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Liste des extraits

Extrait ajouté par Piticok 2012-04-18T11:09:32+02:00

-J'en suis sûre. Elle ne s'est réveillée depuis hier?

-Non.

-Alors secoue-la. Elle ne peut pas perdre une autre journée à dormir.

-Je vais essayer, promit-il avec un sourire malicieux, irrésistible.

Jag m'enveloppa dans ses bras et m'embrassa en me caressant les cheveux.

-Jag...On est censés descendre pour le petit déjeuner, non?

Il effleura mon cou de ses lèvres.

-Ne t'inquiète pas, j'adore les longues douches. Et puis je vais avoir du mal à te réveiller, ça risque de prendre pas mal de temps aussi.

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Extrait ajouté par Mxllx 2012-03-22T18:13:51+01:00

-Ah! C'est fou comme je me sens mieux!Abruti! J'espère que vous avez rédigé votre testament.

-C'est la faute de Jag.

-Je sais! Faites moi confiance, je vais le tuer,lui aussi.

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Extrait ajouté par Flocon19 2012-02-01T17:38:44+01:00

Je roulais sur le côté et observai Jag dans son sommeil. Mon pouls s'apaisa, l'air devint plus léger.Il avait raison. Il n'était pas mauvais. Il était parfait.

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Extrait ajouté par fraise 2011-12-13T16:04:20+01:00

Son écriture fit s'embaler mon coeur, mais en ouvrant l'enveloppe, je faillis me mettre a pleurer. Il n'y avait que trois mots sur le bout de papier: "Vole ma belle"

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Extrait ajouté par Globule54 2012-04-07T21:45:58+02:00

- Non. Ne pars pas.

Il se pencha et m'embrassa d'une manière que je ne connaissais pas. Ce baiser était à la fois désespéré et doux. J'eus l'impression qu'il n'allait jamais arrêter. Ensuite, il recula et murmura :

- Je te retrouverai. Je t'aime.

Il se retourna rapidement et disparu dans un tunnel. J'étais désormais seule dans cette chambre noire, un lieu dans lequel j'étais censée pouvoir trouver ce dont j'avais besoin.

Mais il n'y avait rien ici.

Juste moi.

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Extrait ajouté par Daniela21 2012-07-06T13:19:34+02:00

Je me traînai jusqu'au siège des toilettes, mes baskets imbibées d'eau couinant à chaque pas. Je vérifiai que mon uniforme trempé n'était pas transparent : on ne voyait rien. Ouf !

Jag me gratifia de son sourire charmeur.

- Vi, personne n'a jamais réussi à se débarrasser des ces menottes. C'était top !

- Peut-être, mais ils m'ont rattrapée, non ?

Je me demandais encore comment j'avais réussi à briser ces fichues menottes. Normalement, le savon et l'eau n'auraient jamais dû opérer.

J'avais la chair de poule, comme si on m'observait.

J'inspectai les coins et les recoins, levai les yeux au plafond, regardai à travers les barreaux. Personne

Jag s'approcha, dévoré de curiosité.

- C'était trop fort ! s'extasia-t-il. Tu es restée absente durant près de deux heures !

Je m'efforçai de balayer la sensation pénible qui m'oppressait.

- Oui. Résultat : je suis trempée et gelée jusqu'aux os.

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Extrait ajouté par Piticok 2012-04-18T11:15:31+02:00

- Qu'a-t-il trouvé?

Je connaissais déjà la réponse.

Le visage de Jake exprima une férocité que je n'avais pas décelée auparavant.

- Il vous a trouvée, vous.

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Extrait ajouté par ladyquiet14 2012-03-05T19:26:58+01:00

Jag caressa ma joue du bout des doigts, et je faillis m’effondrer à ses pieds.

- Je t’aime, chuchota-t-il. Je te retrouverai, je te le promets.

Je hochai la tête. Je mourais d’envie de le croire.

- Je sais.

Je détachai mes doigts des siens. Je me concentrai sur ses yeux couleur myrtille, sur ses lèvres délicieuses, et lui donnai mentalement l’ordre d’attacher le bracelet et de décamper. Je l’imaginai en train de le faire.

Je vacillai quand un flot de Tech me rôtit le visage.

Là où Jag se trouvait une seconde plus tôt, il n’y avait plus que du vide.

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Extrait ajouté par Nihal-Seferdi 2012-01-11T15:56:55+01:00

Les filles bien élevées ne fréquentent pas les garçons. Même s’ils font partie de la classe des Loyaux – et Zenn était le meilleur d'entre eux. Il marchait à côté de moi, les mains dans le dos, raide comme un piquet dans son uniforme noir de jeune recrue des Forces Spéciales. Les galons verts ornant ses manches crépitaient d'éclairs argentés. Peut-être enregistraient-ils tout ? Peut-être ? Sans blague ! Ces fichus galons verts n'en rataient pas une.

Traverser le parc le soir n’était pas interdit, en théorie. Les Loyaux le faisaient tout le temps. Mais m'y retrouver en compagnie d'un garçon pouvait me causer de sérieux ennuis.

À la nuit tombante, j’aurais enfreint une règle de plus.

Un aérocoptère bourdonnait dans le lointain au–dessus des arbres. Dans ce parc, les arbrisseaux me dépassaient à peine d'une tête. La Cité de l’Eau possédait quelques vieux arbres, certains centenaires, mais la forêt était hors zone, et même moi, je ne m'y serais jamais aventurée, au risque de transgresser le règlement.

Le ciel charbonneux me rappela les impuretés de l’eau du lac que j’avais filtrée en classe, un peu plus tôt dans la journée. J’imaginais que les murs de l’usine où travaillait mon père avaient cette couleur sale. Comme je ne l'avais jamais visitée et n'avais pas davantage revu mon père depuis des années, je n'avais aucune certitude.

– Vi, je suis content que tu te sois enfin décidée à répondre à mon comm, déclara Zenn d'une voix aussi lisse que sa peau, aussi fluide que sa démarche.

Pas la peine d'entrer dans les détails. Pas avec Zenn.

– Tu connais ma mère. Je l’ai prévenue que je viendrais, qu’elle le veuille ou non.

J'avais sauté de joie en recevant son invitation et je mourais d'impatience de le revoir. J'aurais décroché la lune pour lui s'il me l'avait demandé, quelles que soient les conséquences. Mais ça, il ne fallait pas qu'il le sache.

J’avais quitté les cours pendant la pause de l’après–midi. La caserne des Forces était à deux heures de marche au sud de la Cité de l’Eau. J’avais franchi les remparts et crapahuté sur près d'un kilomètre dans la Zone Feu pour venir au rendez–vous. Franchir les remparts était également défendu, mais Zenn en valait la peine.

J'observais en silence les aérocoptères tournoyer de plus en plus bas. Je n'éprouvais pas le besoin de parler avec Zenn. Parfois le silence en dit long.

Les trottoirs ne fonctionnaient plus depuis trente minutes : l’heure du couvre-feu dans le parc. Soudain, en voyant l'un des aérocoptères amorcer sa descente, j'ai dû rassembler mon courage pour ne pas attraper la main de Zenn et m'enfuir à toutes jambes.

Autrefois, je l’aurais fait, mais aujourd'hui, c'était différent. Quelque chose me disait qu'il ne m'aurait pas suivie.

Un rapide coup d’oeil me le confirma. Son regard était éteint. Sans vie. Peut–être la formation qu'il suivait à la caserne l’épuisait–il ?

Mon doux, mon merveilleux Zenn. Quelque chose dans son expression me tracassait.

– J’ai quelque chose pour toi, annonça–t–il, un sourire aux lèvres.

Je me penchai vers lui. Dans son comm, Zenn m’annonçait une surprise – sans doute un objet qu’il avait fabriqué lui–même, le travaillant jusqu'à la perfection. À son image.

Le vrombissement de plus en plus sonore des aérocoptères ne paraissait pas le perturber. Contrairement à moi, il n’était pas du genre à vivre sur le fil du rasoir. Il plongea la main dans sa poche.

– L'entraînement ne me laisse pas beaucoup de loisir, mais on risque de ne pas se revoir avant un bon bout de temps… Ton anniversaire est dans deux semaines, et comme tu es ma…

– Hé vous, là–bas ! l'interrompit la voix électronique.

Je sursautai et reculai d’un pas derrière Zenn. La mission des technefs était d'empoisonner la vie des gens. Personne ne pouvait échapper à leur surveillance. Pas même moi.

Dans la pénombre, je distinguai une rose rouge ornant le ventre de l'appareil. Je sursautai – j’avais déjà été arrêtée par cet aérocoptère auparavant. Mais comme Zenn m’avait invitée à lui rendre visite et qu'il appartenait aux Forces, j'espérais éviter les problèmes, cette fois–ci.

Mais bien sûr... La justice ne faisait pas vraiment partie des préoccupations du Directeur.

– Vos cartes ! beugla la voix synthétique.

Zenn brandit son badge d’identification vert citron. Un bras électrique surgit du ventre de l'engin et plongea pour scanner le code-barres inscrit au dos de la carte.

Une puce électronique surveillait vos moindres faits et gestes; par exemple, un résident ne pouvait poser le pied sur le trottoir sans que cela soit enregistré quelque part.

Je sortis ma carte sans me presser. Sa couleur bleue indiquait que je venais de la Cité de l’Eau. Je l'exhibai à mon tour tandis que le bras articulé s'approchait en cliquetant pour lire mon code. On allait m’arrêter parce que je me trouvais hors remparts – et la nuit, en plus !

Zenn me jeta un regard méfiant.

– Vi, tu ne vas pas leur donner un nouveau prétexte pour t'embarquer, hein ?

Il s'avança si près que je pouvais sentir la chaleur de son corps. Il était illégal de se toucher, mais il avait dérogé à la loi des dizaines de fois.

Je le rassurai d'un sourire. Il avait toutefois raison de s'inquiéter. Les Verrous n’étaient pas un endroit très accueillant. La puanteur qui y régnait aurait suffi à remettre n’importe quel rebelle dans le droit chemin. Pourtant, j’étais prête à balancer mon badge dans les buissons, là où personne ne pourrait jamais le retrouver.

L'expression de Zenn m’en dissuada. Le pli de sa bouche se durcit. Mon code-barres allait être associé au sien – surpris ensemble dans le parc à la nuit tombée… vous pensez ! J’étais dans de sales draps. Et aggraver mon cas risquait d'entraver la future carrière de Zenn dans les Forces. Pas question d'avoir en plus ce poids sur la conscience.

Je lui lançai un regard en coin par dessous les larges bords de mon chapeau de paille – une autre astreinte à laquelle il fallait se plier. Le scanner de l'aérocoptère bipa et un sifflement strident en jaillit.

– Qu’est-ce que tu as encore fait ? fit Zenn avec un petit rire nerveux.

– Rien du tout. Pas cette fois, je t'assure.

Et de fait, je me tenais à carreau depuis deux mois.

– Pas cette fois ?

– Violet Schoenfeld, ne bougez pas ! claqua la voix électronique. Les Gris exigent une comparution immédiate.

– Les Gris ? Non, sérieusement, Vi, qu’est–ce que tu as fabriqué ?

– Je peux avoir mon cadeau maintenant ?

Tout le monde savait que les Gris était le joli sobriquet désignant les Penseurs. C'étaient eux qui transmettaient les communiqués, classaient les gens par catégories, pensaient à la place du commun des mortels qu'ils jugeaient incapables de réfléchir par eux-mêmes.

Zenn appartiendrait à cette élite après son instruction dans les Forces Spéciales. Depuis que je le connaissais, il avait toujours voulu être un Gris, ce qui ne nous avait pas empêchés de devenir amis. Mon arrestation, en revanche, risquait de mettre notre relation en péril. Les agents des Forces ne s'affichaient pas avec des criminels.

À l’intérieur de l'aérocoptère, le tableau de bord consistait en de grands panneaux couverts de boutons multicolores et d’instruments compliqués. L’habitacle, fermé par une capsule transparente, offrait au pilote un champ de vision panoramique. Sur le ventre de l’engin, également transparent, était fixé un siège métallique d'où le pilote exerçait une surveillance tous azimuts. Ne voyant aucun endroit où m’asseoir, je décidai de rester debout près de la porte.

J'avais la gorge nouée. On aurait dit que j'étais prisonnière dans une bulle suspendue dans le ciel, noir comme du cirage.

Le pilote me passa les menottes.

– Le trajet du retour va durer deux fois plus longtemps, maugréa-t-il. Pour les arrestations, d'ordinaire, on se sert d'un véhicule spécial.

J'esquissai une grimace dans son dos. Comme si je ne le savais pas ! Les véhicules en question étaient presque pires que les Verrous, et bien plus inconfortables que cet aérocoptère minuscule – il y régnait une crasse et une odeur épouvantables.

L'homme eut beaucoup de mal à faire décoller l'engin, lesté par mon poids, qui se dirigea maladroitement vers les tours érigées à l'extrême Sud de la zone.

– Je prends ma pause dans vingt minutes, il ne me manquait plus que ça ! ronchonna-t-il à mi–voix.

Laisse–moi partir, alors ! songeai–je en regardant Zenn rapetisser jusqu’à devenir un point minuscule. Pourvu que je le revoie un jour !

L'aérocoptère ralentit et le pilote tourna la tête dans ma direction.

– N'essaie pas de jouer au plus fin avec moi, ma petite.

Je n'avais aucune idée de ce qu’il voulait dire. J’agrippai la poignée fixée au–dessus de la portière quand il vira à gauche. Vers les hautes tours.

La frontière Sud n’était accessible qu’aux Loyaux ayant un laissez–passer spécial ou chargés d'une mission importante. Je n’y étais jamais allée, mais ce n’était pas faute d’avoir essayé. D'ailleurs, personne de ma connaissance n'y avait mis les pieds non plus. Les gens de l’Eau ne faisaient pas de vagues.

La panique m'envahissait à mesure que nous approchions. Ma petite escapade pour revoir Zenn n’était peut–être pas une très bonne idée, finalement. Curieuse pensée qui ne me ressemblait pas ! Elle enflait dans ma tête en même temps que me rongeait la culpabilité. Tu n’aurais jamais dû sacrifier ta liberté pour retrouver Zenn.

Cette voix intérieure m'était étrangère. Satanés Penseurs ! Je secouai la tête pour reprendre mes esprits, dans tous les sens du terme. L’été d'avant, c’était Zenn qui avait risqué sa liberté pour moi.

Sous mes pieds, les champs s'alignaient en petits carrés bien nets, bruns, verts ou dorés. Les cultures du Centre étaient destinées à la Ceinture Sud.

Venaient ensuite des bâtiments de deux ou trois étages, semblables aux autres édifices de la zone – briques grises ou ocres, éclairage laser, scanner d’iris à chaque entrée.

Les fenêtres étaient calfeutrées pour empêcher le soleil d'y pénétrer. Ce serait néfaste. De l'avis des Penseurs, en tout cas. Selon eux, le soleil était mauvais pour la peau, quelle que soit sa couleur. Nos vêtements nous enveloppaient de la tête aux pieds, des poignets au menton et des chevilles à

la taille. Costumes et tailleurs pour les Cadres. Jeans et chemises beiges pour les autres. Chapeaux à larges bords en toutes circonstances.

Les Loyaux étaient des poupées de chiffon ambulantes, dépourvues de personnalité et de cervelle.

Pas moi. Je refusais d’être une poupée de chiffon. Raison pour laquelle j'avais enfreint les règles et m'étais déconnectée pour interrompre les transmissions.

Le pilote fit une brusque embardée et se faufila au milieu des tours. Je n’avais jamais vu la ville de si près. Je ne parvenais pas à tourner la tête assez vite pour embrasser du regard les immeubles étincelants qui défilaient dans la nuit. Le pilote s'approchait de la dernière tour, à la limite de notre territoire — c'était la plus haute, couronnée d’un emblème visible depuis l’ensemble de la zone.

Le rameau d’Olivier, symbole du bien, représentait les Loyaux. Il incarnait notre allégeance à l’Association des Directeurs – alias l’Association des Dictateurs, si vous voulez mon avis. Sauf qu'on ne me le demandait jamais.

– Voilà, tu as vu la Ceinture Sud, intervint le pilote. Ça correspond à ce que tu imaginais ?

Ne sachant que répondre, je préférai ignorer cette interruption – une grande première pour moi. Ça, la Ceinture Sud ? Aucune magie, aucun chemin doré, aucun moyen de fuir cette vie pourrie ? Un mur se dressait devant moi, ne me laissant aucune échappatoire.

L'aérocoptère s’immobilisa devant une porte qui s’ouvrit dans la paroi. Derrière la façade, il n'y avait que l’obscurité. Qu'allais–je trouver de l’autre côté ? En ressortirais–je un jour ? Et si je ne devais plus jamais revoir Zenn ?

– On va vraiment entrer là–dedans ? demandai–je au pilote, la bouche sèche.

– Dès que j’aurai transmis ton dossier.

Il inscrivit quelque chose sur un petit écran où une longue liste s’afficha.

– C’est pas une première pour toi, déclara–t–il avec un lent sourire.

Je me rappelais parfaitement les circonstances : je m’étais glissée hors de la Cité de l’Eau à la tombée de la nuit, j’avais traversé les terres cultivées du Centre et tenté de m'infiltrer dans la Ceinture Sud. Je portais une jolie robe d’été blanche et des sandales à semelles compensées – je m'étais fait prendre à cause d'elles. Personne ne peut courir avec des chaussures pareilles.

J’avais subi six interrogatoires avant d'avouer les avoir volées dans la cave d’une maison des Terres Abandonnées – hors zone donc. Une nouvelle violation de la loi. On m'avait accusée de recel de contrebande (délit dont j’ignorais même l’existence) provenant d’une zone interdite, tentative d’intrusion dans un autre secteur défendu, sans parler de cette sale histoire de mensonge. À croire que c’était le crime le plus horrible du monde !

Les Loyaux ne mentaient pas, vous voyez ? Jamais. À croire que l’honnêteté était inscrite dans nos gènes. On l'apprenait au biberon. J’avais dû avaler de travers à un moment donné. Peut–être quand j’avais cessé d’écouter les transmissions. Ou alors parce que je m’en fichais éperdument.

J'étais une mythomane, précisait d’ailleurs mon dossier, que le pilote était en train de lire avec intérêt.

– Hum… Une menteuse, une voleuse, et maintenant une convocation des Gris. Ça te pendait au nez, Vi.

Je détestais que des étrangers m'appellent par mon surnom comme si on se connaissait depuis toujours. Je décidai de ne pas relever, tandis qu’il manoeuvrait pour atteindre la façade. Un rayon laser rouge scanna la fleur peinte sur le ventre de l'aérocoptère, déclenchant un signal.

Le pilote s’engouffra dans un long tunnel creusé dans une épaisse muraille noire. J'étais terrifiée, à mesure que l’engin s’enfonçait vers l’inconnu, exactement comme lorsque Zenn m’avait annoncé qu’il partait rejoindre les Forces. Dommage qu’il n'ait pas eu le temps de m'offrir mon cadeau avant que cet idiot de pilote intervienne !

Je restai bouche bée devant le paysage qui s’offrit à ma vue quand l'aérocoptère déboucha enfin du tunnel.

Le mur dissimulait une ville entière.

Les rues grouillaient de monde, d'innombrables d’appareils brillants et autres gadgets argentés surgissaient de partout. Mon estomac se crispa, tandis que je tentai de contrôler ma respiration pour ne pas tourner de l'oeil.

L'univers de technologies avancées et sophistiquées que je découvrais me brûlait le cerveau. Je les sentais d'instinct — c'était un don. Cette région produisait en moi un effet Larsen insupportable. J’avais l’impression que ma tête était coincée dans un accélérateur de particules poussé à sa puissance maximale.

– Nous y voilà, fit le pilote. L’Institut – le berceau de la Tech.

Pas étonnant si j'avais la nausée.

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Extrait ajouté par Megane84 2013-09-18T19:08:08+02:00

« Je sprinte à toute allure.

Je n'ai jamais couru aussi vite. Je poursuis quelqu'un dont je veux absolument distinguer les traits. Il me hante.

Depuis des mois.

Cette fois, je dois le rattraper. Je ne supporterai pas une nuit de plus sans savoir qui il est.

Il s'introduit dans un immeuble. Le ciel nocturne rougeoie. Je me glisse à mon tour par la porte, l'endroit est désert. Je respire une odeur familière. Des épines de pin, de la terre, et... ce garçon.

Je suis déjà venu ici.

Avec lui.

Il n'a pas de nom. En tout cas, je ne m'en souviens pas. Le désespoir m'égare. J'effleure le mur de brique.

Contre toute attente, la pierre n'est pas glacée, mais tiède; on dirait qu'un corps lui a communiqué sa chaleur.

Je ne vois personne. Il n'est jamais là.

Comme dans mes autres cauchemars, la porte se volatilise et je me retrouve au milieu du désert. Il règne une chaleur épouvantable. Mes bras et mon visage me font mal. Quelqu'un me tient la main et enduit de pommade ma peau brûlée par le soleil.

En me retournant pour le regarder, je ne vois que le vide.

Il marche à côté de moi. Nous observons les étoiles en riant. Sa voix de velours prononce mon nom.

Je suis amoureuse de ce garçon fantôme.

Où est-il ? Pourquoi m'est-il impossible de me rappeler son nom ?

La panique me submerge. La peur. Une effroyable solitude. »

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