Vous utilisez un bloqueur de publicité

Cher Lecteur,

Nous avons détecté que vous utilisez un bloqueur de publicités (AdBlock) pendant votre navigation sur notre site. Bien que nous comprenions les raisons qui peuvent vous pousser à utiliser ces outils, nous tenons à préciser que notre plateforme se finance principalement grâce à des publicités.

Ces publicités, soigneusement sélectionnées, sont principalement axées sur la littérature et l'art. Elles ne sont pas intrusives et peuvent même vous offrir des opportunités intéressantes dans ces domaines. En bloquant ces publicités, vous limitez nos ressources et risquez de manquer des offres pertinentes.

Afin de pouvoir continuer à naviguer et profiter de nos contenus, nous vous demandons de bien vouloir désactiver votre bloqueur de publicités pour notre site. Cela nous permettra de continuer à vous fournir un contenu de qualité et vous de rester connecté aux dernières nouvelles et tendances de la littérature et de l'art.

Pour continuer à accéder à notre contenu, veuillez désactiver votre bloqueur de publicités et cliquer sur le bouton ci-dessous pour recharger la page.

Recharger la page

Nous vous remercions pour votre compréhension et votre soutien.

Cordialement,

L'équipe BookNode

P.S : Si vous souhaitez profiter d'une navigation sans publicité, nous vous proposons notre option Premium. Avec cette offre, vous pourrez parcourir notre contenu de manière illimitée, sans aucune publicité. Pour découvrir plus sur notre offre Premium et prendre un abonnement, cliquez ici.

Livres
716 881
Membres
1 023 419

Nouveau ? Inscrivez-vous, c'est gratuit !


Inscription classique

En cliquant sur "Je m'inscris"
j'accepte les CGU de booknode


Extrait

Extrait ajouté par LadyC 2020-07-18T18:48:15+02:00

— Votre père ne se doutait pas que nous nous connaissions, et je me demande pourquoi vous semblez tellement décidée à ce qu’il n’en sache rien.

— Mon père fait un commerce des informations qu’il recueille, et j’ai compris depuis longtemps que moins je lui en disais, mieux je me portais.

Iain éclata de rire.

— En d’autres termes, mieux vaut lui mentir par omission. Ce n’est pas une politique que je recommande d’ordinaire, mais dans ce cas… A vrai dire, je doute que cet homme se soit jamais montré honnête avec quiconque dans sa vie. Pas même avec lui-même.

— Surtout pas avec lui-même. C’est grâce à cela qu’il parvient à rendre ses mensonges aussi convaincants, dit Cordelia avec ressentiment.

Ses joues s’étaient empourprées. Ils n’étaient plus séparés que de quelques centimètres. Dans l’atmosphère tendue qui régnait encore dans la pièce, elle percevait la présence de ce lien entre eux — il était toujours là.

Souviens-toi de moi.

Non, elle ne voulait pas se souvenir. Elle ne voulait pas remarquer que les petites rides entre ses sourcils s’étaient légèrement creusées, que ses cheveux étaient toujours de ce même roux sombre, et qu’il les portait toujours coupés aussi court. Elle éprouvait les plus grandes difficultés à maîtriser le rythme de sa respiration. Plus que tout, elle mourait d’envie de l’approcher, de le toucher, mais elle aurait préféré mourir plutôt que de l’admettre. Il fallait absolument qu’elle s’éloigne de lui, qu’elle établisse un plan de bataille, qu’elle se reprenne. Tout bien pesé, elle avait envie de se mettre au lit dans une chambre obscure, de plonger sous les couvertures et de se cacher.

D’ailleurs, peut-être était-il tout aussi pressé de s’échapper de ce traquenard. Après tout, il était venu à Cavendish Square dans l’intention de conclure une affaire très lucrative et, par inadvertance, elle lui avait mis des bâtons dans les roues. Chacun d’eux pâtissait de la conduite détestable de son père, mais Iain, lui, était une victime innocente.

— Oubliez ce qui s’est passé entre nous deux, dit Cordelia. Cela n’a aucun rapport avec ce qui nous préoccupe actuellement. Si je n’avais pas été présente quand vous êtes arrivé ici, rien de tout cela ne se serait passé. Je suis terriblement navrée de m’être trouvée sur votre chemin. Je suis certaine que, quand mon père sera revenu à la raison et qu’il comprendra que vous préférez renoncer à ce contrat plutôt que d’avoir à m’épouser…

— Je n’ai aucune intention de renoncer à ce contrat, la coupa Iain.

— Oui, je sais. Je veux dire, je m’en doutais… C’est ce que vous m’avez dit à Glasgow, vous vous souvenez ? Vous avez dit que vous aviez besoin de nouveaux marchés. Je sais à quel point tout ceci doit être important pour vous, mais ce que je voulais dire, c’est que vous allez mettre mon père au pied du mur.

— Oh ! Mais c’est exactement ce que j’ai l’intention de faire, croyez-moi.

— Très bien. Parfait.

Cordelia ramassa sa capote.

D’autorité, Iain la lui prit des mains et la reposa sur la chaise.

— Vous vous en souveniez, n’est-ce pas ? A l’instant où vous m’avez bousculé, vous vous êtes souvenue de ce jour. De cette nuit.

— Je vous ai dit qu’il fallait l’oublier.

— Je n’y suis pas parvenu. Et vous ?

Cordelia sentit son estomac se nouer. Etait-elle seulement capable de mentir ?

— Oh ! Pour l’amour du ciel…, s’emporta-t-elle. Non ! Voilà, vous êtes content ?

— Vous ne vous souvenez même pas des cris de plaisir que je vous ai arrachés ?

Iain avait couvert le peu de distance qui les séparait encore. Sa voix s’était faite douce et basse, c’était un chuchotement rauque et caressant, dénué de la rudesse de l’accent des Lowlands. N’était l’expression de son regard, elle aurait juré qu’il tentait de la séduire. S’emparant de l’une de ses mèches artificiellement bouclées, il commença à l’enrouler autour de son index. Il avait des mains d’artiste, avec des doigts longs et délicats, bien que la peau en soit marquée.

Elle se sentit fondre de l’intérieur.

— Vous étiez tout aussi… Vous avez apprécié ce moment autant que moi, si mes souvenirs sont bons.

— En effet.

Il laissa la boucle de cheveux glisser de son doigt. A la place, il lui prit le menton et fit glisser son pouce sur sa lèvre inférieure.

— J’en ai apprécié la moindre seconde, c’est le moins qu’on puisse dire.

Puis il posa ses lèvres sur les siennes avec une lenteur infinie.

Sa bouche semblait si parfaitement faite pour la sienne… Cordelia n’avait jamais rencontré personne qui lui corresponde si bien. Elle répondit d’abord à son baiser, bouche entrouverte, écartant instinctivement les bras pour les nouer autour de son cou, son corps plaqué contre celui de Iain. Heureusement, la raison lui revint juste à temps. D’un mouvement vif, elle se jeta en arrière et lui assena une gifle retentissante.

* * *

Iain recula en titubant, la paume sur la joue. Cordelia n’y était pas allée de main morte et, à en juger par le regard noir qu’elle posait sur lui, elle n’hésiterait pas à frapper plus fort si elle en avait l’occasion. Ou plus précisément, elle le frapperait de nouveau s’il insistait. Il ne put s’empêcher de rire.

— J’imagine que vous allez me dire que je l’ai mérité, lança-t-il.

Elle croisa les bras et releva le menton sans répondre.

— Et vous allez aussi prétendre que vous ne vouliez pas que je vous embrasse ? ajouta-t-il avec un sourire.

Elle fronça les sourcils et fit la moue, lui adressant un regard où le scepticisme le disputait à la défiance.

— Je ne crois pas avoir jamais rencontré personne qui soit doté d’un ego aussi démesuré que le vôtre, monsieur Hunter, dit-elle enfin.

Cette fois, il éclata franchement de rire.

— Allons donc, réfléchissez mieux. Vous connaissez une telle personne : elle vient à peine de quitter la pièce ! Mais, tant qu’à être radical, laissez-moi vous dire que je n’ai jamais rencontré de femme telle que vous, madame… je veux dire, lady Cordelia.

— S’agit-il d’un compliment ?

Iain haussa les épaules.

— C’est la vérité. Je suppose que vous ignoriez comme moi la proposition que votre père allait me soumettre aujourd’hui ?

— Je suis presque certaine que mon père l’ignorait lui-même avant qu’on lui remette votre carte. C’était en quelque sorte une attaque surprise, il est très doué pour cela. Vous savez, il a toujours été un fervent admirateur de Wellington, même après que le duc fut tombé en disgrâce. Et avec lui mon cher père.

[...]

— C’est peut-être votre père, dit-il en revenant au sujet, mais vous êtes une femme adulte, Cordelia. A mon sens, il ne peut pas vous obliger à faire quelque chose si vous vous y refusez.

— C’est facile, pour vous, de dire cela. Vous êtes un homme.

— Certes, et quand vous me regardez ainsi, je suis très content d’en être un, répondit Iain en décelant de nouveau cette lueur moqueuse dans les yeux de Cordelia.

C’était une expression provocante qu’il trouvait irrésistible, tout autant que le petit sourire sensuel qui flottait sur ses lèvres.

Il lui prit le bras et la tourna face à lui. Son parfum et le froissement de sa robe contre ses jambes lui firent perdre le fil de ses pensées. Il la dévisagea avec chaleur et, cette fois, elle ne recula pas.

— Je ne vais pas vous embrasser, déclara-t-elle.

Son ton était froid, mais son petit sourire et ses yeux brillants semblaient dire tout l’inverse de ses paroles. Par provocation, il fit remonter sa main le long de son dos, jusqu’à sa nuque où la peau, juste sous ses cheveux, était délicieusement nue.

— Vous feriez bien de ne pas me frapper de nouveau, dit-il tout bas.

— Pourquoi, vous me rendriez ma gifle ? Autant vous avertir, Iain, je ne suis pas le genre de femme à apprécier ce type de plaisirs.

— Premièrement, je ne frappe jamais les femmes, quel que soit leur genre, répliqua Iain en passant l’autre bras autour de sa taille pour l’attirer à lui.

Elle portait un parfum exotique qu’il ne parvenait pas à identifier et qui lui montait à la tête. La façon dont elle prononçait son nom le faisait frissonner. Il sentait les muscles de son bas-ventre se contracter et le sang s’échauffer dans ses veines.

— Et deuxièmement, vous semblez avoir oublié que je sais parfaitement quel genre de plaisirs vous aimez.

Elle ne bougea pas. En dépit de ses protestations, il savait que, cette fois, elle lui rendrait son baiser. Rien qu’à la toucher, il sentait un sentiment de possession l’envahir. Que lui arrivait-il ? Jamais il n’avait ressenti une attirance aussi violente, une emprise aussi totale. Et cette idée lui sembla si choquante qu’il la lâcha.

— Je veux ce contrat, Cordelia, prononça-t-il d’une voix qu’il espérait maîtrisée. Dites-moi, quel est son pouvoir sur vous ? Je ne suis pas un âne : vous ne seriez pas ici, à discuter avec moi, si votre père n’avait pas un quelconque ascendant sur vous.

Afficher en entier

Nouveau ? Inscrivez-vous, c'est gratuit !


Inscription classique

En cliquant sur "Je m'inscris"
j'accepte les CGU de booknode