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Méritais-je vraiment toute cette merde ? Oui, j’avais merdé. J’avais merdé de la pire des manières. Mais on pouvait se racheter. Du moins, Kelsey m’avait donné l’impression que je pouvais me racheter.

L’émotion dans ses yeux quand elle avait découvert que j’étais bénévole pour des militaires, ça m’avait presque fait fondre en larmes. Puis elle était sortie en public avec moi. Elle s’était montrée en compagnie du débile qui avait tué son frère, et je n’avais jamais été aussi heureux de toute ma vie.

Durant ces courts instants, j’avais tout, de nouveau. Nous étions arrivés quelque part. Puis bam, un autre coup de pied dans les couilles pour Chase Crowley. Quand les choses s’étaient corsées, elle m’avait laissé tomber. Elle n’avait pas pris ma défense. Tout ce dont nous avions parlé ces deux derniers jours s’était envolé.

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Kels et moi nous trouvions dans ce même cinéma lorsque j’avais pris conscience pour la première fois que j’avais des sentiments pour elle. Elle m’avait appelé pour me dire qu’elle venait de sortir de l’école, et que tout le monde parlait de ce nouveau film qu’elle mourait d’envie de voir. Kyle était en mission, Ours travaillait, et je n’avais pas de rencard, alors, en bon ami, j’avais accepté de la retrouver ici.

Quand j’étais arrivé, elle était déjà assise, et un mec avec qui elle bossait était appuyé contre un siège à côté d’elle, en train de lui parler. Il essayait de la draguer. Ça se voyait. Il n’était pas doué, mais l’émotion insensée que je ne comprenais pas encore s’était éveillée en moi. Je m’étais dit que c’était mon instinct protecteur. Kyle n’était pas là pour prendre soin d’elle, mais moi oui. J’avais éprouvé ce sentiment soudainement, la semaine précédente, lorsque le mec avec qui elle sortait depuis un mois avait rompu avec elle. Je l’avais trouvée en pleurs dans sa voiture. Je voulais tabasser le connard qui avait fait pleurer Kels Larkin. Kyle aurait eu envie de faire pareil. Au lieu de ça, j’étais monté sur le siège passager et je lui avais chuchoté qu’elle était mieux sans lui. Que c’était un raté.

Et toutes ces choses que les filles aiment entendre. Sauf que je lui disais la vérité. Je pensais chaque mot.

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Je parcourus ma chambre du regard à la recherche de quelque chose à faire. J’avais déjà fait le point avec mon patron, Gary, au centre d’aide communautaire ; je l’avais mis au courant des services dont j’étais en charge et lui avais faxé les nouveaux plannings. J’avais appelé Vito et d’autres volontaires pour résoudre quelques problèmes logistiques pour le mois à venir. J’étais incapable de faire quoi que ce soit.

J’aurais préféré être à l’une de mes réunions obligatoires plutôt que de rester assis dans ma chambre à m’inquiéter pour Kelsey, ses mots résonnant sans cesse dans mon crâne.

« Tu le saurais si nous étions encore amis. »

Je n’avais pas d’amis. Je n’avais personne à part ma mère, et Vito.

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Elle posa ses mains au creux de mes reins et j’eus l’impression qu’elle me caressait le dos. Je me mis aussitôt à bander. Elle traçait de petits cercles sur ma peau, et j’étais incapable de penser à autre chose qu’à mon désir. Merde. Que faisait-elle ? Il fallait que je m’écarte. Si elle bougeait un tout petit peu, mon sexe serait collé contre elle. Je reculai d’un pas, mais elle riva ses yeux aux miens. Des yeux implorants. Un rien. Un rien et je craquerais. Mais putain, je ne savais pas si je pouvais faire ça. Je ne devrais pas. Je serais le pire des êtres humains.

— Ne me fais pas ça, suppliai-je.

Elle se mordit la lèvre, et une mèche de cheveux tomba devant son visage.

— Faire quoi ? Je ne suis pas repoussante, si ?

Je saisis la mèche de cheveux et la passai derrière son oreille.

— Tu es magnifique. Tu le sais. Je l’ai toujours pensé.

Je crus qu’elle avait cessé de respirer un instant. Je devais prendre mes désirs pour des réalités.

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— Tu es restée fidèle à toi-même.

Oui, n’est-ce pas ? J’avais vécu un événement horrible, mais cela ne voulait pas dire que ça m’avait changée pour de bon. Plus je passais de temps avec Chase, plus je me sentais moi-même.

— Même si j’ai une sale tête ?

— Oui. Même avec une sale tête, tu es toujours ma Kels.

Je souris à l’évocation du souvenir. Quand nous étions très jeunes, c’était comme ça que Chase m’appelait Sa Kels. Il avait arrêté quand Kyle et lui étaient entrés au collège et que ses camarades de classe s’étaient mises à avoir des seins. À quelques années d’en avoir moi-même, mon appartenance à Chase était passée à la trappe.

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J’agrippai les draps de Kyle et me redressai. J’avais oublié qu’on voyait aussi bien l’intérieur de sa chambre quand les lumières étaient allumées, comme un phare dans le noir. Quand nous nous conduisions mal tous les trois, Kyle et moi étions envoyés dans nos chambres et Chase renvoyé chez lui. Cela dit, cela ne nous empêchait jamais de trouver un moyen de communiquer les uns avec les autres. Je finissais toujours par rejoindre Kyle dans sa chambre, où nous attrapions des lampes torches pour parler en morse avec Chase, sans succès. Nous avions également mis au point un système où nous accrochions des mots sur une longue ficelle que nous faisions tourner à l’aide de poulies pour faire passer des messages secrets d’une maison à l’autre. Et si nous nous sentions particulièrement téméraires, nous faisions le mur.

La lumière de Chase s’éteignit. J’allai à la fenêtre. Elle était déverrouillée, comme toujours, et je soulevai le cadre pour passer ma jambe à l’extérieur. La fraîcheur de la nuit mordit mon pied nu, mais je n’hésitai pas. Je me glissai dehors, fermai la fenêtre derrière moi, traversai les quelques mètres jusqu’à celle de Chase, et frappai au carreau.

Rien pendant quelques secondes. Puis son visage apparut au-dessus de moi.

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Je fermai les yeux. C’était trop. Il fallait que je me retourne, il fallait que je regarde. Ils étaient en train de passer la porte lorsque je trouvai enfin la force de me retourner. Mon regard se posa d’abord sur son visage, mais je ne pus me retenir. Je baissai les yeux et vis leurs mains nouées. J’avais l’impression qu’on m’avait donné un coup de pied dans les couilles. Je jurai et repoussai le bar avant d’aller tout droit aux toilettes.

Pourquoi avais-je regardé, bordel ? Pour me torturer ? La main dans la sienne aurait dû être la mienne. Je m’aspergeai le visage d’eau fraîche, dans l’espoir d’apaiser mes yeux, qui me brûlaient. Je n’aurais jamais la chance de tenir sa main comme ça. Pas après ce que j’avais fait.

Quelques minutes plus tard, la porte des toilettes s’ouvrit en grinçant, et Vito posa sa main sur mon épaule.

— J’ai emballé ton dîner. Pourquoi tu ne rentres pas ? Rosie dit qu’elle peut te ramener.

Je secouai la tête. Pas question que je monte en voiture avec Rosie, vu comme elle avait flirté avec moi. Pas après avoir vu Kelsey avec Ours. Je ne serais pas de bonne compagnie dans l’immédiat.

— Je peux rentrer tout seul.

Il me donna une tape sur l’épaule et me sourit dans le miroir.

— Sois gentil avec ma petite-fille quand tu lui diras non. Je crois qu’elle a un faible pour tes cheveux hirsutes et tes vêtements froissés. Mais je sais que c’est une cause perdue.

Ça se lisait sur mon visage ? Pas étonnant qu’Ours ait envie de me tabasser.

— D’accord. Si ça ne l’a pas dissuadée, je lui parlerai.

— Tu es un homme bien, fiston. Fais ce qui te rend heureux.

Je hochai la tête. C’était le conseil le plus simple au monde, mais parfois votre bonheur ne dépend pas que de vous.

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— Pour toi, mec, dit Chase en jetant son œillet sur le cercueil en bois sombre. Je suis désolé, ajoutat-il d’une voix étranglée, avant de se balancer sur ses talons pour se relever.

Je l’attrapai par le pantalon avant qu’il puisse s’éloigner. Pas question qu’il parte comme ça. Après m’avoir brisé le cœur une fois de plus. Il se figea, la pointe de sa chaussure déjà tournée loin de moi. Il était temps. C’était mon adieu. Je baissai les yeux vers l’œillet que je faisais tourner entre mes mains puis contemplai le ciel qui s’assombrissait.

— T. U. V. S. M. E. M. R. K. E.

Chase écarquilla les yeux.

— Répète.

Je répétai les lettres. Notre code secret.

— À moi aussi, dit-il au bout d’un moment.

Je jetai l’œillet dans la tombe et la longue tige tomba à côté de la fleur de Chase. Il me tendit de nouveau la main pour m’aider à me relever, mais ne la lâcha pas cette fois-ci. Il me tira contre lui pour me serrer dans ses bras, puis remonta la colline en trottinant avant de disparaître.

C’était Chase. Il était là, puis il disparaissait

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— Kels, dit-il, ses lèvres s’enroulant familièrement autour du mot.

Vraiment ? Kels ? Cela faisait des mois que nous ne nous étions pas parlé et il m’appelait par mon surnom, comme avant ? Je gardai les yeux rivés sur sa main et réfléchis à ce que je devais faire. Le gifler ? Le serrer contre moi comme s’il me manquait ? Parce qu’il m’avait manqué ; enfin, si cela avait une quelconque importance, si c’était même sensé. Il retira sa main avant que je ne puisse me décider et la fourra dans la poche de son pantalon parfaitement repassé.

— Personne ne pensait que tu viendrais, dis-je.

Avec sa jolie chaussure vernie, il donna un petit coup de pied dans les œillets blancs poussant à côté de moi.

— Toi si.

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Si les larmes pouvaient bâtir un escalier, et les souvenirs une allée, je monterais au paradis et te ramènerais ici.

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