Extraits

Je pouvais le faire.

Peut-être.

Par la Grande Déesse, et si j’échouais misérablement ?

- Non. Non. Je peux le faire. Je vais le faire, déclarai-je en hochant la tête. Oui. Aucun problème.

Je pouvais totalement m’en charger. Quel était le problème si le destin du prince et de son royaume reposait sur mes maladroites épaules

Depuis des mois maintenant, j’avais les plus incroyables des rêves. Le problème était que je n’avais aucune idée de qui était l’homme dedans. Je ne savais même pas s’il était un métamorphe. Pour une raison ou une autre, quand je me réveillais, je ne pouvais me souvenir de quoi il avait l’air…

- Ne prenez pas ce ton avec moi.

Jean tendit la main et tira une de mes oreilles. Je grognai, et il leva un sourcil vers moi. Je me laissai tomber sur le ventre avec un miaulement et posai la tête sur mes pattes. J’étais le roi. C’était mon palais. Pourquoi ne pourrais-je pas pourchasser ce démon ? Ou plutôt le manger. Je plissai le museau à cette pensée. Il avait probablement un goût putride, carbonisé. Comme son âme.

- Votre Majesté, vous devez vraiment laisser ce pauvre écureuil tranquille.

Je soulevai la tête avec un grognement.

- Il n’a pas l’intention de voler votre âme.

Jean frotta mon museau, et je fermai les yeux, un ronronnement de satisfaction m’échappant. Non ! Je ne me laisserais pas amadouer !

- Qui est un bon roi ?

Je le cognai du museau, et il rit.

- C’est vrai. Vous êtes un bon roi.