John Piper - La série

John Piper rentrait chez lui. Il rencontra ce petit homme qui avait peur. Le matin suivant, ce petit homme était retrouvé pendu et John Piper se trouvait ainsi impliqué dans un invraisemblable assassinat.

Il la trouva de l'autre côté du lit, non loin de la fenêtre, étendue sur le dos, bras écartés. Elle avait perdu une de ses chaussures, et l'un de ses bas avait filé de la cheville au genou. Au cours de la lutte, on lui avait déchiré sa robe, et son épaule nue était couverte de bleus. Elle avait la figure violacée et enflée, et la langue lui sortait de la bouche. On l'avait étranglée au moyen d'un bas, et la soie avait profondément pénétré dans les chairs. Encore chaude. Et bien morte.

Pas de description

"Pauline Mason était jolie femme, ayant à résoudre ses problèmes, en avait-elle trouvé la solution en s'empoisonnant à la strychnine ? Cela paraissait vraisemblable !" La compagnie d'Assurances Cresset prescrit néanmoins à John Piper de reprendre l'enquête. Il s'aperçoit rapidement que le contrat comporte une réserve, qui entre en contradiction avec les faits. Il approfondit ses recherches et en arrive à se poser une question, qui, apparemment, n'appelle aucune réponse. Il expose sa ligne de conduite dans les propos qu'il échange avec Quinn, du "Morning Post": - Pour l'instant, ce qui m'intéresse n'est ni qui, ni pourquoi, c'est "comment ?"

Richard Armstrong écoute d'un air absent les juges qui le condamnent, mais se déchaîne à sa sortie de prison, comble sa femme de cadeaux, sait qu'elle le trompe, prépare un meurtre et répugne à tuer. Bizarre, pense John Piper, agent d'assurances et familier des énigmes psychologiques qui, dans cette affaire où entrent en jeu des intérêts considérables, subira l'attrait puissant de la frêle et amorale Elisabeth.

Dans la nuit du 2 décembre, une voiture s'écrase au pied d'un sinistre chaos de basalte. Le hasard qui, dit-on, fait bien les choses se surpasse en cette occasion et embrouille, comme à plaisir, une intrigue nouée au plus profond du coeur humain. "Il est sous le ciel un temps pour chaque chose, un temps pour naître et un temps pour mourir." Dans la nuit du 2 décembre, deux hommes avaient atteint l'ultime échéance rappelée par le pasteur.

Tout commença au "bar des trois plumes". Au terme d'une épuisante journée, Quinn, chroniqueur judiciaire au Morning Post, commet l'imprudence d'accepter l'invitation d'un certain Melville et met ainsi sans le savoir, le doigt dans un engrenage d’événements aussi disparates qu'un suicide au gaz, un accident de voiture, ou un adultère trop discret. Très vite, l'inspecteur Byram voit en Quinn un coupable fort présentable. Quinn, alors appelle à la rescousse Piper, l'ami des mauvais jours. Renonçant aux douceurs du foyer, aux délices du travail, il va reprendre comme au bon vieux temps des célibataires le collier de la lutte fraternelle, contre les assassins, les faux témoins... et les policiers !

C'est tout à fait par hasard que, le 10 février, Quinn rencontre aux Trois plumes une vieille connaissance, Leslie Chandler. Mais le rôle du hasard s'arrête là. Les événements dramatiques qui se déroulent dans la maison des Chandler, par exemple, sont le fruit d'une machination parfaitement ourdie, dont les mécanismes, un moment, happent le malheureux Quinn. Piper, comme toujours, arrive à la rescousse et, de fil en aiguille, soulève le voile qui dissimulait un univers où la haine le dispute à l'avidité, la trahison à la rancune. Mais chut !...

Au pied de la cloison gisait, la gorge serrée par un bas de nylon, une jeune femme que la mort avait saisie en pleine lutte. Ses doigts écartés, aux ongles brisés, griffaient encore le tapis parsemé de pitoyables objets: une chaussure, une boucle d'oreille près d'une goutte de sang, une perruque blonde...

On ne voyait que sa tête, sans doute très belle quelques heures auparavant. Ses cils de jais rehaussaient la pâleur de sa peau et la mort respectait encore le contour de ses lèvres pleines. Sur l'oreiller se trouvait une paire de ciseaux fermés dont les lames effilées, rouges de sang, formait une dague parfaite. Dans un appartement voisin, des voix murmuraient.

Un soir au bar des Trois Plumes, Quinn, chroniqueur judiciaire du "Morning Post", recueille un ragot prometteur: la douane a ouvert un gâteau d'anniversaire que portait dans ses bagages un certain Breame, retour de Suède, et découvert des négatifs compromettants. Quinn, alléché, se lance à corps perdu dans l'enquête. En fait de renseignements, il recueille d'abord un coup sur la tête, premier rebondissement inexpliquable d'une longue série de péripéties, comportant des mensonges en rafale, des meurtres et des séances de torture. Tant bien que mal, il échafaude une théorie. Mais Piper l'écarte et, à son tour, se lance dans d'infinies spéculations. Il ne faudra pas moins que le second meurtre pour mettre les amis sur la voie de la vérité...

Londres, le mardi 27 mars. Mr Gregory Whittle sort de chez lui peu avant six heures du soir. A huit heures et demie il n'est toujours pas de retour. Entre-temps, sa femme a reçu deux appels téléphoniques. Le second a suffi à faire naître son inquiétude. L'on découvre bientôt un cadavre affreusement mutilé, et la police conclut au suicide. Mais Quinn, journaliste du MORNING POST, pense que les apparences sont souvent trompeuses, et en compagnie de son vieil ami Piper, il va effectuer sa propre enquête.

La disparition de Robert Heseltine, chirurgien en chef de la clinique Brampton à Londres, ne suscite qu'un intérêt limité. En effet, tout semble indiquer qu'il s'est suicidé en se jetant à la mer d'une falaise du Dorset. Cependant, le chroniqueur du "Morning Post", Quinn, a une opinion différente. Son ami, l'inspecteur d'assurances John Piper, qui a entretenu des relations amicales avec le disparu, lui confirme que rien dans la vie du chirurgien ne laissait prévoir un geste désespéré de sa part. Puis, une femme qu'Heseltine a soignée connaît à son tour une mort violente et, à partir de cet instant, la disparition de cet homme prend une nouvelle et terrible signification.

Qui donc est ce mystérieux Mr. Johnson qui a loué une cabine double à bord d'un ferry pour l'Irlande ? Sur le billet, figurait aussi le nom de George Ainsworth: le lendemain on n'a retrouvé que les affaires de toilette et le dentier, brisé sous la couchette de la cabine. Mr. Johnson, lui, s'était volatilisé... Quant à Mrs. Ainsworth, elle semble tout ignorer de ce voyage en Irlande, mais pourquoi paraît-elle tellement sûre que son mari est mort ? Ainsworth, à n'en pas douter, menait une double vie. C'est ce que cherche à découvrir Quinn, du "Morning Post". Et on peut faire confiance à Quinn: il a beau se chamailler avec sa femme de ménage et son rédacteur en chef, porter des imperméables crasseux, et forcer un peu sur la bière, Quinn connaît son affaire...

Le jour baissait rapidement, et l'ombre envahissait la clairière. L'endroit devenait de plus en plus lugubre... Troublé plus qu'il ne voulait le laisser paraître, il ouvrit la boîte d'allumettes et en éparpilla plusieurs sur le sol avant de parvenir à en allumer une... Il s'empara d'un bout de bois boueux et se mit à écarter les feuilles mortes... Un pan de couverture apparut... puis un pied... et une cheville gainée de nylon.

Un lundi de juin, le Dr Andrew Wingate termine ses consultations plus tôt que d'habitude. Il ne lui reste que trois visites à faire avant de rentrer chez lui. Il est alors sept heures du soir et aucun pressentiment ne l'avertit que dans moins d'une heure, il sera mort.