Histoire de la vie privée - La série

« De César et Auguste à Charlemagne, voire à l’avènement des Comnènes sur le trône de Constantinople, ce livre embrasse huit et même dix siècles de vie privée. Il ne le fait pas sans de grandes lacunes, qui sont voulues ; un inventaire complet serait sans attrait pour le lecteur cultivé. On a préféré découper, dans ce trop grand manteau, des morceaux à peu près cohérents dont les images s’animent encore. » Paul Veyne Sous la direction de Paul Veyne, avec les contributions de Peter Brown, Eveline Patlagean, Michel Rouche, Yvon Thébert et Paul Veyne.

« Nous avons cherché à discerner dans la société médiévale une frontière entre ce qui était tenu pour du privé et ce qui ne l’était pas, à isoler un champ de sociabilité correspondant à ce que nous appelons aujourd’hui la vie privée. Exploration pionnière. Exposant les résultats de toutes premières approches, ce livre entend surtout inciter à poursuivre la recherche et, pour cela, jalonne un chantier. » Georges Duby Sous la direction de Georges Duby, avec les contributions de Dominique Barthélemy, Philippe Braunstein, Philippe Contamine, Georges Duby, Charles de La Roncière et Danielle Régnier-Bohler

« La situation de départ sera la fin du Moyen Âge. Nous y trouvons un individu encadré dans des solidarités effectives, féodales et communautaires. La situation d’arrivée est celle du XIXe siècle. La société est devenue une vaste population anonyme où l’on ne se connaît plus. Le travail, le loisir, le séjour à la maison, en famille, sont désormais des activités séparées par des cloisons étanches. L’homme a voulu se mettre à l’abri du regard des autres. Comment est-on passé du premier au second des modèles ainsi grossièrement esquissés ? » Philippe Ariès Sous la direction de Roger Chartier, avec les contributions de Philippe Ariès, Maurice Aymard, Nicole Castan, Yves Castan, Roger Chartier, Alain Collomp, Daniel Fabre, Arlette Farge, Jean-Louis Flandrin, Madeleine Foisil, Jacques Gélis, Jean-Marie Goulemot, François Lebrun, Orest Ranum et Jacques Revel.

« Le XIXe siècle esquisserait un âge d’or du privé, où les mots et les choses se précisent et les notions s’affinent. Entre société civile, privé, intime et individuel se dessinent des cercles idéalement concentriques et réellement enchevêtrés. C’est à l’histoire de la construction de ce modèle que ce livre est consacré. Il s’ouvre sur les fracas de la Révolution française, dont le rêve de transparence rousseauiste se brise sur l’écueil des différences, expérience majeure et contradictoire où s’adosse le siècle. Il se clôt au début du XXe siècle, aube d’une nouvelle modernité que la guerre interrompt tragiquement. » Michelle Perrot Sous la direction de Michelle Perrot, avec les contributions d’Alain Corbin, Roger-Henri Guerrand, Catherine Hall, Lynn Hunt, Anne Martin-Fugier et Michèle Perrot.

« La vie privée n’est pas une réalité naturelle, donnée depuis l’origine des temps ; c’est une réalité historique, construite de façon différente par des sociétés déterminées. Il n’y a pas une vie privée, aux limites définies une fois pour toute, mais un découpage lui-même changeant de l’activité humaine entre la sphère privée et la sphère publique, et son histoire est d’abord celle de sa définition. Comment a évolué, dans la société française du XXe siècle, la distinction entre vie privée et vie publique ? L’histoire de la vie privée commence ainsi par celle de ses frontières. » Antoine Prost Sous la direction d’Antoine Prost et Gérard Vincent, avec les contributions de Sophie Body-Gendrot, Rémy Leveau, Kristina Orfali, Antoine Prost, Dominique Schnapper, Perrine Simon-Nahum et Gérard Vincent.