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La fiction a deux rôles. D'abord, c'est une drogue d'appel vers la lecture. Le besoin de savoir ce qui se passe ensuite, de vouloir tourner la page, le besoin de continuer, même si c'est dur, parce que quelqu'un a des problèmes et qu'il faut que vous sachiez comment tout cela va tourner...
...c'est une pulsion très forte. Et cela vous force à apprendre des mots nouveaux, à formuler des pensées nouvelles, à persévérer. A découvrir que lire est en soi un plaisir.
Afficher en entierNous avons obligation de faire la lecture à voix haute à nos enfants. De leur lire des choses qui leur plairont [...] et de ne pas cesser de leur faire la lecture juste parce qu'ils ont appris à lire. Utilisez le moment de la lecture à voix haute comme un moment d'intimité, un moment où l'on ne regarde pas son téléphone, où l'on met de côté les distractions du monde.
Afficher en entierOn a un jour demandé à Albert Einstein comment nous pouvions rendre nos enfants plus intelligents. Sa réponse a été à la fois simple et sage. "Si vous voulez que vos enfants soient intelligents, a-t-il dit, lisez-leur des contes de fées. Si vous voulez qu'ils soient plus intelligents, lisez-leur plus de contes de fées."
Afficher en entierNous autres écrivains – et les écrivains pour enfants en particulier, mais tous les écrivains – nous avons une obligation envers nos lecteurs : l’obligation d’écrire des choses vraies, particulièrement importante lorsque nous créons des histoires de gens qui n’existent pas dans des lieux qui n’ont jamais existé, de comprendre que la vérité n’est pas dans ce qui se passe, mais dans ce que cela nous raconte sur qui nous sommes.
Afficher en entierNous tous – adultes et enfants, écrivains et lecteurs –, nous avons l’obligation de rêver. Une obligation d’imaginer. Il est facile de se conduire comme si personne ne pouvait rien changer, comme si nous étions dans un monde où la société est énorme et l’individu moins que rien ; un atome dans un mur, un grain de riz dans un champ. Mais la vérité, c’est que les individus changent sans cesse leur monde, les individus fabriquent l’avenir, et ils le font en imaginant que les choses peuvent être différentes.
Afficher en entier(…) the second thing fiction does is to build empathy. When you watch TV or see a film, you are looking at things happening to other people. Prose fiction is something you build up from 26 letters and a handful of punctuation marks, and you, and you alone, using your imagination, create a world and people it and look out through other eyes. You get to feel things, visit places and worlds you would never otherwise know. You learn that everyone else out there is a me, as well. You're being someone else, and when you return to your own world, you're going to be slightly changed.
Afficher en entierSi vous étiez prisonnier d'une situation impossible, en un lieu désagréable, avec des gens qui vous veulent du mal, et qu'on vous offre une évasion temporaire, pourquoi ne la saisiriez-vous pas ? Et voilà tout simplement ce qu'est la fiction d'évasion : une fiction qui ouvre une porte, montre qu'il fait soleil dehors, vous procure une destination où vous contrôlez les choses, où vous vous retrouvez avec des gens avec lesquels vous voulez être (et ne vous y trompez pas, les livres sont des lieux réels); et, chose plus importante, durant votre évasion, les livres peuvent aussi vous apporter des connaissances sur le monde et sur votre situation, vous fournir des armes, vous doter d'une armure: des choses bien réelles que vous pourrez rapporter dans votre prison. Des méthodes, du savoir et des outils que vous pourrez employer à vous évader pour de bon.
comme nous l'a rappelé J.R.R. Tolkien, les seules personnes qui dénoncent l'évasion sont les geôliers. (p.12)
Afficher en entierLa vérité, c'est que les individus changent sans cesse leur monde, les individus fabriquent l'avenir, et ils le font en imaginant que les choses peuvent être différentes.
Regardez autour de vous. Je suis sérieux : arrêtez-vous un instant et regardez autour de vous la salle où vous vous trouvez. Je vais vous signaler un détail tellement évident qu'on tend à l'oublier. Le voici : c'est que tout ce que vous pouvez voir, murs compris, a, à un moment donné, été imaginé. Quelqu'un a décidé qu'il était plus facile de s'asseoir sur une chaise que par terre et a imaginé la chaise.
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