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Style bien particulier, pour un pays bien particulier.

L’Islande littéralement « pays de glace », territoire hostile se peuple, tout d’abord, au IX-Xème siècle par des colons norvégiens fuyant des conflits nationaux, des chefs de clans créent une assemblée, l’Althing, le plus vieux parlement du monde. Au XIIIème siècle (1262), l’île devient une colonie du Royaume de Norvège.

En 1536, l’Islande passe sous domination du Danemark qui s’empare du commerce local.

Le pays glisse peu à peu vers la pauvreté (XVIIIème siècle) suite à de nombreuses catastrophes naturelles et des tentatives de développement économique qui avortent les unes après les autres.

Hallgrimur Helgason, dans son roman « Soixante kilos de soleil », nous emmène dans un fjord de la côté nord : le Segulfjördur (fjord de l’Aimant) et nous narre l’existence de quasi-bête de la population de ce golfe, regroupée en petits villages mais parfois en fermes isolées vue la faible densité.

Lorsque l’on aborde ce roman, il faut faire abstraction des noms islandais patronymes ou lieux géographiques, l’accoutumance vient au fur et à mesure des pages comme le font les corps au froid local.

Notre auteur affirme qu’il faut, pour être apprécié de ses congénères, être un bon conteur et Hallgrimur n’a pas de souci à se faire de se côté. Dans un style bien à lui, mélange de descriptions très imagées et d’humour caustique avec des passages de pure poésie, il nous attache, rapidement, à ce petit peuple de pauvres paysans, qui vivent d’un maigre troupeau et du troc des bonnets, gants, écharpes qu’ils tricotent au magasin (tenu par un danois) contre des denrées. « La plus grande partie de cette classe sociale possède le statut de domestique, les ouvriers avaient l’obligation de s’attacher à une exploitation agricole en une forme de servitude baptisé servage sous contrat. Il était interdit à ces domestiques soumis par leurs maîtres à une discipline de fer de se marier ou d’avoir des enfants ». Ces serfs islandais percevaient, cependant, un salaire ce qui permettait d’économiser pour s’offrir trois agneaux et un toit et en cette fin de XIXème siècle, avec l’assouplissement de la législation, de devenir paysan propriétaire et de fonder famille.

Le seul bois disponible était le bois flotté de récupération utilisé pour la construction de frêles embarcations, pour les habitations on utilisait la tourbe, faute d’arbres, qui de plus s’avérait un très bon isolant. Quelques téméraires, s’essayaient à la pêche au requin au péril de leur vie.

Nous suivrons avec un intérêt particulier, Gestur l’enfant aux trois pères que l’on retrouve en fil rouge de cette histoire mais aussi Lasi, son troisième père, paysan-menuisier-poète, les différents pasteurs dont Arni, le dernier en date, féru de musique et de chants traditionnels (on ressent l’importance des us et coutumes pour ce peuple) et sa jolie épouse Vigdis et sa non moins belle dame de compagnie Susanna. Mais on retiendra, également, ce florilège de portraits parfois sombres, parfois attendrissants des habitant de ce fjord.

Quand, en ces premières années du XXème siècle, les norvégiens débarquent de nouveau et décident de construire une usine de salage de harengs dans le Segulfjördur, promesse d’un futur prometteur ou simple invasion ? Toutes les tranquilles habitudes s’en trouvent ébranlées.

En conclusion, le livre d’Hallgrimur Helgason nous aide à mieux comprendre le caractère des islandais fiers de leur nation, de leurs traditions, résilients, résistants. Ce récit du quotidien de la population microcosmique du fjord de Segulfjördur à l’entre-deux siècles nous émeut sous la plume éclairée de l’auteur.

Merci aux Editions Gallimard pour cette belle découverte.

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