Extraits

– Ça y est, vous recommencez à me rabaisser ! Vous êtes franchement énervant. Vous pensez que ma sœur n’en a qu’après votre argent, vous n’aimez pas mes parents parce qu’ils ne sont pas dans les petites cases bien définies dans lesquelles vous classez les gens honnêtes, vous ne m’aimez pas parce que je suis gay et vous me trouvez trop jeune pour être un très bon chirurgien...

Michael s’était levé, les poings serrés et de toute sa hauteur, il fusilla Stuart du regard.

– Renseignez-vous avant de porter des jugements hâtifs sur les gens ! Descendez un peu de votre piédestal et regardez le monde comme il est vraiment. Vous vous en porterez mieux !

Le jeune homme, énervé, se dirigea d’un pas décidé vers la sortie quand, d’un bond, Stuart se jeta sur lui, le retourna et le coinça de tout son poids contre la porte. Pris par surprise, Michael ne sut comment réagir. Sa respiration devint désordonnée et son cœur s’affola dans sa poitrine. Il sentit le souffle court et chaud de Stuart sur son visage. Au même instant, ils prirent conscience que leurs deux corps se touchaient de façon intime et avant d’avoir réalisé ce qu’il leur arrivait, la bouche de Michael était sur celle de Stuart. Celui se raidit et ouvrit la bouche pour protester quand la langue de Michael profita de cette brèche pour partir à la découverte de la sienne. Stuart n’eut pas un seul geste pour se dérober. Au contraire, il passa ses bras autour du cou du jeune homme et plaqua plus étroitement son corps contre le sien. Les mains de Stuart dans les cheveux, Michael s’abandonna totalement à la passion qu’il ressentait. Il sentit contre son propre sexe le désir que Stuart ne pouvait plus cacher. Il gémissait d’envie, répondant aux sons que Michael laissait échapper.

Leurs langues ne pouvaient s’arrêter de se prendre et de s’enrouler l’une autour de l’autre. Michael lâcha sa bouche pour lui mordiller les lèvres et se pencha sur son cou pour le lécher et le mordre. Cette envie de le marquer était si forte en lui qu’il ne se rendait même plus compte de ce qu’il faisait.

Toute la tension de Stuart s’évanouit et ses mains parcoururent le corps de Michael puis passèrent sous sa chemise pour lui caresser le dos et prendre ses fesses à pleines mains. Il les malaxait, les pétrissait, incapable de s’arrêter. Il ne pensait qu’à une chose, s’enfoncer en lui, le labourer jusqu’à l’entendre crier de plaisir.

Michael se laissa porter par le désir. Il avait envie de se retrouver nu, sous lui, sur lui, avec lui au plus profond de son corps.

– Stuart, je t’en prie, touche-moi ! supplia-t-il en guidant sa main sur son sexe dur.

- Je m'en moque, des gens... le rassura Stuart. Regarde-moi, Mike. Je sais que je me conduis comme un idiot, parfois... Et je suis désolé de t'avoir blessé. Sur le moment, je n'ai pas réfléchi. J'oublie que tu es un homme ; je n'ai pas l'habitude. Tout ça, c'est nouveau pour moi et je pense que je vais avoir besoin de temps pour arrêter de me comporter comme je le fais.

«  Ensuite, l’agent immobilier avait voulu les inviter à déjeuner et d’une voix sèche, Stuart lui avait répondu qu’ils devaient rentrer à leur hôtel pour baiser. La stupeur de l’agent et les mots crus de son amant l’avaient fait éclater de rire. »

- Mais vous n'êtes pas ensemble ! cria Stan en se mettant devant Michael. Tu crois que mon père va changer toute sa vie à cause de toi ? Tu rêves ! Il va se reprendre et dans un mois, il t'aura oublié et pensera à toi comme à une... grossière erreur.

« La jeune femme fronça les sourcils, mais le lui tendit d’une main hésitante. Stuart la remercia et revient au mur de verre. Il ouvrit le rouge à lèvres carminé et se mit à dessiner un gros cœur avec le tube qu’il repassa plusieurs fois afin qu’il soit bien visible. Michael posa la main sur la vitre et son regard se fit si douloureux que Stuart eut un serrement dans la poitrine. Stuart posa sa main au centre du cœur et le porta contre sa poitrine puis à nouveau sur la vitre. Il voulait que Michael comprenne que son cœur lui appartenait. Michael colla son front contre le verre froid et se mit à pleurer. Un son étranglé s’échappa de sa gorge endolorie. En le voyant en larmes, Stuart se mit à cligner des yeux et embrassa le verre au centre du cœur. À ce moment-là, il aurait donné n’importe quoi pour le prendre dans ses bras. Il prit conscience que même tout son argent, ses possessions ne pourraient acheter la seule chose qu’il désirait. »

Stuart l’entraîna directement dans sa chambre et le baiser qu’ils échangèrent, une fois la porte fermée à clé, fut incandescent, ardent, passionné. Ils se retrouvèrent rapidement nus, tête-bêche sur le lit. Michael avait pris le sexe de Stuart dans sa bouche pendant que ce dernier en faisait autant avec le sien. Leurs gémissements de plaisir retentirent dans toute la pièce. Ce fut Michael qui craqua le premier quand Stuart introduisit un doigt puis un deuxième en lui. Le plaisir que cela lui apporta lui fit atteindre l’orgasme sans qu’il puisse se retenir. Stuart le suivit peu de temps après, la bouche de Michael lui procurant un plaisir difficile à décrire. Michael remonta le long du lit et vint se blottir contre son amant qui lui ouvrit les bras pour l’accueillir. Ils échangèrent leurs saveurs dans un baiser torride.

– J’ai cru que l’on n’arriverait jamais à échapper à mon fils et à ta sœur, souffla Stuart quand ils reprirent leur souffle