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J'ai coupé mes cheveux au carré , adopté vestes et pantalons , effarée de constater qu'une petite voix sournoise me soufflait qu'une femme ne pouvait pas être vraiment élégante autrement qu'en robe . Je la faisais taire chaque fois. Je me sentais paradoxalement plus féminine ainsi.
Afficher en entierTout trouve son utilité un jour. Même la différence.
Afficher en entierEt voir un personnage tout plaquer par amour a toujours à mes yeux , un arrière-goût d'échec et de renoncement .
Afficher en entierCombien de personnes se croient inadéquates , combien croient rater leur vie simplement parce que leur couple bat de l'aile , parce que le temps passe et qu'ils n'ont pas trouvé l'âme sœur et fondé une famille , parce que c'est difficile et que ça devrait pas l'être , puisque ça ne l'est jamais pour les autres ?
Afficher en entierJ'entends parfois les gens parlaient de leur partenaire comme de la seule personne avec qui ils peuvent être eux-mêmes. pour moi, ça n'a jamais été possible autrement que dans la solitude. Je me suis véritablement découverte quand j'ai commencé à vivre seule en arrivant à Paris: j'ai appris à me suivre mes envies sans avoir à les expliquer ni à les justifier .
Afficher en entierJ'ai besoin de la présence des autres , de relations d'amitié, de moments partagés avec ceux qui me sont proches , mais j'ai un besoin tout aussi viscéral de solitude. Je ne la perçois pas comme un renoncement , mais comme une nécessité vitale. Qu'il n'en aille pas de même pour les autres , en tout cas pour ceux qui font le choix de la vie de couple et de la famille, m'a toujours laissée profondément perplexe. Elle n'est pas pour moi un luxe passager qu'on s'accorde parfois le temps d'une heure ou deux ; elle est une priorité absolue sans laquelle je ne saurais vivre en paix . La vie des parents avec de jeunes enfants , en particulier , me paraît un enfer inconcevable . Comment vit-on sans calme , sans silence , sans pouvoir prendre le temps de suivre le cours de ses pensées ? Comment apprend-on à se connaître vraiment si l'on calque son rythme et ses besoins sur ceux d'autres personnes ?
Afficher en entierJe suis ce qui doit , aux yeux de certains , passer pour un cliché risible qu'il faut à tout prix éviter de devenir : une célibataire de quarante ans qui vit avec un chat. Pas par dépit , ni parce que j'ai mal tourné ou fait fuir le reste du monde , mais parce que c'est la vie que j'ai désirée , parce que c'est ainsi que je me sens libre et en paix avec moi-même. Puisque c'est un choix , en quoi serait-ce un problème?
Afficher en entierVivre seul est à mes yeux la chose la plus naturelle au monde et la plus grande liberté qui soit. J'y trouve une forme de paix qui ne m'est pas possible au milieu des autres et j'éprouve le besoin régulier de m'isoler pour me ressourcer . La solitude est pour moi quelque chose de nécessaire et de très beau , au point que j'ai du mal à comprendre pourquoi on l'agite comme un épouvantail , pourquoi il en est d'autres qu'elle angoisse à ce point .
Afficher en entierJ'aurais aimé me savoir "normale" et ne pas avoir à me cacher. La société n'est pas tendre avec ceux qui sortent du rang ; on n'a pas envie de subir les regards moqueurs ou navrés , d'être qualifiée de coincée , de frigide , de vieille fille.
Afficher en entierJ'ai souvent songé que ce serait reposant de lire un roman , de regarde un film où la question de l'amour ne serait même pas évoquée. Une histoire où les personnages vivraient seuls parce qu'ils le souhaitent et où l'intrigue se concentrerait enfin sur autre chose . Parce qu'alors , pour une fois , j'y verrais quelque chose qui ressemblerait à ma vie.
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