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Extrait ajouté par Annami 2012-01-12T22:00:28+01:00

"— Bonjour, monsieur Kuss.

— Bonjour, docteur. Lydia. Je peux vous appeler Lydia ?

— Bien sûr, Léon. Allongez-vous sur le divan.

Un silence.

— Vous êtes bien, Léon ?

— Très bien, Lydia. Merci.

— Vous souvenez-vous de ce que vous m'avez dit la semaine dernière ?

— Euh... oui.

— Répétez, s'il vous plaît.

— J'ai dit que j'avais... que j'ai envie d'être esclave.

— C'est ça. Esclave. De qui voulez-vous être l'esclave ?

— L'esclave... d'une femme.

— De quelle femme, Léon ?

— N'importe laquelle, docteur. Euh... Lydia. Pourvu qu'elle soit jolieet féminine. Vous, pourquoi pas ?

— Vous seriez mon esclave ? Ne préféreriez-vous pas une femme plus jeune ?

— Oh, non, Lydia ! Enfin... si. Peut-être.

— En fait, vous êtes prêt. à devenir l'esclave de n' importe quelle joliefemme. C'est ça ?

— Oui, docteur.

— qu'entendez-vous par le mot "esclave", monsieur Kuss ?

— Appelez-moi Léon, s'il vous plaît, Lydia.

— D'accord, Léon. Répondez.

Un nouveau silence.

— Pourriez-vous me tutoyer, Lydia, s'il vous plaît ?

— Pourquoi ?

— Il me semble que je vous obéirais plus facilement, comme ça.

— Tu t'attends à ce que je sois ta "Maîtresse" ? C'est ça ? Réponds !

— Un peu ... Oui.

— D'accord, Léon. Je joue le jeu. Mais n'oublie pas que c'est "TON" jeu, pas le mien. D'accord, Léon ?

— D'accord, Lydia.

— Appelle-moi "Docteur" ! Pas de familiarité !

— Ah, bon... Je croyais...

— Tu n'as rien à croire ! Réponds-moi : qu'entends-tu par le mot "esclave" ?

— Appartenir... être soumis... A une femme.

— Que ferais-tu pour elle, Léon ? Pour cette femme ?

— Je la servirais... Je lui appartiendrais...

— Comme un domestique ? Comme un objet ? Comme un chien ?

— Un peu tout en même temps, docteur.

— Un véritable esclave, quoi ?

— Oui, docteur.

— Une heure par jour ? deux heures ?

— 24 heures sur 24.

— 24 heures sur 24 ! C'est beaucoup, ça, Léon ! Et un jour par semaine ? Un jour par mois ? Par an ?

— 365 jours par an, docteur.

— Et combien d'années durant ?

— Toute ma vie, Lydia ! Euh... docteur.

— Tu as envie d'être esclave ta vie durant ? Sans repos ?

— Oui, docteur.

— Et tu n'as pas trouvé la femme qui aimerait ça ?

— Si, docteur. Mais moyennant finances !

— Ah ! Et tu n'en as pas ? De finances ?

— Pas pour la vie durant. Une spécialiste se fait payer aussi cher que vous, docteur !

— Mais je suis une spécialiste, Léon !

— Alors, prenez-moi comme esclave, docteur !

— J'en ai déjà une dizaine ! Rien que dans ce pavillon ! Que ferais-je d'un de plus ?

— N'importe quoi. Balayeur. ?

— Il y a assez de personnel au C.H.S., tu sais, Léon.

— Et... chez vous ?

— Non. J'aime la solitude. Léon, te souviens-tu de la première fois où tu as éprouvé cette envie d'être esclave?

Un silence.

— Réponds.

Un silence très long. Et la voix de Léon, chuchotée :

— Oui... C'était il y a longtemps...

— Raconte.

— Ma mère avait eu la visite d'une amie... Jocelyne, une brune très grande... Je jouais dans ma chambre...

— A quoi ?

— Euh... En fait, je me masturbais.

— Tu avais quel âge ?

— Je ne sais pas, docteur. Peut-être dix ans... Cui, dix ans. C'était quelques mois avant que maman meure dans son accident.

— Bon. Tu te masturbais. Et alors ?

— Maman et Jocelyne étaient dans le salon. Je les apercevais de ma chambre.

Un autre silence. La voix de Lydia :

— Que faisaient-elles ?

— Elles s'embrassaient... se caressaient... Elles se sont déshabillées mutuellement, toujours en se caressant et s'embrassant sur tout le corps.Elles se sont mises nues...

— Et toi, pendant ce temps là, tu te masturbais ?

— Oui, docteur. Je crois qu'elles m'avaient oublié.

— C'était la première fois que tu te masturbais, Léon ?

— Je ne sais pas. Peut-être. Si je l'avais fait avant, je ne m'en souviens pas.

— Combien de temps ont-elles fait l'amour ?

— L'amour ? Maman et Jocelyne ? Euh... oui. Deux heures. Trois heures. Je ne sais plus. Maman criait. Enfin... je crois que c'était de plaisir.Jocelyne la léchait partout.

— Et alors ? Toi, avais-tu éjaculé ?

— Euh... non. Pas encore. C'est à ce moment que papa est rentré.

— Ah ! Continue, Léon. Raconte.

— Il s'est mis en colère. Il a frappé maman.

— Il a frappé fort ? Longtemps ?

— Non. Mais à ce moment, je l'ai détesté !

— Il troublait ton plaisir ? Et celui de ta mère ?

— Cui... Et puis celui de Jocelyne.

— Ah, oui... Jocelyne ! Que faisait-elle pendant ce temps là ?

— Elle avait une robe. Une robe rouge. Avec une ceinture. Elle s'est rhabillée. Elle a remis sa robe. Et...

Un silence encore et Léon reprend :

— Elle a pris sa ceinture à la main... comme un fouet.

— Et alors ?

— Elle a frappé papa... Fort. Très fort. Papa s'est arrêté de taper maman et de lui crier après. Je crois qu'il était surpris. Et puis c'estJocelyne qui s'est mise à l'insulter, à le traiter de tous les noms...

— Quels noms ? Tu t'en souviens, Léon ?

— Oui, docteur. Elle disait : "Chien ! Bâtard ! Impuissant !" Et elle le fouettait, le fouettait. De toutes ses forces.

— Alors ? Et ta mère ? Que faisait-elle ?

— Maman ? Elle n'a pas défendu papa. Elle s'est mise à aider Jocelyne. Maman a giflé papa. Elle s'est agrippée aux cheveux de papa et elle le giflait sans arrêt. Elle s'est mise à l'insulter à son tour. Et Jocelynele cravachait toujours avec sa ceinture. Alors, il est tombé...

La voix de Léon s'arrête une longue minute puis, toutd'un coup calme et posée, continue :

— Une fois mon père à terre, maman, toute nue, s'est mise à cheval sur lui, sur ses jambes. Et Jocelyne continuait à le fouetter de toutes sesforces sur la poitrine et ses bras. La chemise de mon père était déchirée par les coups de ceinture. Et je me souviens...

Un temps.

— Tu te souviens de quoi, Léon ?

— De la robe de Jocelyne qui virevoltait au-dessus de la figure de mon père. Il commençait à les supplier. Jocelyne lui donnait des coups de piedau visage tout en continuant de le cravacher. Et sa jupe virevoltait, virevoltait... Elle avait de si belles jambes !

— Tu te masturbais toujours ?

— Je m'étais arrêté, docteur. Mais c'est là que j'ai recommencé. Quand j'ai vu mon père qui perdait toute dignité et qui les suppliait de le laisser. Il pleurait. Mais maman et Jocelyne étaient déchainées. Elles s'acharnaient sur lui. Il. était en sang. Et c'est là qu'elles m'ont vu...

Pendant quelques instants on n'entend que le légerbruit du magnétophone qui tourne, puis la voix du docteur Raïssa

— Que s'est-il passé quand ils t'ont vu ?

— Maman a rougi et s'est vite rhabillée. Puis Jocelyne a parlé. A moi,d'abord...

— Qu'a-t-elle dit ?

— Elle m'a dit : " Regarde ton père, Léon ! Regarde ce que ça vaut, un homme, par rapport à deux femmes ! Un déchet ! Une ordure ! " Alors, comme mon père essayait de se redresser, Jocelyne a posé son pied. sursa figure et l'a repoussée au sol. J'ai entendu mon père gémir " Par pitié, Jocelyne... Chérie... Pas devant Léon ! "

— Il appelait Jocelyne "chérie" ?

— Non, docteur. II suppliait maman. Et je crois que c'est ça qui a fait que maman e soudain éclaté de rire. Pris, pendant que mon père sanglotait, toujours maintenu au sol par le poids de la jambe de Jocelyne, maman lui e dit : " Pauvre cloche ! Impuissant ! Tu n'as pas d'ordre à me donner ici ! Tu es chez moi ! Et tu es à moi ! Tu m'appartiens ! Entends-tu, ordure ? Tu m'appartiens ! Tu es mon esclave ! "

— Esclave ? Ta mère a dit à ton père :" Tu es mon esclave" ?

— Oui, docteur. Et Jocelyne a même rajouté : " Notre esclave ! Tu es notre esclave, Léopold ! Allez, rampe devant nous, esclave ! Rampe ! "

— — Et il a rampé, Léon ? Devant ces deux femmes ? Devant toi ?

— Oui. Il a rampé devant elles. Mon père s'est traîné à leurs pieds. Et, quand elles ont vu ça, quand elles ont vu ce qu'elles avaient fait de lui,quand elles se sont rendu compte de leur puissance, elles se sont rassises toutes deux sur le divan et ont recommencé à s'embrasser et à se caresser.

— Devant vous deux ? Devant toi, Léon ?

— Oui, docteur, sans se soucier ni de mon père ni de moi. Mon père a voulu se relever pour aller vers la salle de bain mais la voix de maman l'a cloué au sol : "— A plat-ventre, esclave !" Et mon père s'est rallongé, face contre le sol. Alors, Jocelyne, qui riait tout en caressantles seins de maman, a ordonné à mon père : "— Viens lécher nos pieds, Léopold ! En rampant ! Comme un chien que tu es !" Alors cet homme a obéi. Il ...

-"Cet homme", dis-tu, Léon ? Ton père ?

— Oui, docteur, mon père. Mon père, cet homme à plat ventre qui a rampé jusque devant leurs pieds. "Lèche !" a ordonné maman. L'homme aavancé la langue, comme un chien, et, juste avant de leur lécher les pieds comme elles l'exigeaient, il a supplié : "— Chérie... pas devant Léon !" Alors, Jocelyne m'a ordonné de retourner dans ma chambre et dem'y enfermer.

— Et après ?

Un court silence et Léon répond au docteur :

— Après, j'ai obéi. Et sans doute cet homme a obéi lui aussi après mondépart. Il a léché les pieds de ces deux femmes qui s'embrassaient devant lui. Il a tramésur le sol pendant qu'elles jouissaient et se moquaient de lui. Il ...

— L'as-tu vu ?

— Quoi ? Qui ?

— Ton père, Léon ! L'as-tu vu lécher leurs pieds ?

— Non. Non, docteur. J'ai imaginé et ...

— Et tu imagines encore, n'est-ce pas ?

— Oui.

— A ce moment-là, Léon, as-tu éjaculé ?

— Oui. Dès que j'ai été seul dans ma chambre.

— Et c'était la première fois ?

— Je ne sais pas, docteur. Peut-être.Je ne me souviens pas...

— Que s'est-il passé, après ?

— Pendant quelques temps, Jocelyne a habité avec nous. Elle dormait avec maman. Mon père, je crois, restait dans la cuisine à faire lavaisselle et les comptes des magasins. Puis maman a eu ce terrible accident. Elle est morte. J'ai beaucoup pleuré.

— Et Jocelyne ?

— Elle était à coté de mon père à l'enterrement. Après, je ne l'aijamais revue.

— Tu aimerais la revoir, Léon ?

— Oui, docteur. Mais mon père n'a jamais voulu me donner ni son nom, nison adresse. Je ne sais pas même si cet homme les connais...

— Léon, quand tu t'imagines l'esclave d'une femme, c'est cette Jocelyneque tu vois ?

— Oui. Jocelyne. Et puis maman, aussi.

— Léon, si tu es ici, aujourd'hui, si tu as décidé de consulter une psychiatre, c'est bien parce que tu considères que c'est mal de vouloir être l'esclave d'une femme, d'une maman ou d'une Jocelyne ? C'est bienparce que tu crois que tu es malade ?

— Je ne sais pas, docteur... Peut-être. Peut-être que c'est mal mais peut-être aussi que c'est formidable de vivre comme cet homme, esclaved'une-ou deux femmes.

— Te rends-tu compte que c'est à cause de cette scène entre ta mère, ton père et Jocelyne que tu as cette idée-là dans la tête ?

— Oui, docteur. Je sais. Mais je n'aurai de cesse que j'obtienne ce queje désire. Je veux devenir esclave !

— Quel âge as-tu, Léon ?

— Dix-huit ans, docteur.

— Révolus ?

— Non. Vous le savez bien. Vous avez pris ma date de naissance. J'auraidix-huit ans dans un mois, le 29 avril.

— Tu n'es même pas majeur. Tu ne peux pas décider ainsi de ton avenir !

— Non, docteur. Mais bientôt. Et peut-être, d'ici là, aurais-je trouvé la femme idéale...

— Jocelyne ?

— Jocelyne ou une autre. Une vraie femme, en tous cas !

— Qu'est-ce que c'est pour toi, Léon, une vraie femme ? Une femme qui domine les hommes ou une femme qui aime les femmes ?

Encore un temps d'hésitation, puis cette réponse :

— Je ne sais pas. Peut-être les deux...

— Bien, Léon. Arrêtons-là pour aujourd'hui. Réfléchis bien à ce que tu vas me dire la semaine prochaine.

— Si je reviens, docteur...

— Tu es libre, Léon. Mais pourquoi ne reviendrais-tu pas ?

— Je peux trouver ce que je cherche, docteur. Demain, peut-être...

— Je suis certaine que ta solution se trouve ici, dans ce bureau, en tous cas dans ces murs.

— Peut-être, docteur. Je le souhaite, en fait. Mais quelle solution ?

— Je ne sais pas. A la semaine prochaine, Léon.

— Au-revoir, docteur."

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Extrait ajouté par josica16 2011-11-09T15:11:48+01:00

Sabine Dacier avait procédé elle-même à l'organisation des Camps Spéciaux d'Internement. Aussi était-elle particulièrement fière quand elle fit visiter celui de Tours, sa ville natale, à Marie-Pierre Horin, avec qui, par ailleurs, elle venait de se mettre en ménage, le mari de celle-ci, depuis quelques jours arboraient avec fierté son insigne triangulaire d'Auxilaire Masculin Privilégié.

La porte du Camp s'ouvrit devant les deux Ministres pour leur offrir dès l'entrée un spectacle inattendu. Apparemment, aucune présence masculine. Seules, quelques gardiennes en uniforme de cuir noir déambulaient dans l'enceinte fortifiée du camp. Elles étaient élégantes et particulièrement excitantes dans leur tenue officielle créée par Amanda Kred, la ministre de l'Industrie, et confectionnée par ses propres mâles. A part leur pistolet réglementaire pendant contre leur hanche, les jeunes femmes n'avaient comme arme qu'un petit boîtier de télécommande à la main.

En s'avançant Marie-Pierre constata que le sol qui semblait vitrifié était en fait constitué par de grande plaques de verre très épais sur lesquelles avançaient les gardiennes grâce à des chaussures à semelles caouchoutées.

- Mais, Sabine, demanda la Première Ministre, où sont donc les mâles rebelles ?

- Regarde par terre, chérie.

Baissant les yeux, Marie-Pierre eut un sursaut de surprise en découvrant sous elle, dans d'étroites petites cellules fermées simplement en haut par les épaisses dalles de verre rivetées, des hommes complètement nus, un par cellule, assis, couchés ou debout selon la largeur de celle-ci.

- Mais ils voient mes fesses ! s'exclama-t'elle en plaquant sa jupe sur ses cuisses. Quelle horreur !

- Laisse donc. Ils n'ont que ça à voir jusqu'à leur mort. Et la plupart d'entre eux ne sont plus des êtres humains depuis longtemps. Regarde les gardiennes ! Elles s'en fichent bien, elles !

Effectivement les jeunes-femmes ne semblaient pas s'inquiéter du spectacle qu'elles offraient aux habitants du sous-sol. Parfois, l'une d'entre elles, paraîssant découvrir quelque chose sous ses pieds, utilisait quelques secondes sa télécommande, constatait les conséquences de son geste puis reprenait tranquillement sa promenade.

- Que fait-elle ? demanda Marie-Pierre.

- Son boîtier de télécommande lui permet, d'en haut, de gérer totalement la vie des prisonniers d'en bas. Elle doit d'abord composer le code d'accès de la cellule qui l'intéresse. Elle a alors le choix entre cinq fonctions différentes. D'abord l'ouverture de la. trappe de verre (quand un nouveau prisonnier est amené). La distribution de nourriture (qui se fait par un système de conduits pneumatiques). Le lavage (un jet d'eau puissant nettoie le sol, les murs et l'occupant de la cellule). L'évacuation (l'eau, les restes et les excréments sont emportés vers les égouts). Et l'élargissement ou le rétrécissement des cloisons latérales.

- C'est vrai. Ils n'ont pas droit tous à la même surface vitale ?

- Non, ma chérie, continua d'expliquer Sabine. Cela dépend de leur comportement et de l'importance de ce qui leur est reproché. Les gardiennes sont seules juges. Elles peuvent accorder les deux mètres carrés maximum (un mètre sur deux) qui leur permettent de s'allonger par terre s'ils le désirent ou rétrécir la surface au sol pour qu'ils ne puissent se tenir qu'assis ou debout.

- Celui-ci qui nous regarde d'un drôle d'air ne peut même pas bouger !

- Gardienne !

- Oui, Madame la Ministre ?

- Qu'a fait cet homme ?

- Oh, celui-ci ! fit la jeune-femme en uniforme en désignant du pied le visage tendu vers elles. C'est un râleur. Jamais content ! Il n'en a plus pour très longtemps, de toute façon. Chaque jour, je rapproche les cloisons de sa cellule d'un centimètre.

- Il va finir par être étouffé ? demanda Marie-Pierre intéressée par le supplice de l'homme dont le regard ne quittait pas ses dessous. Cela fait-il longtemps qu'il est dans cette position ?

- Plus d'une semaine, Madame la Première Ministre. Mais croyez-bien que, pour lui, cette semaine représente une véritable année ! Quant à étouffer, je ne sais pas. Certains meurent effectivement par étouffement mais d'autres attendent d'être complètement écrasés avant de rendre l'âme !

- Les cloisons, en effet, peuvent se rapprocher jusqu'à se toucher, expliqua Sabine plus en détails. Ainsi les prisonniers sont réduits en une bouillie sanglante qu'il ne nous reste plus qu'à évacuer par les égouts, comme leurs excréments...

- Quelle horreur !

- Mais non. Ce ne sont que des rebelles machistes !

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Extrait ajouté par x-Key 2011-06-23T16:52:27+02:00

Sabine Dacier avait procédé elle-même à l'organisation des Camps Spéciaux d'Internement. Aussi était-elle particulièrement fière quand elle fit visiter celui de Tours, sa ville natale, à Marie-Pierre Horin, avec qui, par ailleurs, elle venait de se mettre en ménage, le mari de celle-ci, depuis quelques jours arboraient avec fierté son insigne triangulaire d'Auxilaire Masculin Privilégié.

La porte du Camp s'ouvrit devant les deux Ministres pour leur offrir dès l'entrée un spectacle inattendu. Apparemment, aucune présence masculine. Seules, quelques gardiennes en uniforme de cuir noir déambulaient dans l'enceinte fortifiée du camp. Elles étaient élégantes et particulièrement excitantes dans leur tenue officielle créée par Amanda Kred, la ministre de l'Industrie, et confectionnée par ses propres mâles. A part leur pistolet réglementaire pendant contre leur hanche, les jeunes femmes n'avaient comme arme qu'un petit boîtier de télécommande à la main.

En s'avançant Marie-Pierre constata que le sol qui semblait vitrifié était en fait constitué par de grande plaques de verre très épais sur lesquelles avançaient les gardiennes grâce à des chaussures à semelles caouchoutées.

- Mais, Sabine, demanda la Première Ministre, où sont donc les mâles rebelles ?

- Regarde par terre, chérie.

Baissant les yeux, Marie-Pierre eut un sursaut de surprise en découvrant sous elle, dans d'étroites petites cellules fermées simplement en haut par les épaisses dalles de verre rivetées, des hommes complètement nus, un par cellule, assis, couchés ou debout selon la largeur de celle-ci.

- Mais ils voient mes fesses ! s'exclama-t'elle en plaquant sa jupe sur ses cuisses. Quelle horreur !

- Laisse donc. Ils n'ont que ça à voir jusqu'à leur mort. Et la plupart d'entre eux ne sont plus des êtres humains depuis longtemps. Regarde les gardiennes ! Elles s'en fichent bien, elles !

Effectivement les jeunes-femmes ne semblaient pas s'inquiéter du spectacle qu'elles offraient aux habitants du sous-sol. Parfois, l'une d'entre elles, paraîssant découvrir quelque chose sous ses pieds, utilisait quelques secondes sa télécommande, constatait les conséquences de son geste puis reprenait tranquillement sa promenade.

- Que fait-elle ? demanda Marie-Pierre.

- Son boîtier de télécommande lui permet, d'en haut, de gérer totalement la vie des prisonniers d'en bas. Elle doit d'abord composer le code d'accès de la cellule qui l'intéresse. Elle a alors le choix entre cinq fonctions différentes. D'abord l'ouverture de la. trappe de verre (quand un nouveau prisonnier est amené). La distribution de nourriture (qui se fait par un système de conduits pneumatiques). Le lavage (un jet d'eau puissant nettoie le sol, les murs et l'occupant de la cellule). L'évacuation (l'eau, les restes et les excréments sont emportés vers les égouts). Et l'élargissement ou le rétrécissement des cloisons latérales.

- C'est vrai. Ils n'ont pas droit tous à la même surface vitale ?

- Non, ma chérie, continua d'expliquer Sabine. Cela dépend de leur comportement et de l'importance de ce qui leur est reproché. Les gardiennes sont seules juges. Elles peuvent accorder les deux mètres carrés maximum (un mètre sur deux) qui leur permettent de s'allonger par terre s'ils le désirent ou rétrécir la surface au sol pour qu'ils ne puissent se tenir qu'assis ou debout.

- Celui-ci qui nous regarde d'un drôle d'air ne peut même pas bouger !

- Gardienne !

- Oui, Madame la Ministre ?

- Qu'a fait cet homme ?

- Oh, celui-ci ! fit la jeune-femme en uniforme en désignant du pied le visage tendu vers elles. C'est un râleur. Jamais content ! Il n'en a plus pour très longtemps, de toute façon. Chaque jour, je rapproche les cloisons de sa cellule d'un centimètre.

- Il va finir par être étouffé ? demanda Marie-Pierre intéressée par le supplice de l'homme dont le regard ne quittait pas ses dessous. Cela fait-il longtemps qu'il est dans cette position ?

- Plus d'une semaine, Madame la Première Ministre. Mais croyez-bien que, pour lui, cette semaine représente une véritable année ! Quant à étouffer, je ne sais pas. Certains meurent effectivement par étouffement mais d'autres attendent d'être complètement écrasés avant de rendre l'âme !

- Les cloisons, en effet, peuvent se rapprocher jusqu'à se toucher, expliqua Sabine plus en détails. Ainsi les prisonniers sont réduits en une bouillie sanglante qu'il ne nous reste plus qu'à évacuer par les égouts, comme leurs excréments...

- Quelle horreur !

- Mais non. Ce ne sont que des rebelles machistes !

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