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– Je suis fils unique, et vous ?
– Idem. Mes parents ont tout fait pour m’avoir, les médecins ont dit à ma mère que j’étais un miracle. Ils n’avaient que 10 % de chance de concevoir un enfant naturellement. Nous sommes très soudés tous les trois… Ils m’ont un peu couvée ! Mais je tiens à leur prouver que je suis autonome.
Elle est si charmante quand elle parle de sa famille, pourtant je déteste ce sujet de conversation d’habitude. Je poursuis :
– C’est pour ça que vous ne leur avez pas demandé d’aide pour vos études ?
– Entre autres, oui, et aussi le fait qu’ils auraient été capables de vendre leur librairie, qui est comme leur autre enfant, pour moi. Et ça, il en était hors de question. Vous savez ce que c’est, vous avez un enfant !
Afficher en entier-Cette fille, n'était-elle pas... incroyablement belle ? lâché-je à Jérémy en m'engouffrant dans la berline noire qui nous ramène au bureau.
-Quelle fille ? La serveuse . me demanda Jérémy, occupé à tenter de décoincer entre ses dents un résidu de steak.
L'image me soulève le cœur, alors j'ouvre la fenêtre pour prendre l'air. Impossible de me concentrer sur ce qui a été échangé au cours du repas. Si nous vendons la licence Palace à Shuni, nous serons plus riches que nous le sommes déjà. Mais cette journée est trop particulière, mon anniversaire, Tom qui me manque et... Salomé. C'est curieux, je ne pensais être du genre sentimental. Je déteste ça d'ailleurs tout ce qui est bons sentiments, mièvreries et d'autres déclarations sucrées qu'on lance sans trop y croire. L'idée même de m'attacher à quelqu'un me donne le vertige. Les gens partent et nous laissent seuls, je ne le sais que trop bien... Pourtant cette fille, son sourire, ses joues rouges... Tout était adorable, sexy, éblouissant, et tout m'a donné envie de desserrer ma cravate, de lui prendre la main et d'aller marcher avec elle, sans rien dire. Je souris en imaginant la tête que ferait Jérémy en m'entendant lui dire ce que je ressens.
Afficher en entier-Quand, qui, comment, pourquoi ?
Kate est débordée, elle veut tout savoir et parle si vite que je me mets à rire.
-Elle s'appelle Salomé. Elle ressemble à un ange. Elle est drôle, sexy, intelligente, classe. Je l'ai rencontrée ce matin, et depuis... Elle danse un peu dans mon esprit. Voilà, heureuse ?
Kate est aussi surprise que moi par ces révélations. Elles coulent de source, et pourtant ce n'est vraiment pas mon genre de m'emballer comme ça, d'autant plus que je ne l'ai vue que quelques secondes. Kate poursuit :
-Et ?
-Et... rien. Tu sais tout !
-Comme ça ? Je ne sais rien... Comment l'as-tu rencontrée ? Tu me la présentes quand ?
Alors je raconte à ma meilleur amie la bousculade, nos yeux noyés dans ceux de l'autre... Les larmes aux yeux (ce que les femmes enceintes sont émotives !) Kate suit mon histoire comme s'il s'agissait d'une comédie romantique. Encouragé par ses sourires, je lui donne tous les détails que je peux, mais bientôt mon récit s'arrête.
-Tu n'as pas pris son numéraux de téléphone ?!
-Non...
-AAAAh, crétin !
Afficher en entier-Je me demande combien il y a de Salomé à new York, s'interroge-t-elle.
_Beaucoup trop. Rien que dans l'annulaire de Manhattan, il y en a des milliers.
Kate se met en mode Sherlock Holmes.
-Oui, autant chercher une aiguilles dans dans bote de foin. Tu n'as rien remarqué de particulier ?
-Non, enfin, elle portait de gros livres, elle doit être à la fac.
-Oui, donc, on cherche une étudiante que s'appelle Salomé et qui est jolie, c'est un début.
-Kate...Elle est plus que jolie !
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