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Extrait

Extrait ajouté par Carole94P 2015-06-21T22:26:29+02:00

P.59-61

- Je suis pacifiste. Je n'ai jamais reçu un baiser romantique sous la pluie.

- C'est trop déprimant.

- D'où mes yeux tristes.

Les voitures commencent à redémarrer. Je sors la main par la vitre et laisse le vent souffler entre mes doigts. Ce gars me fait tourner la tête, mais je crois que j'aime ça.

- Bran ?

- Natalia ?

Je me crispe, tout de suite sur la défensive.

- Personne ne m'appelle comme ça, à part ma mère. Comment sais-tu mon vrai nom ?

- J'ai lu l'étiquette de ton sac. Natalia Stolfi.

- Ah, d'accord, dis-je en me ressaisissant.

- C'est vrai que tu n'as aucun regret ? Même pas un seul ?

J'espère qu'il n'imagine pas à quel point je suis sérieuse.

- A quoi bon ?

Ses doigts se resserrent sur le volant.

- Le passé, c'est le passé. C'est tout.

- Comme ce qui ne tue pas nous rend plus forts ?

- Non, ça c'est un cliché débile. Je veux dire, la vie n'a aucun sens, malgré ce que veulent penser les gens. Une fois que j'ai compris ça, tout a été plus simple.

- On t'a déjà dit que tu étais intense ?

- Tous les jours depuis ma naissance.

Il jette un coup d'oeil dans le rétroviseur.

- Il faut que je te demande quelque chose. J'invente peut-être...

- Oui, sûrement, dis-je pour l'interrompre.

- Je ne suis pas dupe.

Et c'est vrai. J'ai beau essayer de cacher ma folie, il voit clair dans mon jeu.

- Mais tu essayes de tromper tout le monde, n'est-ce pas ?

Il se tourne et me surprend en train de le regarder.

- Tu joues bien la comédie. Enjouée, craquante, toujours le sourire comme si c'était le plus beau jour de ta vie. Tu sais ce que je pense ?

- Non, en fait.

Attends, je suis craquante ? Il pense que je suis craquante ?

- Je sais pas exactement quel est ton problème, mais...

La réalité débarque aussi bienvenue qu'un oncle ivre mort à un pique-nique. Ne nous voilons pas la face : personne ne veut fréquenter une fille à problèmes.

- Non, franchement, tout va très bien.

Bon, là, j'ai un peu la voix d'une gamine de cinq ans qui observe des vers de terre en train de se noyer dans une flaque d'eau.

- Comme tu veux, mademoiselle TOC.

Il lance un regard à l'atlas sur mes genoux et remonte vers la bouche pincée.

- Je..., je...

L'angoisse m'étrangle et me noue le ventre. Mais les yeux de Bran ne sont pas moqueurs ; leur douceur inattendue transperce ma carapace.

- Ca ressemble à ça, oui.

Mon murmure se soulève au-dessus de ma tête comme un ballon toxique.

- Ca craint, lâche Bran.

Les gens ne plaisantent pas quand ils pensent que tu es folle, n'est-ce pas ?

- Tu n'imaginent même pas.

Soudain, j'arrive de nouveau à respirer.

[...]

- Je ne peux pas m'endormir sans me réciter un long poème : La chevauchée de Paul Revere.

Je n'en reviens pas. On discute tout naturellement de mes secrets les plus honteux. Pour ne brandit-il pas un doigt accusateur en hurlant "Brûlez-la, brûlez ce monstre" ?

- Et c'est moi qui suis bizarre ? Qu'est-ce qu'ils disent, tes petits amis, quand tu vas dormir chez eux ?

- Je répète les mots dans ma tête, pas à haute voix. Et j'ai jamais eu de petit ami.

- Quoi, mais c'est impossible !

- Quoi ? Que je n'aie jamais eu de petit ami ?

Dit comme ça, je me fais l'effet d'une parfaite ratée. La raison est simple : trop occupée à fantasmer sur le grand amour de ma soeur morte. Mais je m'abstiens de l'avouer.

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