Vous utilisez un bloqueur de publicité

Cher Lecteur,

Nous avons détecté que vous utilisez un bloqueur de publicités (AdBlock) pendant votre navigation sur notre site. Bien que nous comprenions les raisons qui peuvent vous pousser à utiliser ces outils, nous tenons à préciser que notre plateforme se finance principalement grâce à des publicités.

Ces publicités, soigneusement sélectionnées, sont principalement axées sur la littérature et l'art. Elles ne sont pas intrusives et peuvent même vous offrir des opportunités intéressantes dans ces domaines. En bloquant ces publicités, vous limitez nos ressources et risquez de manquer des offres pertinentes.

Afin de pouvoir continuer à naviguer et profiter de nos contenus, nous vous demandons de bien vouloir désactiver votre bloqueur de publicités pour notre site. Cela nous permettra de continuer à vous fournir un contenu de qualité et vous de rester connecté aux dernières nouvelles et tendances de la littérature et de l'art.

Pour continuer à accéder à notre contenu, veuillez désactiver votre bloqueur de publicités et cliquer sur le bouton ci-dessous pour recharger la page.

Recharger la page

Nous vous remercions pour votre compréhension et votre soutien.

Cordialement,

L'équipe BookNode

P.S : Si vous souhaitez profiter d'une navigation sans publicité, nous vous proposons notre option Premium. Avec cette offre, vous pourrez parcourir notre contenu de manière illimitée, sans aucune publicité. Pour découvrir plus sur notre offre Premium et prendre un abonnement, cliquez ici.

Livres
716 257
Membres
1 020 771

Nouveau ? Inscrivez-vous, c'est gratuit !


Inscription classique

En cliquant sur "Je m'inscris"
j'accepte les CGU de booknode


Extrait

Extrait ajouté par Neko-Neko-Nya 2017-05-18T22:29:15+02:00

— C’est la prochaine sortie et, après, il reste une demi-heure de route, évalua Tim en déchiffrant la carte.

Il la referma en vrac et la jeta sur le siège arrière, avant de fourrager dans le paquet de chips et d’en prélever une pleine poignée.

— OK, répondis-je.

Je mis le clignotant après un coup d’œil au rétro et me déportai sur la droite. Je lui volai le paquet une fois dans ma file. Je réussis à en récupérer quelques-unes, mais il avait presque exterminé à lui seul cinq cents grammes de chips. En mâchant les rescapées, je me fis la réflexion que les chips au vinaigre étaient décidément une bizarrerie culinaire anglaise. Comme la marmelade, mais comestible.

Tim, de son côté, continuait l’inspection du sac à ses pieds et il brandit bientôt son appareil photo.

— Bon, je filme ! me prévint Tim.

— Tu déconnes ?

Je pouffai.

— Bah quoi ? On est en plein road trip là, ma belle ! C’est mythique ce genre d’aventures, on en a fait des dizaines de livres, répondit-il, faussement sérieux.

— Un road trip ? répétai-je.

— Tout à fait.

— On rejoint Miou dans une vieille baraque de sa famille en Normandie. On est loin d’un ParisIstanbul, tu sais. Cabourg manque d’exotisme, pour inspirer un grand roman, non ? raillai-je.

— Un road trip reste un road trip ! Peu importe la longueur, le but, le chemin, le…, s’enflamma Tim, se filmant pendant sa tirade.

Un fou rire me secoua et je hochai la tête.

— Tu as craqué… Cra-qué ! Tu es encore dans ta préparation pour The Bridge Behind the Line ? le taquinai-je.

— Bon, à ton tour ! Dis quelque chose à la caméra pour la postérité, Marilyn !

Je détournai les yeux de la route et haussai un sourcil devant l’objectif braqué à dix centimètres de mon visage.

— Marilyn ?

— Oui, aujourd’hui, tu es ma Monroe ! Allez ma muse, parle ! continua le Tim psychotique à mes côtés.

— Euh… tu veux avoir un accident ou quoi ? Ça a beau être tout droit, je conduis.

Je repoussai un peu sa main et contrôlai le rétroviseur. Je doublai plusieurs camions et tripotai la radio. Je trouvai une station rock et vis du coin de l’œil Tim en plein panoramique de l’autoroute ParisDeauville.

— Ton film va dépoter, le thriller du siècle. En route pour Cabourg, bientôt la départementale de tous les dangers, le narguai-je.

— Avec toi au volant, tu m’étonnes, répliqua-t-il aussitôt.

Il avait à nouveau braqué l’appareil sur moi et tentait un plan pourri en contre-plongée.

— Les Anglais mécontents sont invités à se véhiculer eux-mêmes, au lieu de se plaindre. Ah, j’oubliais, tu ne peux pas !

— Ahah, je conduis, mais uniquement à gauche. Mais si un jour nous faisons Londres-Liverpool, par exemple, dans un grand hommage aux Beatles, je vous servirai de chauffeur, Miss Daisy.

— Référence qui date un peu, mais valeur sûre, approuvai-je.

— Tu préfères plus rentre-dedans ? « Juste pour toi, poupée. »

— Poupée ? Vraiment ? Je ne te croyais pas ce genre de mec, raillai-je.

Du coin de l’œil, je remarquai qu’il fouillait à la recherche des dernières chips égarées et la caméra effectua un magnifique piqué, filmant mes cuisses au passage.

— Eh ! Je suis en jupe ! râlai-je. Je te dénoncerai à Miou et te laisserai sur le bord de la route, tant pis pour toi. Elle se trouvera sans peine un nouveau Jules.

— Hilarant. Elle est folle de moi, ça n’arrivera jamais. Allez, appuie sur le champignon ! Je dois retrouver mon soleil, ma muse, ma…

— Et on l’a reperdu. C’est vrai que tu ne l’as pas vue depuis deux jours. Le temps doit te sembler long.

Enfin, surtout les nuits…

— Comme si la passion entre Miou et moi se cantonnait à un moment de la journée !

Tim fit un genre de travelling entre lui et moi. Bravo, voilà qu’il mettait en scène notre fausse dispute.

Je ne pus m’empêcher de rire.

— Je vais finir les chips, ça te fera les pieds. Ma vengeance est terrible ! lança Tim.

Je détournai un instant la tête et lui tirai la langue à lui et à sa caméra improvisée.

— Tu les avais déjà terminées il y a dix minutes, quelle excuse bidon, remarquai-je.

— Je t’en aurais laissé si je t’avais sentie bien intentionnée à mon égard, se défendit-il. Bon, ma star, adresse-moi ta plus belle moue sexy !

Je le dévisageai, intriguée, là ça devenait grave. Il était fou, ivre, ou les deux.

— Non, mais tu as bu en cachette à la station-service ou quoi ?

— Alleeeez ! insista-t-il en riant.

— Toi d’abord.

— OK… Mais je suis moins avantagé que toi, tu as la lèvre plus pulpeuse et fort bien maquillée aujourd’hui.

— La ferme ! pouffai-je. Fais-le pour montrer ça à Miou, et fiche la paix à ma bouche.

Afficher en entier

Nouveau ? Inscrivez-vous, c'est gratuit !


Inscription classique

En cliquant sur "Je m'inscris"
j'accepte les CGU de booknode