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Commentaire de soizig

Pour leur bien


Commentaire ajouté par soizig 2023-06-22T15:11:32+02:00

« Pour leur bien » se déroule dans une région d’Afrique dont on ignore le pays. Au cœur du récit, Inaya, une petite fille de 8 ans devenue orpheline.

Avant - « Avant est presque devenu un personnage, une figure lointaine et paisible » : avant, c’était avant que les rebelles viennent décimer le village et plus particulièrement les parents d’Inaya. Les conditions de vie sont dures certes comme très souvent dans les villages de brousse où coexistent la famine et un contexte violent de guerre mais l’harmonie, la solidarité, l’amour y règnent. « On dit qu’ici, il faut un village pour élever un enfant ». En Afrique, la culture est telle que la solidarité n’est pas un vain mot, et font qu’un enfant même orphelin n’est pas livré à lui-même mais pris en charge par tout le village. « En Afrique, les enfants sans parents sont désormais ceux de tous ».

Avant - les rebelles ont pillé le village, tuant sans aucune pitié tout ce qui était vivant sur leur passage, adultes, enfants : « le jour du bruit, ils n’avaient qu’un seul objectif : anéantir ». « Combien de parents regardent leur enfant grandir en pensant aux dimensions du trou dans lequel ils le cacheront pour lui éviter le pire ? ». Dans beaucoup pays d’Afrique hélas, les conditions de vie sont extrêmement difficiles à cause de la guerre sans merci qui se livrent certaines tribus ou milices … Inaya protégée par ses parents a été cachée dans un trou pendant l’extermination du village « Puis des voisins et des soldats, des mots chuchotés, des bras pour la soulever, des mains pour cacher ses yeux, des mains, des mots et des bras qui n’étaient pas ceux de sa mère ». Après avoir vécu l’horreur du pillage, la peur pour sa vie, cette jeune enfant vit le pire qu’il puisse lui arriver : la mort violente de ses parents. Cela lui a donné une maturité incroyable qu’un enfant de 8 ans élevé dans le cocon familial en France par exemple n’aura jamais à cet âge.

Plusieurs chapitres sont consacrés à la vie dans le village, l’organisation autour du doyen - un vieux sage -, la recherche de l’eau essentielle à la vie, les jeux des enfants insouciants… Puis un jour sans crier gare, arrivent des Blancs, à la tête d’une association humanitaire à la recherche de jeunes enfants de moins de 5 ans, orphelins. Commencent les hésitations, les doutes, les négociations puis les décisions des villageois et des parents à laisser partir leurs enfants certains pas du tout orphelins et souvent plus âgés pour un avenir meilleur.

Ce livre est une fiction, librement inspirée du scandale de l’Arche de Noé, l’association humanitaire qui en 2007 a tenté d’enlever des enfants tchadiens à leurs familles pour les faire adopter en France. Ici l’association Une école, un avenir propose de leur donner accès à une vie meilleure en faisant des études mais l’objectif non avoué des organisateurs est le même : rapatrier les orphelins … ou pas, en France pour les faire adopter par des familles en mal d’enfant. Mais Inaya rêve de devenir médecin, autant dire qu’elle est prête à tout pour être sélectionnée par l’association malgré le fait qu’elle soit trop âgée et que sa tante très méfiante préférait la garder auprès d’elle mais « elle insiste parfois un peu trop, respecte rarement l’intimité, peut se montrer aussi tenace qu’une tique sur un chien, parle sans réserve, aime sans retenue ».

Inaya avec ses qualités et ses défauts est très attachante et l’on suit son parcours et celui de ses camarades avec appréhension, car le lecteur soupçonne assez vite ce qui attend les enfants tout en conservant l’espoir d’une fin différente. Pourtant « la fillette est têtue, mais elle sait aussi flairer le danger » ce qui rend ce livre très addictif car qu’adviendra t-il d’Inaya face à la cupidité, aux roueries de ces adultes dont certains sont convaincus du bien-fondé de leurs actions : la vie n’est-elle pas plus douce en France que dans ce pays en proie à la famine et aux guerres civiles ? Mais la vie d’un enfant n’est-elle pas auprès des siens dans son pays ?

Le Blanc est, dans ce livre, toujours écrit avec un B majuscule, marquant très clairement la démarcation entre les Blancs et les Noirs. « Cette fois, les jeeps ne sont pas conduites par des rebelles venus les tuer, mais par des Blancs. Les premiers voulaient les voir morts, les seconds rêvent de leur offrir un avenir «. « Une école, un avenir est l’histoire d’une double domination : celle de l’Occident sur l’Afrique, et celles des adultes sur les enfants, les premiers se targuant d’agir pour le bien des seconds «.

Ce livre nous amène à méditer sur l’impact du néo colonialisme sur le continent africain par le passé et dont les populations fuient de nos jours en masse leur continent à la recherche d’un meilleur avenir en Europe !

Une écriture délicate, pleine d’empathie, un récit écrit à la 3ème personne du singulier, qui suscite des émotions et des questionnements. Un magnifique premier roman, dérangeant pour nous Blancs, Occidentaux.

A noter une très belle couverture avec des silhouettes colorées d’enfants.

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