Extraits

Il me rendait heureux. Peu importe ce qui se passait, peu importe comment ça se terminait, il me rendait heureux en ce moment. Je le méritais, mais en plus, je voulais vivre ce bonheur.

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Il me donnait envie d'être un homme meilleur. Il chassait l'obscurité. Il me rendait heureux. Pour l'instant, c'était suffisant.

Je regarde fixement Julian. Ce n'étais pas possible qu'il ait suggéré de mettre un âne et quatre poules dans notre chambre de motel.

Il croisa les bras.

— On les fera entrer en douce dans la chambre une fois qu'il fera nuit.

— Julian…

— Doc ne peut pas rester seul dans la remorque. Il deviendrait fou de solitude. C'est un homme du peuple… un animal du peuple. Peu importe. En plus, quelqu'un pourrait le voler.

L'incrédulité emplissait ma voix.

— Tu penses que quelqu'un volerait un âne sourd ?

Il fallait que cela s'arrête. J'en avais assez de tout cela. Je refusais d'être ce type triste qui se morfondait, qui avait bien servi son pays mais qui était ensuite descendu dans un gouffre de désespoir et n'avait jamais réussi à s'en sortir. Je ne pouvais pas être cette personne.

Je pensais que le calme m'aiderait, que le fait d'être ici, dans mon petit ranch paisible, me guérirait par magie. Ce n'était pas le cas. Et rien de ce que j'avais essayé n'avait fonctionné.

Le yoga m'aidait certainement à rester souple, mais il ne m'avait pas apporté la tranquillité d'esprit que j'espérais. La méditation non plus. Ou les tisanes. Les huiles essentielles. Manger du chou frisé. Il n’y avait pas une seule méthode Nouvel Âge que je n’avais pas essayé. J’étais même allé jusqu'à essayer de faire bronzer mon anus... Bref, je ne le referai pas.

Cela. Ne fonctionnait pas.