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Extrait ajouté par ilovelire 2017-02-12T23:25:23+01:00

Les mots percutaient le crâne de Caroline comme un marteau. Elle sentait son cerveau vaciller, un liquide épais couler dans l’espace derrière ses yeux. La pression augmenta jusqu’à ce qu’il ne puisse plus être retenu et se déverse sur ses joues sous forme de larmes. « Ce n’est pas drôle, murmura-t-elle dans l’appareil, tout son corps se mettant à trembler. Vous n’avez pas le droit de me faire ça. »

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Extrait ajouté par ilovelire 2017-02-12T23:25:13+01:00

Brume sourit, un large sourire qui découvrait juste assez de dents impeccables, et lança ses cheveux blonds ondulés pardessus l’épaule gauche de son caftan à motifs fleuris. Elle avait les yeux bleus, un rouge à lèvres rouge, des bras nus fermes et bronzés. Ancien mannequin, elle aurait été sublime même sans la tonne de maquillage qu’elle portait tout le temps. Caroline s’étonna, et ce n’était pas la première fois que Brume ait choisi un homme aussi quelconque que Jerrod. Plus petit que sa femme de plusieurs centimètres, et l’air d’avoir dix ans de plus que son âge, ce quadra était aussi ordinaire que Brume était sublime. Ils formaient un couple intéressant.

Le groupe s’approcha des grandes portes vitrées qui s’ouvraient sur l’entrée climatisée pleine de fleurs. Samantha était joyeuse, bien calée dans les bras de sa mère pendant que Michelle s’accrochait à sa cuisse gauche, tirant si fort sur son chemisier blanc que Caroline craignait qu’il ne se déchire.

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Extrait ajouté par ilovelire 2017-02-12T23:25:02+01:00

Caroline regardait les visages souriants l’un après l’autre : son frère et sa femme; ses vieux amis Peggy et Fletcher Banack; ses amis plus récents, Jerrod et Brume Bolton. La vérité, c’était qu’elle avait espéré avoir son mari pour elle toute seule pour la semaine. Ça faisait bien longtemps qu’ils n’avaient pas eu le luxe d’un dîner en tête à tête, du temps pour se détendre et se relaxer en toute intimité, se reconnecter l’un avec l’autre. Mais devant le plaisir du groupe aussi contagieux qu’évident, les réserves de Caroline s’envolèrent vite.

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Extrait ajouté par ilovelire 2017-02-12T23:24:53+01:00

Près de trente kilomètres d’une route époustouflante au bord de l’océan conduisaient au centre-ville de Rosarito. Un long littoral de plages, six kilomètres de résidences, de magasins de souvenirs et de fabuleux complexes hôteliers. Ils avaient choisi le Grand Laguna plutôt qu’un autre, non seulement parce que son site Internet promettait un cadre romantique et des couchers de soleil à couper le souffle, mais parce qu’en plus il s’enorgueillissait d’avoir un club pour enfants avec des activités tous les après-midis. L’hôtel proposait aussi un service de baby-sitting, ce qui signifiait que Caroline et Hunter pourraient prendre du temps ensemble, ce dont ils avaient bien besoin. Son mari avait été de plus en plus distant ces derniers temps, essentiellement parce que le cabinet juridique au sein duquel il espérait être promu comme associé venait de fusionner avec une autre société, ce qui renvoyait son plan de carrière aux oubliettes. Caroline savait que c’était une autre des raisons pour lesquelles Hunter avait été si enthousiaste pour Rosarito. Si son travail le réclamait, il pourrait être de retour au bureau en quelques heures.

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Extrait ajouté par ilovelire 2017-02-12T23:24:46+01:00

« On est bientôt arrivés ? chouina Michelle sur le siège arrière de la Lexus blanche dernier modèle. Elle tira sur sa ceinture de sécurité et mit un coup de pied dans le dos de Caroline.

Ne fais pas ça, s’il te plaît, ma chérie, dit Caroline sur le siège passager en se tournant vers le visage renfrogné de sa fille de cinq ans.

À côté de Michelle, Samantha dormait paisiblement dans son siège-bébé. Et là, en un regard sur ses enfants, Caroline saisissait un instantané des différences entre ses deux filles : l’une était une collection de clichés sur les enfants turbulents; l’autre, une parfaite petite Belle au bois dormant. Caroline avait toujours méprisé les parents qui préféraient un de leurs enfants à l’autre – sa propre mère en était un bel exemple –, mais elle devait bien admettre que c’était parfois plus difficile à éviter qu’elle ne l’avait pensé.

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Extrait ajouté par ilovelire 2017-02-12T23:24:36+01:00

Comment pouvaient-ils ne pas aimer les maths ? se demandait-elle. Il y avait dans les mathématiques quelque chose de glorieux, de pur, de vrai. Son père avait été professeur de mathématiques et lui avait transmis sa passion. C’était plus que résoudre des puzzles et trouver des solutions. Dans un monde irrationnel tellement plein d’ambiguïté, tellement fait de hasards, elle pouvait immerger dans l’exactitude des mathématiques pour trouver du réconfort dans le fait qu’il n’y avait là aucune place pour l’interprétation ou l’équivoque. Il y avait toujours une seule bonne réponse et sa justesse pouvait être prouvée. Un autre signe, aurait pu dire Michelle, et elle l’avait fait en de nombreuses occasions, que les mathématiques n’avaient rien de commun avec le monde réel.

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Extrait ajouté par ilovelire 2017-02-12T23:24:24+01:00

Pas même un « s’il vous plaît », pensa Caroline, irritée par le diminutif Micki, se demandant si c’était dans ce but que sa fille l’avait choisi. « Michelle, dit-elle en insistant, Peggy vient d’appeler. Il semblerait que tu sois en retard pour ton service. Où es-tu ? » Elle reposa le téléphone, prit une grande respiration et appela la ligne fixe de Hunter, décidée à ne pas céder au pessimisme. Peut-être le réveil de sa fille était-il en panne. Peut-être son bus était-il en retard. Peut-être était-elle, à cet instant même, en train de passer la porte de l’hospice ?

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Extrait ajouté par ilovelire 2017-02-12T23:24:12+01:00

Son mari n’avait reçu qu’une minuscule part du vitriol qu’on lui avait jeté. Aussi charmant qu’il ait pu être, il y avait une humilité dans son physique sympathique qui lui évitait d’être dans le collimateur. Il était décrit comme un père qui avait « du mal à tenir le coup, accroché à sa fille aînée, Michelle, une enfant de cinq ans au visage d’ange », sa femme se tenant « raide comme un piquet derrière eux, distante et à l’écart ».

Et cela sans même parler du fait que c’était à l’initiative insistante de Hunter qu’ils étaient sortis ce soir-là, alors que la baby-sitter qu’ils avaient engagée leur avait fait faux bond. Sans même parler du fait qu’il avait quitté Mexico pour retourner à son cabinet juridique à San Diego à peine une semaine après la disparition de Samantha. Sans même parler de la fameuse goutte d’eau qui fait déborder le vase, la dernière trahison qui avait enterré leur mariage une fois pour toutes.

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Extrait ajouté par ilovelire 2017-02-12T23:24:03+01:00

Elle s’avança sur le sol chauffé de sa salle de bains en marbre blanc veiné de gris puis s’enveloppa dans son peignoir en éponge blanche. De la paume, elle essuya la buée sur le miroir au-dessus du lavabo à double vasque. Une femme de quarante-six ans aux cheveux bruns mouillés et aux yeux verts fatigués la regardait. Loin de la « magnifique jeune femme réservée aux yeux hantés » que les journaux avaient décrite au moment de la disparition de Samantha. En réussissant à faire de « magnifique » et « réservée » des mots laids et accusateurs. Vers le cap des dix ans, « magnifique » était devenu « frappante », et « réservée » s’était changé en « distante ». Et l’an dernier, un journaliste l’avait réduite à une « femme entre deux âges toujours séduisante ». Sanctionnée d’un maigre compliment, mais sanctionnée quand même.

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Extrait ajouté par ilovelire 2017-02-12T23:23:52+01:00

Elle plaça sa tête sous le jet d’eau chaude, laissant dégouliner la mousse de son shampoing sur ses yeux fermés. Ce n’était pas juste. Comment quinze ans de journées interminables et de nuits sans sommeil avaient-ils pu passer si vite ? Elle aurait pensé qu’au moins la curiosité du public à son égard se serait calmée à présent. Mais au contraire, cet intérêt avait augmenté à chaque anniversaire. Des journalistes appelaient pendant des semaines, certains d’aussi loin que du Japon ou d’Australie : à quoi ressemblait sa vie aujourd’hui ? Y avait-il de nouvelles pistes ? Un nouvel homme ? Un autre suicide, peut-être ? Entretenait-elle toujours l’espoir de revoir sa fille ? La police la considérait-elle toujours comme suspecte dans la disparition de son enfant ?

Sauf que Samantha ne serait plus une enfant aujourd’hui. Quand elle avait disparu de son landau sans laisser de trace dans un chic hôtel mexicain, pendant que, d’après la presse, « ses parents prenaient du bon temps pas très loin, dans un restaurant avec des amis », elle avait à peine deux ans. Elle en aurait dix-sept aujourd’hui.

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