Commentaire de MaxMadone

Je ne vais pas y aller par quatre chemins puisque c’est une ligne droite : ce roman est une merveille !

Permettez-moi tout de même de développer. ^^

Je suis un fan de fantastique et d’horreur (tant en littérature qu’au cinéma). J’ai grandi en pataugeant dedans. Evidemment, Stephen King tient une place gigantesque dans ma bibliothèque et j’ai la dent vraiment dure en la matière. Mais quand je vous dis dure… Niveau diamant, v'voyez ? Je suis capable de vous cracher un TedX en éternuant…

Pardonnez ce petit détour, c’était pour vous donner une idée de mon degré d’exigence (oui parce que dans ce genre précis, je peux être carrément relou, j'insiste.). Mais, c’était nécessaire pour que vous puissiez mesurer mon engouement absolu pour cet ouvrage.

Bref, comme disait Pépin… Reprenons.

Je suis fan de Stéphanie Herell depuis que j’ai lu sa saga Emily Stone, mais là, elle m’a encore envoyé en orbite avec une bonne grosse gifle livresque.

Déjà, son concept de cauchemaroman, il ébouriffe. Partant d’un de ses cauchemars, la dame tricote une histoire tout autour avec sa marque de fabrique et son style si particuliers. C’est pas géniale comme idée ça ! Quelle excellente façon d’exorciser sa majesté de la sainte trouille ! (<Grosse Kiffance !)

Ensuite, pour le premier d’entre eux, elle nous entraine dans un coin reculé de la Sibérie. Nous nourrissant de folklore russe et de détails d’une précision qui ferait rougir une image en 4K.

Et là, elle nous glace le sang avec le récit de Léna. Une doctorante en histoire, mère de famille, qui ne lâche rien. Accompagnée de son mari et de ses enfants, elle s’installe dans un village, qui nous fout des chocottes d’enfer, bien décidée à aller au bout de ses recherches sur sa tristement célèbre aïeule. Et puis, ça dérape et nous voilà propulsé avec elle dans un véritable cauchemar. Amnésique et aux mains d’une secte, on va la suivre avec une empathie redoutable sur le chemin qui, on le souhaite du début à la fin, la ramènera auprès des siens.

Ça pique. Vraiment. On a peur. On a mal. On pleure. On se débat avec elle.

Mais Stéphanie Herell nous embarque et on ne peut que continuer à tourner les pages. Avidement. Parce que sa plume est unique. A la fois élégante et viscérale. Quelque part entre Robin Hobb et Margaret Atwood mais avec un réalisme incroyable. Elle semble avoir été forgée dans le dix-neuvième, mais avec des couleurs modernes et pop. Un bonheur pour les yeux, un repas gargantuesque pour le cerveau, un voyage synesthésique intense duquel on ne ressort pas indemne.

Comme pour Emily Stone, le film s’est dessiné dans mon esprit sans que rien n’y manque. Et j’ai adoré ça.

Je sais que l’autrice nous proposera bien d’autres voyages, et, soyez en sûrs, je ne manquerai aucun d’entre eux !

Parce qu’un talent pareil, on le suit jusqu’au bout du monde et aux frontières du réel.

Mais ne me croyez pas sur parole et tentez l’aventure. Le Herell Express vous attend ! Bouclez votre ceinture et gardez bien les bras et les jambes à l’intérieur du véhicule !

Ça secoue, mais ça vaut le coup !

(Note à moi-même, acheter une nouvelle bibliothèque.)