Extraits

— Les enfants, laissez-moi vous présenter une de mes responsables, Daphnée, énonce froidement Vladimir. Elle a eu la gentillesse de m’héberger pendant quelque temps...

La phrase reste en l’air, comme une impression d’inachevé.

Salopard ! Ne craque pas, Daphnée, et affiche ton plus beau sourire.

Mon corps vibre à chaque baiser. Dès que ses lèvres chaudes effleurent ma peau sensibilisée par l’attente, des frissons me parcourent jusqu’à mon intimité qui réclame cet homme.

— Ne jamais se fier aux apparences, Vlad! Je suis super tranquille comme nana, tu sais. Ma vie sociale se résume au boulot, au boulot et puis au boulot... et puis un peu de sexe de temps en temps... Simple, je te dis.

Je monte me préparer dans ma chambre. Je prends soin de mon apparence sans trop en faire. Un jean noir, une chemise blanche toute simple et un pull jeté sur mes épaules feront l’affaire. Je ne veux pas paraître trop apprêté comme si je voulais l’impressionner. On bosse ensemble quand même, donc elle me connaît, et quand je vois à quel point elle me mate, je sais que sapé ainsi je fais jeune et décontracté. Je me dépêche pour la retrouver dans le hall. J’ai vraiment hâte et, finalement, après une journée de boulot compliquée, cela s’annonce être une bonne soirée.

Je ne sais pas quoi répondre. Je crois que, pour la première fois de ma vie, je reste réellement sans voix. Je ne m’attendais pas du tout, mais alors pas du tout, à cela ! Comment cet homme sûr de lui, à la limite de l’arrogance et de la suffisance, peut-il être impressionné par moi ? Il n’a pas remarqué l’air gourd que j’ai en sa présence ? Il n’a pas remarqué que ma colère cache une certaine frustration? Il attend à présent une réponse. Le poisson est ferré, il ne faut pas que je l’effraie !