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Où se peigne la pluie aux courbes des ombrelles
La radio de mon casque bourdonnait. Je ne me pressais pas de mettre le contact. Après tout, qu’ils appellent ! Je savais trop d’avance l’objet de cette prise de contact.
J’avais observé attentivement la cataracte sur l’ombrelle visqueuse sous laquelle je me glissais maintenant et qui s’égouttait lentement sur mes épaules. Elle avait duré quatre minutes, très exactement, comme toujours. Le soleil avait implanté dans ce rideau saturé de sels bien précis des fulgurations de toutes les couleurs. La vapeur montait à mes pieds, entre les tiges ocellées, marquées de vert et de brun rougeâtre. Le courant rejoignait les petites lagunes, d’abord tout bleu, puis de plus en plus vert, jusqu’à s’estomper dans le jaune pâle de l’horizon, dans la brume chaude où l’eau, la terre et le ciel se mélangeaient comme un bouillon de culture. Je transpirais de plus en plus.
Afficher en entier"- Il n'y a pas de doute, Monsieur, il s'agit bien de Terra. Contrôle positif. Enregistrons les appels et les réponses s'il y a lieu.
- Bien. Passez sur vol orbital en fin de période.
- À vos ordres, Monsieur.
Sous le ventre du Mégasol la boule bleue et verte empanachée de traînées gazeuses que jadis on appelait le Terre ; 40 000 kilomètres et des poussières à l'équateur, aplatissement très réduit aux pôles. Population (?) : 7 000 000 000 d'individus mâles, femelles et hermaphrodites"
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