Extraits

— Cessez de vous battre ! tonne la voix désincarnée qui les avait convoqués le premier matin après leur éveil à la conscience. Cessez de vous battre et rentrez chez vous ! Une fois sur place, soyez attentifs aux nouvelles instructions, auxquelles vous devrez impérativement obéir ! Rentrez chez vous immédiatement 

Jean-Pierre aperçoit Sophie parmi ceux qui ramassent. — Laisse faire ! J’ai un sac ! Elle l’ignore, ou n’entend pas son appel à travers les cris et les insultes. Elle fourre des barres à l’intérieur de sa robe qu’elle a repliée pour former une sorte de poche. — Viens, Sophie 

Dehors le ciel est gris, mais l’air du matin est aussi doux que d’habitude. Alors qu’ils marchent en famille le long du chemin boisé, un grondement sourd se fait entendre. Un objet sombre, anguleux, apparaît dans le ciel.

Jean-Pierre sent le dos de Sophie appuyé contre son flanc. Il comprend, rien qu’à la manière dont elle respire, qu’elle ne dort pas non plus. Depuis le temps qu’il veut la caresser, il cède à son désir. Elle ne porte plus son maillot : il était inconfortable et la couvrait si peu qu’elle avait souvent froid. Elle s’est couchée avec une robe ample en tissu doux, dont il lui suffit de lever le bas pour dénuder ses jambes. Ses cuisses. Ses fesses

Alia se tourne ensuite vers Jean-Pierre. — Terminons avec une ultime observation. Vous êtes marié avec Sophie. Il n’était pas convenable que vous la quittiez, elle et vos enfants, pour partir à l’aventure avec une autre femme. Le reproche équivalent s’adresse à vous, Pascale. Votre place est auprès de votre mari et de votre famille