Ajouter un extrait
Liste des extraits
Le sang avait un goût...surprenant. Encore meilleur que son odeur.
En vérité, ce nectar avait un goût semblable à celui du chocolat noir le plus exquis, mêlé à de l'orange très sucrée. Aucun met ne pouvait rivaliser avec cela. C'était extraordinaire. Soudain, des images se mirent à défiler dans mon esprit. Je vis une plage, ainsi que la fille qui dormait, qui marchait en tenant la main d'un garçon. Des lapins couraient autour d'eux et la mer, au lieu d'être bleue, était d'une jolie teinte vermeille et le sable était rose et nacré. C'est alors que je compris.
Il s'agissait du rêve que faisait l'adolescente. En absorbant le liquide riche et savoureux, je perçus quelques autres informations sur elle. Elle s'appelait Blanche et avait treize ans. Elle aimait tout ce qui volait, les oiseaux, les papillons, ainsi que les libellules et les créatures imaginaires comme les fées.
Afficher en entierElle resta un moment silencieuse, à réfléchir. Je fis de même de mon côté. Qu'est-ce qui pourrait bien servir de monnaie d'échange pour Tybalt ? Je n'en avais aucune idée. Il fallait soit trouver quelque chose, soit adopter le plan B, qui consistait à le neutraliser. Ce qui paraissait encore plus compliqué. Peut-être que les lycans pourraient le vaincre mais ça ne collait pas avec le fait qu'il ait été capable de les posséder et je ne voulais pas entraîner Christina et sa meute dans un combat contre Tybalt.
Afficher en entierLe jour suivant, je décidai d'aller voir Christina, après les cours. J'ignorais si elle avait respiré l'antidote ou non. Comme je la connaissais, je tenais à m'assurer qu'elle soit guérie. Seul problème, j'ignorais quelle était son adresse. Comme elle était solitaire, personne dans la classe n'avait pu me renseigner. Il n'y avait pas trente-six solutions. Au moment de la pause déjeuner, j'allai voir le directeur. Celui-ci m'adressa un grand sourire. Il semblait moins fatigué qu'avant. Ses cernes s'étaient estompés, son regard vert était plus vif et son teint plus frais.
— Bonjour, mademoiselle Marie. Je suis surpris que vous veniez de vous même, cette fois-ci. Ça change.
Afficher en entierC'était une bonne nouvelle. Nous n'aurions jamais pu fabriquer assez d'antidote pour tous les animaux atteints de la rage. Après avoir remercié Ambre, nous prîmes congé d'elle. Nous ne nous attardâmes pas à Londres, même si j'aurais aimé visiter la ville. Nous devions partir en Amazonie, ce qui ne m'enchantait guère. Nous nous fîmes rembourser nos billets de retour à la gare et en prîmes d'autres pour notre nouvelle destination à l'aéroport. Le voyage était beaucoup plus long et il y avait deux correspondances. L'avion partait le soir. Après avoir flâné, acheté des souvenirs, l'heure vint de partir. Nous embarquâmes. Le voyage fut agréable. Un film était diffusé et les hôtesses de l'air proposaient des milkshakes glacés. Je songeais avec tristesse que Dimitri aurait adoré en prendre un.
Afficher en entier— C'est une bonne idée. Je peux même engager un professeur particulier pour que tu suives les cours à la maison, aussi longtemps que tu le souhaiteras.
Rester confinée chez moi, ne plus affronter le monde. Sombrer dans un trou noir, dans le calme et le silence. Je ne souhaitais rien d'autre, en ce moment. De toute façon, sans Dimitri, j'avais déjà l'impression d'affronter le néant. Je n'avais même plus envie de voir le lycée, de rire avec Vanille au sujet de monsieur Bigloo et de monsieur Charbon.
Afficher en entierJe repris le chemin pour aller chez Dimitri, en espérant que je ne serais pas suivie à distance par Tybalt et je me diffusai jusqu'à la fenêtre. Dimitri m'y attendait, bien réveillé. Il était vêtu d'un pyjama et de fines gouttelettes d'eau étaient accrochées dans ses cheveux blond argent. Il avait pris sa douche. En le regardant, la certitude que je ne le livrerais jamais à Tybalt se renforça. Lorsque je me matérialisai, le soulagement se peignit sur son visage. Il ferma la fenêtre, après s'être assuré que j'étais seule et il me serra contre lui.
— Tu es là, souffla-t-il.
— Tu ne dormais pas ?
Afficher en entierUne fois le repas terminé, j'accompagnai Christina à l'entrée du lycée, là où elle devait attendre ses parents. Il me sembla que l'air frais lui faisait du bien. Cependant, elle serait sûrement mieux dans son lit. Elle ne claquait plus des dents mais son corps était toujours secoué de tremblements et elle était d'une pâleur inquiétante.
— Tu n'étais pas obligée de m'accompagner, dit-elle.
— Dans l'état où tu es, si, dis-je fermement. De plus, je ne voudrais pas que tu disparaisses, toi aussi.
Afficher en entierJe retournai à la cuisine et lui préparai son chocolat chaud. J'ajoutai un peu de caramel fondu dedans. Je disposai le bol sur un plateau avec deux chamallows. Quand je lui apportai son goûter nocturne, il était assis sur le lit, les jambes sous la couette. Je déposai le plateau sur ses genoux et m'allongeai auprès de lui pendant qu'il savourait son chocolat chaud. Une expression mélancolique se peignit sur son visage.
— C'est délicieux, dit-il. Même si j'aurais préféré boire ton sang.
Afficher en entierJe commençais à regretter de lui en avoir trop dit sur mon espèce. Toutefois, je ne lui avais toujours pas parlé des partenaires de sang, même si nous avions décidé que notre relation n'évoluerait pas dans le sens où il le souhaitait. Une petite voix me disait que cela pourrait le faire changer d'avis. Ce qui serait difficile à gérer. Je pris sa main.
— Dimitri, je t'en supplie, ne fais rien contre Tybalt.
Je le regardai en suppliant de toutes mes forces et il commença à fléchir.
Afficher en entierLes vampires et leurs partenaires de sang s'approchèrent de Vanille en la dévisageant avec curiosité et intérêt. Ils semblèrent la trouver à leur goût, ce qui me fit plaisir. Vanille semblait nerveuse. C'était compréhensible. J'aurais ressenti la même chose, à sa place. Comment plaire à la famille d'immortels de son fiancé ? Heureusement, ils n'allaient pas chercher à se nourrir d'elle. Ils étaient pacifistes et les partenaires de sang n'avaient rien à craindre des autres vampires.
Afficher en entier