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— C'est de perdre ta femme qui te rend si joyeux, Darryl, siffla-t-elle les dents serrées.
Je la toisais interloqué, abasourdi, par ses paroles abjectes. Comment osait-elle, pouvait-elle penser une telle horreur ?! Le rouge me monta aux joues, pas par honte, mais par colère. Betty, dut s'en rendre compte, elle s'approcha et l’a mena dans la cuisine. J'entendis mon amie chuchoter, puis la voix de ma mère sanglota un « Oh, mon dieu » poignant. Elle courut dans mes bras en s'excusant, puis s'attabla avec nous.
Nous décidions pour le midi d'organiser un grand repas. Ethan insistait pour faire un barbecue, il semblait oublier que nous étions au mois de février et que la poudre blanche recouvrait le sol.
— Rien à foutre de la neige, tu me tiendras un parapluie gamin. On fait un barbecue et pis c'est tout, et ne me contredis pas, j'suis bourré, répondit-il joyeusement.
Il riait en faisant de grands gestes, complètement incoordonnés avec ses paroles. Puis peu de temps après, il s'effondra sur le canapé, en ronflant. Betty, voyant, enfin surtout entendant son mari dormir, décida de raccompagner Seth à son domicile. Kiara me tendit les affaires personnelles de ma femme, puis avec son époux et le jeune couple, prirent à leurs tours congé.
Étant seuls, je fis promettre à ma mère de ne rien dire aux enfants, je désirais que ces derniers jouissent de cette incroyable surprise à leurs levés. Elle acquiesça en souriant, puis nous montâmes nous coucher.
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