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Dans tout ce qu’elle me disait, je démêlais surtout une horreur, une répugnance que je ne pouvais comprendre, mariée moi-même depuis peu, heureuse et calme, dans une ivresse que rien ne semblait pouvoir troubler !. . .
Pauvre petite ! comme je l’aimais alors ! Il me semblait dans ces entretiens pleins d’abandon qu’elle avait besoin de moi, et que ma patience à l’écouter était un soulagement pour elle !
Afficher en entierSi c’est un galant homme, elle a quelque chance de bonheur, sinon elle sera une victime de plus. Quant à l’attrait, à la sympathie, à l’amour. . . l’amour surtout qu’elle doit à peine connaître de nom, on s’en préoccupe peu ; elle ouvrira le livre de la vie, en commençant par la dernière page, et ainsi le voile, déchiré tout à coup, lui montrera brutalement l’existence et chassera ces rêves chéris qu’elle ne pourra plus jamais caresser !
Afficher en entierNos vies se ressemblaient donc, en somme, quoique par des raisons très différentes.
Nous avons ainsi passé notre première enfance, nous cherchant toujours et toujours heureuses de nous retrouver. Que de douces heures se sont écoulées à nous confier l’une à l’autre nos importantes affaires. . . ces mille riens qui tiennent une si grande place dans les existences de dix à douze ans,. . . que sais-je, une promenade projetée et manquée, une leçon plus ou moins bien apprise ! À cet âge, on ignore encore quel chapeau sied le mieux, ou quelle robe avantage la tournure ; j’avoue pourtant à ma honte que Louise a commencé à s’en douter avant moi ; elle me trouvait jolie, sans doute par bienveillance ; quant à elle, elle devenait tout simplement très belle ; aussi, vers la fin de sa dix-huitième année, elle fit un mariage inespéré, et, c’est le cas ou jamais de le dire : pour ses beaux yeux.
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