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A quoi bon, monsieur?
Jour après jour, année après année,on va à l’école pour apprendre des choses afin de passer des examens et on nous donne des bouts de papiers qui attestent qu’on a appris tous ces trucs (dont on oubliera la plupart ou dont on n’aura jamais besoin) et puis, ces bouts de papier nous permettent d’entrer à l’université où on apprend encore plus de trucs, où on obtient encore plus de bouts de papier dont on se sert pour trouver un travail dont on ne veut pas et qui ne nous plaira pas et on travaillera jour après jour, année après année, pour gagner assez d’argent afin d’acheter une maison qui ne nous plaira pas (ou qui nous plaira, mais qu’on ne pourra pas vraiment se permettre), qui ressemblera à toutes les autres maisons, dans une ville pleine de gens exactement comme nous, qui vivent des vies comme la nôtre, avec un mari et deux enfants qu’on élèvera pour qu’ils fassent exactement la même chose de leur vie, pendant qu’on vieillira et vieillira puis qu’on mourra.
Et en poussant notre dernier soupir, on murmurera: C’est tout? C’est pour ça qu’on est là?
Afficher en entier- hum... Tu ressembles à une...
- Gloria, dis-je, ne voulant pas me prêter à ce petit jeu.
- Oh comme dans l'hymne Gloria in excelsis ?
Ça me changeait. La plupart des gens me demandent si je porte le prénom de l'hippopotame dans Madagascar. Certains garçons saluent encore mon entrée dans une classe par des "Je les aime grosses, je les aimes bombées", même si le film remonte à des années.
Afficher en entierMon père avait un poster sur le mur de son bureau – un dessin représentant des rangées et des rangées de maisons grises identiques avec des toits gris identiques, avec au milieu une seule maison au toit peint en bandes roses et violettes. Dehors, le propriétaire, qui tient un rouleau et un pot de peinture, est emmené par la police. Dès que j’ai eu l’âge de comprendre ce dessin, je me suis juré qu’en grandissant, je deviendrais un type avec un toit rose et violet.
Afficher en entier- Ce serait bizarre si on laissait des millions d'ombres de nous-mêmes partout où on va, tu ne trouves pas ?
Il a eu l'air d'y réfléchir un peu.
- Et s'il y avait plutôt des millions d'ombres de nous dans tous les endroits du monde où ne nous sommes pas encore allés ? a-t-il dit. Attendant juste qu'on les rende réelles ?
Afficher en entierOn doit transporter son bonheur avec soi, ou en faire une autre fournée où qu'on soit.
Afficher en entierLe destin est une poignée de main entre le libre arbitre et le hasard pur.
Afficher en entierJour après jour, année après année, on va a l'école pour apprendre des choses afin de passer des examens, et on nous donne des bouts de papier qui attestent qu'on a appris tous ces trucs (dont on oubliera la plupart ou dont on n'aura jamais besoin), et puis ces bouts de papier nous permettent d'entrer à l'université où on obtient encore plus de vouts de papiers, dont on se sert pour trouver un travail dont on ne veut pas, et on travailleras jour apres jour, année apres année pour gagner assez d'argent afin d'acheter une maison qui ne nous plaira pas (ou qui nous plaira, mais qu'on ne pourra pas vraiment se permettre), qui ressemblera à toute les autres maisons, dans une ville pleine de gens exactement comme nous, qui vivent des comme la notre, avec un mari et deux enfants qu'on elevera pour qu'ils fassent exactement la meme chose de leur vie, pendant qu'on vieillira et vieillira puis qu'on mourra.
Et en poussant notre dernier soupir, on murmurera: "C'est tout? C'est pour ça qu'on est là?"
Afficher en entierTu aimerais être-là ?
Afficher en entierMais après tout, tout est comme ça. Les endroits où je vais (ou pas), les gens que je fréquente (ou pas), les choses que je fais (ou pas). Chaque moment de chaque heure de chaque journée du reste de ma vie dépend d'une carte (imaginaire) -suspendu entre ce qui arrive et ce qui n'arrive pas. Entre les questions auxquelles je réponds oui et celles auxquelles je réponds non.
Afficher en entierNous sommes la somme de nos choix.
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