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Mon cœur pulsait dans tout mon corps.
Mon pouls s’invita le long de ma colonne vertébrale quand je quittai ma louve pour reprendre forme humaine.
Il résonna dans ma tête, aux prises avec toutes les raisons pour lesquelles j’aurais dû faire demi-tour.
Dans mes jambes qui protestaient d’avoir couru, escaladé et crapahuté dans tout le palais pour échapper à la vigilance des gardes.
Et dans mes replis les plus intimes, où les battements se faisaient impérieux. Affamés. Impatients. Désespérés.
Des sensations habituelles quand je me trouvais dans son antre, sur son territoire. Chaque fois que j’étais près de lui.
Mais ce soir, tout était différent. Ma patience diminuait au fur et à mesure que les minutes fatales défilaient. Et que mon temps… notre temps, arrivait à sa fin.
Afficher en entier- Je croyais que nous n'invoquions pas la politique entre nous.
- Tu ne m'as pas laissé le choix, petite louve. J'utiliserai toutes les armes à ma disposition.
- Je ne suis pas un champ de bataille, Valentyn.
- Non, sinon tu serais déjà à moi.
Afficher en entierJe posai un regard curieux sur tout ce qui m’entourait dans ces larges pièces en haut de la tour principale.
Même si le château avait été construit une bonne centaine d’années plus tôt dans une pierre sombre et rudimentaire, l’endroit était loin d’être austère. Et ça ne m’étonnait pas. Il était peut-être aussi vieux que la mort —
comme aimait l’exagérer l’un de mes pères —, mais le roi Valentyn irradiait de vitalité. Et sa décoration la reflétait.
Les murs étaient recouverts de tentures luxueuses allant du même bleu profond que l’océan à l’orange mordoré chaud et majestueux du coucher de soleil. À ma droite, une grande arche ouvrait sur un immense lit à baldaquin d’un rouge carmin.
Cette couche, remarquai-je, aurait pu accueillir un bon nombre des membres de la cour. Un lit fait pour inviter de la compagnie. J’aimais imaginer le roi prenant son plaisir sans aucune retenue avec la confiance débridée qui le caractérisait. Oui, j’aimais ça, autant que cela déclenchait une pointe de jalousie en moi. D’envie. De besoin.
Je réprimai un frisson, m’avançant jusqu’à effleurer les draps. Le contact sensuel de ma peau nue sur le tissu — bien plus doux que je ne l’aurais cru
— m’électrisa les sens.
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