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— Où est-elle ?
Une lueur d’étonnement traversa son regard :
— Elle est partie, il y a cinq minutes… mais je peux essayer…
Je m’étais déjà précipité vers la baie vitrée. Je posai le cliché au passage sur une table ovale et continuai ma course en direction de la porte d’entrée que j’ouvris en grand. Je me mis à courir.
— Hey, Kade ! Putain, Kade ! s’exclama Milo, sur mes talons.
Je n’avais pas dépassé le portail de cette maison depuis des semaines, enfermé dans mon sanctuaire, le jardin et la plage me suffisant largement. J’accélérai, bifurquai sur un chemin, augmentai encore l’allure, angoissé soudain à l’idée qu’elle ait disparu. Un profond soulagement me fit presque trébucher lorsque j’aperçus une silhouette sur le point de tourner à un angle.
— Hey… attends ! criai-je. Attends…
Je la vis stopper net, pétrifiée. Elle se retourna très lentement, comme si ses oreilles lui jouaient un tour. Quand elle me découvrit, ses yeux s’arrondirent telles des soucoupes, le choc se lisant clairement sur son visage.
Oh, bon sang ! C’était elle !
C’était bien elle…
Elle n’avait pas changé.
Et elle était toujours aussi canon.
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