Extraits

Molly n’avait jamais goûté tel soulagement. Tout en guettant du coin de l’œil l’arrivée de son cavalier, elle avait vu Stefan s’esquiver puis, enfin, la voiture rutilante de Vince s’était garée devant le café. Dix minutes plus tôt à peine, Amanda s’était exclamée :

— Alors, comme ça, tu as un amoureux ? Félicitations.

On aurait dit une de ces mères poules qui s’extasient quand leur enfant fait pipi sur le pot pour la première fois.

— Il s’appelle Vince, avait répondu Molly.

— Je sais, Dex m’a beaucoup parlé de lui. Il est sympa ?

— Très.

HEIN ? rugit Molly. Pas possible !

— Et pourtant, si. Il suffit d’être un as de la dissimulation et un menteur hors pair.

— Tu es en état de choc. Je vais te faire une tasse de thé.

— Non, merci. J’en ai bu toute la nuit. Encore une gorgée et il va me gicler par les oreilles.

Molly la dévisageait, bouche bée, médusée. Un million de questions bourdonnaient sous son crâne.

— Seigneur… Je… je suis sans voix. Joe ! C’est le dernier homme que j’aurais soupçonné d’une chose pareille.

J’ai une idée. Donnez-moi votre numéro et je vous appellerai. Je ne suis pas tueur en série, promis.

Il dégaina son téléphone et y entra le numéro que l’infirmière lui dictait.

— Maintenant, je file, avant de vous attirer des ennuis. Par contre, c’est un vrai labyrinthe, ici. Je ne sais pas si je saurai retrouver la sortie…

— Je vais vous raccompagner jusqu’aux ascenseurs, dit la jeune fille, visiblement aux anges.

— Salut, Dex, lança Laura depuis son lit, une note de malice dans la voix. Rapporte-moi un joli souvenir de New York !