Shell Scott - La série

Debout au milieu d'une flaque de lumière, Lola se détache contre un panneau de bois peint, les bras arrondis au-dessus de la tête, les seins hauts, le ventre rentré, belle comme un ange en enfer, un léger sourire sur ses lèvres vermeilles. Et l'autre abruti qui va lancer des couteaux à cette splendide créature! Sheldon Scott, défenseur appointé de la veuve et de l'orphelin, qui, pour cent dollars par jour, plus les frais, accompagne dans ses sorties nocturnes Georgia Martin, se prend de querelle avec le Mexicain aux poignards, perd sa cliente, est délesté de son «Colt 38» et gagne le cœur de Lola. Mais avant de découvrir les rapports suspects qui unissent le cabaret de l'affreuse Magie Remorse, «el Cuchillo», au temple du «Monde intérieur des Fidèles de la Vérité», Shell Scott devra servir de cible à des individus mal intentionnés, massacrer une paire de tueurs à gages et déshabiller le prophète d'une religion nouvelle.

Bal masqué aux Studios Magna, pour fêter le dernier tour de manivelle de La Vallée des Larmes, superproduction en trente-six couleurs. Le tout-Hollywood, paré de sarongs, de crinolines et de peaux de panthères, se saoule aux frais de la production. Trois cents personnalités du monde cinématographique, qui se haïssent en secret trois cent soixante-cinq jours par an et qui, aujourd'hui, profitant de l'incognito du masque, s'épient à qui mieux mieux entre deux cocktails. Soudain, un hurlement de femme au sommet du gigantesque escalier tournant. Shell Scott, le détective privé, gravit les marches quatre à quatre, et, parvenu au palier, s'arrête net : le type étendu par terre est mort, saigné à blanc par le poignard qui constituait un des accessoires de son déguisement...

Collection Carré noir : Ah! Ça fait toujours plaisir de servir de cible mouvante en plein centre de Los Angeles, à l'heure du petit déjeuner. Rien de tel pour vous mettre en forme. Mais pour éviter qu'on me mette en bière, j'ai bluffé comme c'est pas permis et les caïds se sont livré une vraie guerre. J'ai même failli brûler dans les flammes de l'enfer. Heureusement quelqu'un a eu l'idée de me renvoyer l'ascenseur. Collection Série Noire : Lobo-Ie-Beau a été trouvé dans un fossé, avec trois balles dans la tête. Trois balles... Moi, je suis un homme logique. C'est bien pour cela que j'ai acheté mon briquet-tempête ZOUM. C'était le slogan publicitaire qui m'avait séduit : "Pourquoi faire zoum-zoum-zoum, quand un seul ZOUM suffit?" Pourtant en ce qui concerne Lobo, je fais volontiers une entorse à ma théorie : trois pruneaux valent mieux qu'un, quand il s'agit d'éliminer un em ...bêteur.

Je m'étais demandé comment ces imbéciles se figuraient qu'ils pourraient me faire quelque chose dans un hôtel aussi bondé que le "Desert Inn" à Las Vegas. Mais soudain, quand je les vis, j'eus froid au creux de l'estomac. Simplement parce que j'avais compris leur plan. Déguisé en cow-boy au milieu de tous ces cow-boys de carnaval, une corde autour de mon cou, un écriteau sur la poitrine et les mains liées derrière le dos, j'allais passer complètement inaperçu pendant qu'ils m'emmenaient. Le plus grand me regarda et donna une bonne secousse à la corde. - "Ça t'étrangle Scott, tu aimes ça ?". Il éclata de rire : "Scott, nous allons t’exécuter au milieu de la foule et personne n'y verra rien. Viens". La port s'ouvrit et notre ridicule procession se mit en marche.

Lorsque son ami et associé est retrouvé mort, tout semble accuser le détective privé Shell Scott. Pourtant, Shell Scott sait qu'il n'a pas commis ce crime ... Mais en est-il vraiment sûr ? Son arme a été retrouvée près du corps, et il est bien incapable de se rappeler de ce qu'il a fait le soir du meurtre.

L'eau était froide et je la sentis se resserrer sur moi comme de la glace. Je fis une brasse jusqu'à une masse sombre, immobile. En l'atteignant j'aperçus de longs cheveux ondulant dans le courant et la courbe pâle du visage ... Un visage de femme gonflé, distendu, les yeux ouverts et vides. Le corps était encore entièrement vêtu mais paraissait curieusement déformé. Un fil épais entourait son cou. Ils étaient tous sur le bord de la piscine et reculèrent quand je sortis de l'eau. Sans doute l'expression de mon visage était-elle assez expressive ...

Quand la porte s'ouvrit je levai les yeux lentement ... J'aurais peut-être dû commencer par le visage - mais j'aurais perdu beaucoup de choses. Elle était exactement comme si je l'avais dessinée en rêve ... Est-ce que vous êtes venu pour me regarder, demanda-t-elle en souriant, ou pour un but précis ? Je suis accommodant, je répondrai oui aux deux questions ! D'ailleurs il faut que je me présente, je suis Shell Scott, détective privé aussi peu connu que Big Ben et aussi intéressé par les femmes que par les meurtres quand je suis sur une piste ...

Le sourire de Betty illumina soudain la sordide chambre d'hôtel où nous venions de nous terrer après la corrida. - Shell, me dit-elle, vous allez peut-être trouver ça drôle ; je ne me sens plus lasse du tout. Je ne sais pas si c'est parce que la mort me guette, mais c'est maintenant que je voudrais vraiment profiter de la vie. Son sourire avait disparu. Elle baissa la voix : - Embrassez-moi, Shell. Une seule fois. Donnez-moi un baiser. Un vrai. La police était à mes trousses. J'avais commis le crime qu'on ne pardonne pas. J'étais l'homme à abattre, l'ennemi public n°1. Je venais de tuer un flic. Je m'approchai de Betty. Déjà elle s'humectait les lèvres...

A coups d'épaule, j'étais parvenu au premier rang des fidèles de la secte. Il était temps ! Trois heures, l'heure prévu pour la résurrection ! Des doigts noueux apparurent, deux maix blanches s'aggrippèrent aux parois … l'homme se dressa sur son séant, le visage figé, calme et blanc, portant les marques extérieures de la mort … C'est alors que je sentis un objet métalique et froid contre mon dos …

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Dans l'ombre, je perçus nettement la lueur du briquet de Stone qui allumait une cigarette. Puis, il y eut un bruit sourd et je regardai dans la direction de mon singulier compagnon. Il venait de laisser retomber lourdement sa main sur la table. Abasourdi, je fixai la flamme du briquet qui commençait à lécher sa main. Je vis la peau des doigts se noircir, puis, se fendiller. Soudain, je compris, Stone était mort.

Il était là dans son cercueil, le teint absolument cireux, mais pas plus que moi cependant! La seule différence entre nous c'est qu'il avait reçu trois balles, et qu'on l'avait embaumé. Ma pâleur à moi s'expliquait par la probabilité qu'à tout instant, j'allais sans doute me retrouver dans le même état...

A bout de souffle Lita s'écarta de moi... "Voilà un vrai baiser, chéri !" mais elle n'alla pas plus loin, Sa bouche s'ouvrit pour hurler, elle regardait derrière moi une énorrne silhouette de brute tenant un 45 qu'il braquait ostensiblement en direction de ma nuque.

Je me présente : Shell Scott, détective privé. Et qui n'a pas les yeux dans sa poche, surtout quand sa cliente en vaut la peine ! Cette cliente était une fille chaste mais je ne recule pas devant la difficulté. Je me livrais à un combat de toutes les minutes. De mon côté, j'étais poursuivi par un vilain tueur à gages qui voulait inscrire mon nom en tête de sa liste nécrologique. Mais pourquoi perdre mon temps, et le vôtre, à vous faire mes confidences. Lisez DE LA POUDRE ET DES BALS !, vous connaîtrez toute mon histoire.

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Que je vous présente mon copain Pot. Un mètre soixante-dix-huit et cent vingt-cinq kilos de bidoche. Il exerçait la profession de "balèse à main prenante". Il avait un peu partout des boules de muscles grotesques et d'énormes épaules. Bref, une belle figure d'intellectuel non-violent. Le malheur est qu'en fait ce n'était pas mon copain. Pas du tout !

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Depuis que j'avais reçu des coups de matraque sur la tête, je ressentais d'étranges décharges électriques. Aussi pensais-je que tout ceci ne pouvait être vrai. Je ne pouvais être réellement sous un rocher de carton pâte avec quatre belles mêmes toutes nues, qui se pressaient contre moi, tandis qu'à l'extérieur la fusillade faisait rage. Et pourtant, je l'étais et comme début de ballet pour une affaire toute simple, ça promettait …