Renversez la vapeur !
Auteur
- James M. Fox (Écrivain)
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extrait
Le poinçonneur à l'entrée du quai 7 fronça les sourcils en les voyant et leur fit signer de passer. On ne voit pas souvent trois hommes voyageant ensemble et encore moins marcher de front coude à coude.
Il n'y avait pas ce qui s'appelle foule. Porteurs et voyageurs descendaient, par petits groupes, la rampe menant au « Sunland Mercuy », dont les puissants Diesel bourdonnaient doucement.
Jerry Long réprima un mouvement d'impatience. Ils étaient venus par avion la veille au soir ; les trains, c'est du temps perdu ; comme les procès quand il faut aller témoigner, tandis que les dossiers s'empilent sur votre bureau. Mais voilà, les compagnies d'aviation avaient fait un tel raffut contre le transport des détenus que le Ministère s'était laissé fléchir. Les chemins de fer, eux, vous laissaient au moins voyager en Pullman, même si ce n'était pas de gaieté de cœur.
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Entre la Louisiane et la Californie, les policiers Jerry Long et Chuck Conley sont chargés de convoyer un prisonnier accusé de meurtre, un ancien boxeur de matchs truqués devenu un marlou raté au casier chargé. Une mission simple en apparence, qui est rapidement perturbé par une série d'incidents sans réels liens, ou presque. De toute évidence, ce délinquant modeste attire bien trop l'attention autour de lui, et il apparaît clair que certaines personnes plus ou moins bien intentionnées sont prêtes à l'aider à s'évader, quitte à laisser quelques cadavres dans l'histoire.
Roman d'un autre temps, où une traversée du Sud-Est à l'Ouest des États-Unis prenait deux jours de train et se déroulait dans des wagons Pullman, avec salon-couchette, toilette-privée, wagon-bar et voiture-restaurant, le grand luxe, le tout tiré par une sensationnelle locomotive Mercury au design génial. Ce trajet au long cours offre à Fox la base de départ pour livrer une histoire pleine de suspense, sous forme de huis clos, avec un rythme qui va crescendo, jusqu'à cette attaque finale digne des meilleurs westerns, et ce malgré une traduction bien légère aux intonations si anciennes (femmes torrides, hommes virils, texte plein de tics de langage et de coquilles de traduction, où on y retrouve le triste temps de la ségrégation raciale et de la sanglante mafia italo-américaine). Une sympathique surprise qui donne un roman plaisant, avec un côté suranné et un texte mâchonnée qui peut rebuter un lecteur peu habitué à ces vieux titres de la Série Noire.
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Résumé
Série Noire : Ce sont là les bons côtés du métier. Des fois, la chance aidant, on fait un beau voyage aux frais de la princesse. De la Nouvelle-Orléans à la côte californienne, c'est une sacrée tirée. Pas de fatigue, pas de soucis, compartiment réservé en pullman et une seule tâche, enfantine : surveiller un pauvre bougre d'extradé, un voyou sans envergure qui doit comparaître en justice à l'autre bout du pays.
Mais alors, pourquoi cet étrange remue-ménage sur toute la longueur du train?... Tout le monde semble avoir les yeux fixés sur le compartiment A, voiture 55, qu'occupent le prisonnier et ses deux convoyeurs.
Carré Noir : De La Nouvelle-Orléans à la côte californienne, c'est une sacrée tirée. Pas de fatigue, pas de soucis, compartiment réservé en pullman et une seule tâche, enfantine : surveiller un pauvre bougre d'extradé, un voyou sans envergure qui doit comparaître en justice à l'autre bout du pays. Mais alors, pourquoi cet étrange remue-ménage sur toute la longueur du train? De menus incidents bizarres, des regards trop curieux, des propos équivoques... Comment un si piètre personnage peut-il susciter tant d'intérêt?
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