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Je ne pouvais pas me résoudre à traverser le grand hall de notre immeuble ; je n’étais pas d’humeur à alimenter les ragots de mes drôles de voisines. Tony nous a donc déposés du côté de l’issue de secours où Neil et moi avons emprunté l’ascenseur de service.
Dans la voiture, Neil était resté muet comme une carpe. D’un côté, j’en étais soulagée, et d’un autre, le silence me rendait amère. Voulait-il seulement me laisser tranquille ? Pensait-il que j’en faisais trop ? Qu’avait-il dans le crâne, au juste !
Afficher en entierÀ vingt-cinq ans, il n’existe pas de manière douce pour annoncer à sa mère qu’on sort avec un milliardaire de quarante-neuf ans. J’avais donc préféré épargner ce détail à la mienne. Mais dans l’avion pour Calumet, la ville de mon enfance dans le Michigan, je commençais à croire que je m’étais mise dans un sale pétrin.
L’avion privé de Neil avait atterri à l’aéroport de Marquette et, en route vers Calumet, je peaufinai mentalement le discours que je tiendrais à ma mère : mon compagnon n’était autre que Neil Elwood, pointure du milieu éditorial et en dixième position des plus grosses fortunes du Royaume-Uni.
Afficher en entierSa bouche tout près de la mienne, il murmura:
- Tu veux jouir, Sophie?
Ces seuls mots me firent presque décoller.
- Oui. Je vous en prie, monsieur.
Les cuisses serrées, je gigotai sur la table.
De ses grandes mains chaudes, Neil me les écarta avant de m'allonger sur la grande table. Ses mains toujours au creux de mes reins, il me souleva les hanches et dit:
- Pose les pieds sur moi. Voilà, comme ça. C'est bien. Je veux dévorer ces magnifiques pétales.
Je gémissais, me tortillais dans ses bras. Dans la seconde qui précédait l'orgasme, j'avais toujours cet étrange éclair de peur qui me donnait envie de fuir avant l'extase. Neil se pencha vers moi comme s'il s'approchait d'un fruit exotique mûr et sucré. J'enfonçai mes talons dans ses cuisses.
Il attrapa mon clitoris entre ses lèvres et le suça, le taquina du bout de la langue. Il ne m'en fallut pas plus. Je remuai et poussai des cris de soulagement, le dos courbé, les hanches relevées. Je n'eus le temps de comprendre ma bêtise: Neil glissa les bras au creux de mes genoux et souleva mes jambes par- dessus ses épaules.
Afficher en entier— Enchantée, Neil. Sophie ne m’a dit que du bien de vous.
En se tournant vers moi, ses sourcils semblaient ajouter : « Bien qu’elle ait omis quelques détails. »
— Oui, c’est ce qu’elle m’expliquait dans la voiture, répondit Neil en lui décochant un grand sourire que je ne lui connaissais pas.
Oh, mon chéri. Ne gaspille pas ton énergie pour rien, elle te déteste déjà.
Afficher en entier— J’espère que tu m’aimeras encore, articulai-je tant bien que mal entre deux bouchées de purée de pommes de terre brûlantes, quand tu seras témoin de ma digestion regrettable de ce dîner trop gras.
— Cette soirée n’aura jamais existé. Ce qui se passe dans le Michigan reste dans le Michigan, y compris ton accent… enfin, j’espère, ajouta Neil avant de reprendre une bouchée de jambon.
Afficher en entierIl avait suffi que je rencontre un homme pour que le discours de ma mère passe de « protège-toi » à « fais-moi grand-mère ».
Afficher en entierMa mère se laissa choir lourdement sur le lit à côté de moi.
— Ma puce, tu ne fais pas ça pour l’argent, j’espère ?
Afficher en entierÀ peine sortis de la maison, Neil s’est tourné vers moi, un sourire rassurant aux lèvres.
— Ça s’est plutôt bien passé, tu ne trouves pas ?
Oh, le pauvre chéri.
— Ne te réjouis pas trop vite. Tu ne sais pas ce qui t’attend ce soir.
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