-90, qu’il partage d’ailleurs avec R-13, le poète officiel. Car il ne saurait y avoir de familles, ou d’enfants, tout est normalisé. Qu’est-ce qui va gripper la machine ? La rencontre entre D-503 et une femme, I-330. Le rôle des femmes dans le roman mérite à lui seul une étude.

Quoi qu’il en soit, je ne vais pas vous raconter l’histoire. Peu à peu, D-503 va glisser dans une forme de dissidence, qui ne mènera pas bien loin. Les Gardiens veillent, la dénonciation règne, comme la manipulation. Dans ce monde, on guérit de tout, même de l’imagination. A lire, ne serait-ce que pour de formidables images, ou des pensées fulgurantes. Un précurseur.

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Commentaire ajouté par Anarore 2012-03-15T19:11:30+01:00
Diamant

Un ouvrage qu'il faut lire au moins une fois dans sa vie, ne serait-ce que pour apprendre à réfléchir. Nous autres est une vision cauchemardesque, contre-utopique, de l'aboutissement de la civilisation humaine. Tout y est normalisé, plus de nom, plus de liberté, plus de pensée indépendante ni de marginalité. Plus d'Histoire ni de passé non plus bien sûr. Tout ce qui fonde la liberté de l'être humain a été annihilé. Mais...subsiste, encore et toujours, un petit groupe de résistants, capable de réveiller l'homme endoctriné, au moins un peu : la liberté, l'amour, l'opinion de soi, d'autrui et du monde sont questionnés par D et I, à notre manière. En fait, c'est la question générale de la liberté et du bonheur qui est abordée ici : en annihilant la liberté de l'homme, l'aspect imprévisible de la vie, on s'assure un bonheur sans ombre. I constitue la survivance de notre monde, de celui des lecteurs modernes que nous sommes car elle possède une connexion avec le passé condamné par l'état totalitaire mis en scène dans l'oeuvre. Curieuse chose de constater qu'un récit, rédigé effectivement dans le contexte politique et historique Léninien, peut nous parler encore aujourd'hui. C'est la magie, et l'aspect effrayant de Nous Autres. Quand on le lit, on a l'impression que cela peut nous arriver demain. Bien meilleur que Le Meilleur des mondes d'Huxley (qui est pourtant très bon) bien plus cruel aussi, Nous Autres vous marquera à vie, c'est un récit qu'on n'oublie pas, et qui devrait être bien plus connu !

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Commentaire ajouté par AnnaBleuen 2016-09-25T16:39:46+02:00
Or

Je ne peux pas dire mieux que tous les autres commentaires, tout est dit, le livre est grandiose, l'auteur est grandiose et l'oeuvre à part entière va d'elle-même.

Ça me fait mal au cœur de me dire qu'il mourra à Paris dans l'indifférence la plus injuste après avoir vécu ce qu'il a vécu, ressentis ce qu'il a ressentis et surtout en ayant traduit tout cela dans cet écrit extraordinaire qu'est "Nous Autres".

Je serais toujours extrêmement reconnaissante que l'on m'ai fait lire cet ouvrage qui à beaucoup changé dans ma façon de penser et de voir les choses.

ÉTERNELLE RECONNAISSANCE, Zamiatine. Vraiment.

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Commentaire ajouté par Mataii 2018-03-04T21:42:52+01:00
Diamant

Un des précurseurs de la littérature d'anticipation, bien avant 1984 ou le Meilleur des Mondes, malheureusement on en parle très peu et c'est bien dommage tant ce livre est magnifique. Une dystopie touchante venue de Russie qui fait réfléchir sur le bonheur, la liberté, l'imagination...Une littérature très intimiste et poétique qui ne peut que se démarquer. Époustouflant.

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Commentaire ajouté par yvgheem 2018-10-17T19:55:28+02:00
Or

C'est 1984 écrit en 1920 mais ce livre n'est pas démodé et ne semble pas se passer dans un horizon lointain mais peut tout à fait s'adapter à une période future proche. Sur un certains nombre de points, il rejoint même une certaine actualité.

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Commentaire ajouté par phil_foal 2014-06-17T22:31:08+02:00
Argent

Ce roman, bientôt centenaire, est époustouflant, véritable regard d'un visionnaire qui en a inspiré plus d'un (dont Orwell pour son fameux 1984). Il est question ici d'un monde futuriste où tout le monde est heureux. Ou pensent l'être. Le bonheur, c'est une vie sans liberté ni imagination, contrôlée par l'État Unique. D-503 en est convaincu. Jusqu'au jour où il rencontre I-330, et alors tout bascule... L'écriture poétique sert à merveille les pensées de D-503, qui nous décrit un monde effrayant de par son réalisme. À lire et à relire!

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Commentaire ajouté par Mister-Lone 2018-01-27T18:37:39+01:00

J'apprécie ce roman pour son rôle de précurseur dans le genre de la dystopie ( ou anti-utopie je ne suis pas sûr), mais au delà de ça je ne le trouve pas très impactant, je n'accroche pas spécialement au style et je trouve que les personnages ne sont pas suffisamment engageants, attachants ce qui ne m'a pas permis de m'intéresser suffisamment à l'histoire bien que j'ai apprécié plusieurs passages. L'histoire est bonne mais j'aurais aimé qu'elle soit contée autrement.

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Commentaire ajouté par benerogue 2018-10-26T21:53:32+02:00
Bronze

L'un des premiers romans évoquant une dystopie, et l'un des meilleurs pour moi.

J'ai adoré l'histoire, les personnages, tout est absolument génial.

L'auteur évoque le bonheur, avec ce monde ou tout le monde est heureux, formaté, et contrôlé par un État Unique. Il s'agit donc d'une critique du totalitarisme par cet auteur exilé de Russie (=URSS).

La plume de Zamiatine est magnifique, fluide et poétique.

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Commentaire ajouté par jukebox_fr 2020-03-18T10:59:12+01:00
Or

C'est un livre dérangeant, remuant et glaçant qu'a écrit le russe Evgueni Zamiatine en 1920 et qui lui a valu l'exil. Quand on se penche sur son contenu, critique à peine déguisée du régime soviétique tout juste naissant, on comprend aisément pourquoi.

Imaginez une société dans le futur où l'individu n'a plus cours, seule compte la communauté, l'Etat Unique. Chaque personne qui y naît, vit, travaille, respire, pense, le fait en l'honneur de cet Etat, à l'unisson et en cadence avec ses autres membres, en suivant le même idéal du Bonheur qui lui est imposé. D'ailleurs, les noms et prénoms y sont obsolètes. Les gens ont seulement des matricules, tels des numéros de série sur des machines qu'ils sont presque devenus. Il n'y a plus de famille non plus: ni mère, ni père, ni enfants auxquels s'affilier. Plus aucune racines ou appartenance. Tout ce qui peut faire émerger un individu du lot est soigneusement contrôlé et effacé.

Imaginez encore dans ce futur, des conditionnements de longue date, des moyens d'oppression pervers pour soumettre docilement chaque individu au joug de l'Etat Unique et de son leader le Bienfaiteur, et des moyens de repression atroces pour qui oserait dévier un peu du chemin.

Imaginez enfin que l'on puisse vous priver sans aucun scrupules de votre intimité, de votre libre arbitre, de vos rêves, de votre imagination, de votre âme, de tout ce qui fait l'essence même d'un être humain, et vous aurez un petit aperçu du monde glaçant dans lequel vit D-503, le personnage principal de Nous/Nous autres.

C'est un roman assez court (232 pages dans mon édition) mais extrêmement dense de par tout ce qu'il a à délivrer sur cette société et son évolution, et de par son style tout en analogies mathématiques et en syllogismes. De carnet explicatif destiné à des populations inconnues sur d'autres planètes, il devient le journal intime de son auteur D-503, aux convictions et théories ébranlées par des rencontres et des événements qui vont l'entraîner dans l'engrenage mortel d'un système implacable qui broie les individus.

Malgré les très courts chapitres, j'ai eu du mal à progresser rapidement. L'aspect froid et rigide du texte y est pour beaucoup, mais heureusement, ça se réchauffe un peu ensuite, au fur et à mesure que l'individu émerge au cœur de notre D-503. Par contre, c'est aussi le moment où sa conscience se met en service et où les questions qu'il ne s'est jamais posées l'assaillent et que, en bonne personne conditionnée, il n'ose pas les rédiger entièrement dans son journal (par crainte des représailles ? Par crainte de s'effondrer tout entier ? Un peu des deux, j'ai eu l'impression). A la place, il y a donc des pointillés à tout va, que le lecteur libre pensant n'a aucun mal à compléter. Un procédé intéressant qui fait participer ce dernier activement, mais que j'ai trouvé usant sur la longue.

Bref, Nous/Nous autres de Evgueni Zamiatine est une excellente lecture qui, comme toute bonne dystopie, interpelle son lecteur et le fait réfléchir de façon fructueuse. Elle manque un peu de fluidité dans la forme et peut rebuter par sa construction, son style froid fortement infusé aux sciences, et sa très haute densité en informations et réflexions, mais elle s'en sort très bien grâce un format très découpé et plutôt court et une plume qui connait de beaux éclats.

En des temps aussi troubles que ceux de la première moitié du 20ème siècle, il n'est pas étonnant que des auteurs comme Huxley ou Orwell y trouvèrent matériel pour écrire leur propre vision d'horreur de la société et, rien que pour cela, Nous/Nous autres est une œuvre que tout le monde devrait lire.

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Commentaire ajouté par Fruikipik 2020-09-18T11:36:36+02:00
Diamant

Une pépite écrite à la première personne, j’ai adoré le côté torturé du personnage principal qui doit lutter contre ses propres aspirations et qui se ment à lui même sous une forme de bien-pensance.

Qu’est ce qui prévaut? La liberté individuelle ou le bonheur collectif mathématique qu’on nous impose.

Un livre à lire, un livre qui se doit de nous interroger sur le chemin que prend notre société en cette période anxiogène.

Et si les membranes décrites dans le livre se nommaient « caméra » ou « smartphone » dans notre société actuelle...

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