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Extrait ajouté par SuBla65 2020-02-19T01:14:53+01:00

Gabriel lui ôta les documents des mains tout en disant :

— Voici M. Johnson, de l’ambassade américaine. Il est en liaison avec les autorités vénézuéliennes pour faire établir d’urgence un passeport et un permis d’entrée aux États-Unis.

— Oh… Enchantée de vous rencontrer, dit-elle en serrant la main de l’Américain.

— Je me suis laissé dire que vous étiez très amoureux, lâcha ce dernier avec un large sourire.

— Monsieur va célébrer notre mariage, glissa Gabriel en se penchant pour apposer sa signature sur le contrat d’un geste décidé avant de tendre son stylo à Luli. Un mariage d’amour, bien sûr…

Un mariage… maintenant ? Luli ouvrit la bouche pour dire qu’elle était venue discuter du contrat, et non pas le signer. Mais M. Johnson attendait de lui remettre un passeport et le droit d’entrer aux États-Unis ! Il suffisait pour ça qu’elle se taise et signe.

Elle serra les lèvres et, d’une main nerveuse et maladroite, griffonna une signature très brouillonne. Il y avait une éternité qu’elle n’avait écrit en entier ses nom et prénom.

Gabriel remit le document à l’avoué, puis se tourna vers M. Johnson. Là, devant le bureau de Mae, où elle s’était tenue tant de fois, elle prononça ses vœux de mariage et fut déclarée épouse de Gabriel Dean…

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Extrait ajouté par SuBla65 2020-02-18T17:36:29+01:00

— Luli…

Le majordome l’avait présentée en dernier, car elle s’était délibérément placée en bout de rang, après les femmes de chambre et la cuisinière. Elle se tenait à l’angle de la demeure de Mae Chen, où des plantes grimpantes assaillaient le mur d’enceinte datant de l’époque coloniale.

— Vous êtes… un être humain !

Gabriel Dean était bien le premier à la considérer comme tel en ses vingt-deux ans d’existence ! Et, certes, Luli éprouva des réactions très humaines lorsqu’elle serra la main du petit-fils de Mae en s’inclinant à demi et en murmurant :

— Monsieur…

Son cœur battait la chamade, elle avait la peau moite et l’estomac noué.

Exception faite du majordome, marié, et des jardiniers, elle avait rarement affaire à des hommes. Et certes pas à ce genre d’hommes très particulier ! Ses cheveux noirs et brillants étaient coiffés avec art, en un désordre étudié. Il était rasé de près, avait une peau parfaite, et sa bouche… Elle n’était pas pleine, légèrement ourlée aux commissures, comme la sienne. Non, ses lèvres étaient plus fines que les siennes et exprimaient une autorité naturelle, ainsi d’ailleurs que le reste de sa personne.

— C’est là votre nom complet ? Luli ?

— Lucrecia, précisa-t-elle, avant d’y ajouter le patronyme qu’elle avait presque oublié : Lucrecia Cruz.

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Extrait ajouté par Underworld 2020-10-03T17:42:03+02:00

** Extrait offert par Dani Collins **

1.

Né l’année du dragon, Gabriel Dean avait le goût du risque. Dominateur, ambitieux, passionné, il faisait cavalier seul et n’aimait pas être contredit. Son détachement légendaire n’allait cependant pas jusqu’à rester indifférent à un appel de sa grand-mère. Le tintement de la clochette de table aurait pu passer pour un signe d’affection, car Gabriel avait vu Mae Chen agiter un tel instrument dans les rares occasions où il lui avait parlé de vive voix. Mais en réalité ni lui ni elle n’était très affectueux…

Suffisamment original pour attirer son attention en toutes circonstances, ce son était un choix pragmatique. Les messages de Mae étaient de nature financière – et ses conseils toujours lucratifs – et, si Gabriel n’avait nul besoin de s’enrichir encore plus, il n’avait pas rejoint à trente ans le club des multimilliardaires en ignorant les opportunités.

Aussi mit-il un terme à la discussion portant sur une fusion énergétique d’importance pour effleurer l’écran de son smartphone en titane réalisé sur mesure.

Transmis via Luli :

Votre grand-mère vient de décéder à la suite d’une opération chirurgicale très délicate. Elle avait donné l’ordre de vous avertir sans tarder que vous êtes son héritier désigné. Ci-dessous, les coordonnées pour contacter son médecin.

Gabriel enregistra le numéro du médecin, prit son mobile, et quitta la salle sans donner un mot d’explication. Même s’il éprouvait du respect pour sa grand-mère, il ne l’avait guère connue, et ne lui était pas très attaché. Pourquoi lui avait-elle donc légué sa fortune ?

Gabriel songea qu’elle avait dû attacher à cette clause une foule d’obligations. Cela faisait deux décennies qu’elle tentait de le manipuler pour qu’il se sente redevable à son égard. C’est pourquoi il avait soin de lui revaloir ses propositions d’investissement en lui offrant à son tour des opportunités avantageuses – échange de bons procédés entre professionnels, en quelque sorte.

— AVC massif, lui apprit le médecin quelques secondes plus tard. Nous avons tenté une opération, hélas sans succès. Le décès a été rapide, et elle n’a pas souffert… Je suppose que cela provoquera des remous dans les milieux financiers lorsque la nouvelle sera connue. Je ne savais pas qu’elle avait un petit-fils.

Gabriel nota le ton inquisiteur du médecin. Il en devinait déjà les pensées intéressées. Acheter ? Vendre ? Y avait-il des propriétés à rafler avant qu’elles soient officiellement sur le marché ? Comment tirer profit de cette information de première main ?

Au fil des ans, Mae avait étendu ses investissements à l’immobilier et à la technologie, aux énergies renouvelables, aux métaux précieux, au pétrole. Rien de tout cela ne pouvait prospérer sans une vigilance de chaque instant, Gabriel en était conscient.

Gabriel avertit le médecin qu’il arriverait le plus vite possible. Il envoya un message à son assistante pour qu’elle reporte la réunion inachevée, annule ses rendez-vous et demande à son pilote personnel de préparer son jet privé. En gagnant l’ascenseur, il lança à la première employée qu’il aperçut :

— Ma voiture, je vous prie !

La requête fut d’évidence exécutée sans faille, car la Rolls-Royce Phantom de Gabriel se gara le long du trottoir à l’instant où il sortait de son immeuble de bureaux.

Une moiteur estivale régnait sur New York, et à Singapour c’était la mousson. Cependant, son majordome veillait à ce qu’il y ait dans le jet de quoi faire face à n’importe quelle situation. Sa grand-mère gardait en permanence une chambre prête pour lui – qu’il n’avait jamais occupée, car il possédait un immeuble à Singapour, dont l’appartement en terrasse lui était réservé.

Il consulta sa Girard-Perregaux en or, estimant l’heure de son futur atterrissage. Si les signes extérieurs de richesse tels que montres vintage et mallettes Vuitton lui importaient peu, ils comptaient beaucoup pour les autres. Or, Gabriel Dean ne jouait que pour gagner, même dans le domaine de l’élégance et du paraître. Il portait donc des costumes sur mesure taillés dans des lainages d’exception, qui mettaient en valeur son corps athlétique et bien entraîné. Quant à ses chaussures, elles étaient cousues main en Italie.

Il lui était égal de devenir, en ajoutant à sa richesse personnelle celle de Mae, le détenteur du titre si prisé de première fortune mondiale. Cela ne signifiait qu’un surcroît de travail inopportun, et davantage de contraintes encore. Cependant, s’il n’avait jamais éprouvé de sentiments forts pour sa grand-mère, il estimait de son devoir de préserver son empire, par respect pour ce qu’elle avait bâti en soixante-dix ans d’existence.

Il revint au message reçu et dicta un message dans le micro de son portable.

Qui est le directeur commercial de Mae ?

Transmis via Luli : J’assiste Mme Chen dans la gestion de ses transactions. En quoi puis-je vous aider ?

La réponse était arrivée immédiatement après qu’il eut posté la question. En plus d’être efficace, l’intelligence artificielle était neutre et délicieusement polie, même lorsqu’elle faisait obstacle ! pensa-t-il.

Envoyez-moi les coordonnées de la personne qui se charge des transactions bancaires de Mae.

Transmis via Luli : C’est moi qui les effectue. Que désirez-vous ?

Gabriel réprima un juron. Une fois que la nouvelle serait publique, et son lien de parenté avec Mae Chen révélé, la planète financière se déchaînerait autour des biens de sa grand-mère. Le compte à rebours avait commencé, puisque son médecin était au courant ! Sans perdre un seul instant, il envoya des instructions à ses conseillers et courtiers en Bourse. Une fois à Singapour, il saurait qui dirigeait vraiment les opérations financières de Mae et prendrait les rênes à sa place.

— Luli…

Le majordome l’avait présentée en dernier, car elle s’était délibérément placée en bout de rang, après les femmes de chambre et la cuisinière. Elle se tenait à l’angle de la demeure de Mae Chen, où des plantes grimpantes assaillaient le mur d’enceinte datant de l’époque coloniale.

— Vous êtes… un être humain !

Gabriel Dean était bien le premier à la considérer comme tel en ses vingt-deux ans d’existence ! Et, certes, Luli éprouva des réactions très humaines lorsqu’elle serra la main du petit-fils de Mae en s’inclinant à demi et en murmurant :

— Monsieur…

Son cœur battait la chamade, elle avait la peau moite et l’estomac noué.

Exception faite du majordome, marié, et des jardiniers, elle avait rarement affaire à des hommes. Et certes pas à ce genre d’hommes très particulier ! Ses cheveux noirs et brillants étaient coiffés avec art, en un désordre étudié. Il était rasé de près, avait une peau parfaite, et sa bouche… Elle n’était pas pleine, légèrement ourlée aux commissures, comme la sienne. Non, ses lèvres étaient plus fines que les siennes et exprimaient une autorité naturelle, ainsi d’ailleurs que le reste de sa personne.

— C’est là votre nom complet ? Luli ?

— Lucrecia, précisa-t-elle, avant d’y ajouter le patronyme qu’elle avait presque oublié : Lucrecia Cruz.

Il effleura du regard sa robe droite à col sage. Elle était en coton jaune clair, et l’ourlet s’arrêtait au-dessus des chevilles, révélant ses pieds nus chaussés de sandales. Les femmes de chambre portaient par-dessus leur robe identique des tabliers blancs, chics et pratiques. En cet instant, Luli aurait aimé avoir cette protection supplémentaire, mais même une armure n’aurait pas dissimulé sa poitrine, plus généreuse que celle des Malaises employées par Mae Chen.

Gabriel était plus grand qu’elle ne l’avait anticipé, et elle comprenait maintenant pourquoi Mae demandait toujours à ses partenaires en affaires de s’asseoir. Il était impossible de traiter d’égal à égal avec quelqu’un qui vous dominait par sa stature.

Le regard de Gabriel s’arrêta sur son visage – saisissant, elle ne l’ignorait pas. Ce n’était pas seulement parce qu’elle avait le teint et les yeux plus clairs que les domestiques. Son épaisse chevelure châtain ondulée était naturellement striée de mèches blondes, et elle avait un nez mince et racé.

Gabriel avait les yeux bridés d’un Asiatique, avec des iris d’un gris-vert surprenant. Elle avait vu assez de photos de lui pour s’attendre à découvrir un homme beau, mais elle n’avait pas prévu qu’il serait aussi imposant. Sa puissance brute lui causait presque un choc. Il n’avait pourtant rien fait, si ce n’est descendre de voiture !

Elle hésita à rompre la poignée de main, mit trop longtemps à retirer ses doigts, et se sentit stupide. Les domestiques ne manqueraient sans doute pas de se moquer d’elle, tout à l’heure, mais elle était fascinée par Gabriel, au point presque d’en défaillir.

— Désirez-vous un rafraîchissement, monsieur ? proposa le majordome. Votre chambre est prête, si vous voulez vous reposer.

— Je suis venu ici pour travailler, dit Gabriel en jetant un coup d’œil circulaire dans le vestibule de la vaste demeure. Un café fera l’affaire.

Le majordome frappa dans ses mains afin que chacun retourne à sa tâche. Luli allait suivre le mouvement lorsque la voix de Gabriel la fit tressaillir.

— Luli, conduisez-moi au bureau de ma grand-mère, je vous prie.

Il s’exprimait avec un accent américain et non l’accent british qu’elle avait pris auprès de Mae. Il lui fit signe de la rejoindre alors qu’il grimpait déjà le perron.

Cela la perturba. Elle s’efforçait d’être acceptée ici. Mae lui accordait un traitement spécial, mais Luli n’aimait pas qu’on la croie désireuse de se hisser au-dessus des autres. De plus, elle n’était pas prête à confesser à Gabriel ce qu’elle avait fait…

Aussi s’efforça-t-elle de garder une expression sereine et des gestes gracieux, même si son pouls s’était emballé et que le manque de sommeil la fragilisait.

Elle n’avait eu qu’une seule journée pour réagir au changement brutal de sa situation. Dès le premier cri d’alerte, dans le jardin, elle avait su ce qu’elle avait à faire. Il lui avait cependant fallu des nerfs d’acier pour exécuter son plan, qui avait nécessité des heures de codage nocturne. Elle n’avait pas le droit à l’erreur et aucun pardon à attendre, quelle que soit la tournure que prendraient par la suite les événements.

Gabriel marqua un arrêt dans l’opulent vestibule, embrassant de nouveau du regard le carrelage mosaïque, le bois marqueté de la rampe d’escalier, les œuvres d’art et les bouquets de fleurs fraîches. Tout cela lui appartenait, à présent.

— Le bureau de Mme Chen est derrière la troisième porte, murmura-t-elle en désignant le couloir.

Avec une galanterie déroutante, il la laissa passer devant lui, puis lui emboîta le pas.

— Je suis navrée pour votre grand-mère, dit-elle. Elle va beaucoup nous manquer.

— C’est allé très vite, apparemment.

En effet. Ils avaient tous su que les efforts de l’infirmière de Mae étaient inutiles. Même après que l’hélicoptère eut emmené la vieille dame, la maisonnée était restée plongée dans un silence feutré.

Luli introduisit Gabriel dans le bureau de Mae. La pièce, plus sobre que les autres, avait des notes féminines : ses couleurs pastel, la théière anglaise que Luli remplissait tous les après-midi pour elle et Mae. Les lieux semblaient si vides ! Avec qui prendrait-elle le thé, désormais ? Qu’allait-il se passer ?

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Extrait ajouté par SuBla65 2020-02-18T17:26:56+01:00

Né l’année du dragon, Gabriel Dean avait le goût du risque. Dominateur, ambitieux, passionné, il faisait cavalier seul et n’aimait pas être contredit. Son détachement légendaire n’allait cependant pas jusqu’à rester indifférent à un appel de sa grand-mère. Le tintement de la clochette de table aurait pu passer pour un signe d’affection, car Gabriel avait vu Mae Chen agiter un tel instrument dans les rares occasions où il lui avait parlé de vive voix. Mais en réalité ni lui ni elle n’était très affectueux…

Suffisamment original pour attirer son attention en toutes circonstances, ce son était un choix pragmatique. Les messages de Mae étaient de nature financière – et ses conseils toujours lucratifs – et, si Gabriel n’avait nul besoin de s’enrichir encore plus, il n’avait pas rejoint à trente ans le club des multimilliardaires en ignorant les opportunités. Aussi mit-il un terme à la discussion portant sur une fusion énergétique d’importance pour effleurer l’écran de son smartphone en titane réalisé sur mesure.

Transmis via Luli :

Votre grand-mère vient de décéder à la suite d’une opération chirurgicale très délicate. Elle avait donné l’ordre de vous avertir sans tarder que vous êtes son héritier désigné. Ci-dessous, les coordonnées pour contacter son médecin.

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