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D’habitude, Alec aimait les « soirées cinéma ». Rien ne l’amusait davantage que d’écouter Noah et Dylan débattre sur le film ou le choix du restaurant, avec Tyler glissant occasionnellement son avis dans la discussion. Ce soir, cependant, les quatre hommes étaient assis au sushi bar sans que Dylan n’eût fait une seule remarque cryptique, même après avoir regardé le chef utiliser un chalumeau pour griller la peau d’un morceau de barracuda.
Sérieusement, un homme portant une toque de chef avait utilisé un chalumeau, et pourtant Dylan n’avait fait aucun commentaire impertinent ? Inquiet, les sourcils froncés, Alec souleva son verre de vin. Où était son petit ami d’ordinaire si insolent ?
— Les jours où ils donnaient des menus et où on pouvait discuter des spécialités avec une serveuse me manquent, dit Noah en indiquant le iPad sur les tables, qui présentait les sélections et servait à passer les commandes. Le temps que je finisse d’appuyer sur tous les boutons et que je tape mes boissons préférées, il me faut une seconde boisson alcoolisée rien que pour atténuer la douleur dans mes doigts.
Noah lança à Dylan un regard qu’Alec ne sut interpréter.
— Dylan, qu’est‑ce qui ne va pas ?
Assis près d’Alec, Dylan remua dans le box, se concentrant enfin sur la conversation.
— Qu’est‑ce que tu veux dire ? demanda‑t‑il.
— Tu as été étrangement silencieux ce soir, expliqua Noah. Tu dois forcément avoir un commentaire à faire sur la tendance actuelle qui nous force à utiliser la technologie durant la difficile tâche de passer une commande.
— Difficile ? File‑moi juste une bière, et ça me suffit, répondit Dylan en haussant les épaules.
Alec prit une gorgée de vin, une sensation de malaise grandissant en lui. Depuis quelques temps, son petit ami semblait préoccupé. Pas mécontent, juste… distrait. Quatre semaines de ce changement de comportement et la curiosité du médecin gagnait en puissance et se transformait en inquiétude. Chaque fois qu’Alec lui avait posé la question, Dylan lui avait répondu de manière vague. C’est juste un cas de blues post‑vacances, avait‑il déclaré.
Mais Seigneur, il ne restait plus que trois semaines avant la Saint Valentin.
Afficher en entierQuand Dylan ne lui rendit pas son regard, Alec réalisa enfin que le moment était réel. Une déclaration d’amour faite en public et de la façon la plus indirecte possible, plusieurs phrases si éloignées de la structure sujet‑verbe‑complément de Je t’aime. Après avoir attendu patiemment pendant des mois, Alec ne savait pas trop comment réagir.
Afficher en entier— Allez, Dylan. Les sous‑titres ne vont pas te tuer.
— Sérieusement Noah. Les films ont été inventés spécialement pour ceux d’entre nous qui ne veulent pas lire pour se divertir.
— Rappelle‑moi de t’acheter un livre animé pour ton anniversaire.
Afficher en entierAlec prit une gorgée de vin, une sensation de malaise grandissant en lui. Depuis quelques temps, son petit ami semblait préoccupé. Pas mécontent, juste… distrait. Quatre semaines de ce changement de comportement et la curiosité du médecin gagnait en puissance et se transformait en inquiétude. Chaque fois qu’Alec lui avait posé la question, Dylan lui avait répondu de manière vague. C’est juste un cas de blues post‑vacances, avait‑il déclaré.
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