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Extrait ajouté par SuBla65 2016-09-09T02:31:48+02:00

Alexis l’attendait dans le salon et, comme elle, s’était habillé de façon décontractée, se contentant de rejeter ses cheveux mouillés en arrière. Il la regarda un long moment, un sourire sensuel aux lèvres. Ce sourire enflamma Lindy.

Désemparée par la force de ses émotions, elle dut s’asseoir pour ne pas vaciller. Alexis Dionides n’était pas seulement beau. Il la fascinait. Jusqu’à ce jour, elle n’avait jamais ressenti une attirance si intense.

Elle grignota sans beaucoup d’appétit pendant qu’Alexis lui parlait de son travail et de ses réunions du lendemain. Même le son de sa voix la faisait frissonner, et quand elle croisait son regard, elle avait l’impression de tomber dans le vide. Elle n’avait jamais eu cette sensation à la fois terrifiante et exaltante… Non, tout cela était bien trop dangereux pour elle. Sans savoir pourquoi, elle devinait que cet homme représentait un immense péril.

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Extrait ajouté par Underworld 2020-03-10T17:54:51+01:00

** Extrait offert par Lynne Graham **

1.

Alors que deux membres du conseil d’administration de Dionides Shipping se mettaient à poser des questions auxquelles on avait déjà répondu, Alexis laissa son attention dériver vers l’autre côté de la salle de réunion. Il examina la statue de bronze Art déco qui s’y trouvait, et qui représentait une danseuse espagnole aux courbes voluptueuses, et presque nue.

Quand Alexis avait pris la tête de l’entreprise familiale, il avait été surpris par cette statue, qui semblait si peu en accord avec la vie austère et démodée de son grand-père.

– Elle me fait penser à mon premier amour, lui avait un jour confié le vieil homme, le regard perdu dans le lointain. Cette femme que j’aimais a épousé un autre homme.

Ce n’était certainement pas le genre de déception qui risquait de lui arriver, songea Alexis. Les femmes qu’il côtoyait d’ordinaire avaient un solide sens des réalités financières et ne risquaient guère de lui préférer un autre homme. Depuis son adolescence, il était pourchassé par les plus belles femmes, attirées par sa fortune, désireuses de lui arracher une part de celle-ci.

Il avait toujours eu toutes les femmes qu’il voulait. Mais comme deux d’entre elles avaient essayé de lui attribuer la paternité d’enfants qui n’étaient pas de lui, il avait décidé qu’il n’épouserait qu’une femme dont la fortune et le milieu social seraient comparables aux siens. Son père, Alexandros, lui avait laissé un exemple glaçant. Après avoir vécu une vie exemplaire jusqu’à l’âge de quarante ans, il avait abandonné sa femme et son fils unique pour s’enfuir avec un mannequin, connue pour sa vie dissolue. A partir de ce moment-là, le père et la mère d’Alexis avaient vécu une vie totalement extravagante et sans règles, et il avait passé son enfance au milieu de leurs excès. Elevé ensuite presque exclusivement par son oncle et sa tante paternelle, Alexis avait développé une très grande méfiance vis-à-vis de ceux qui choisissaient les excès de la vie. Cela avait été le cas de son père, ce ne serait pas le sien.

Malgré cela, la statue de bronze Art déco avait récemment acquis un sens particulier à ses yeux. Elle ne cessait de lui rappeler un événement qui s’était produit quelques semaines auparavant dans sa propriété à la campagne, et qui depuis ne quittait pas son esprit.

Il faisait chaud cet après-midi-là, et Alexis était allé se promener dans les bois pour y trouver un peu de fraîcheur. Une surprise l’attendait lors de sa promenade : une jeune femme brune aux formes sculpturales se baignait – nue ! – dans la rivière. Une rivière qui passait sur ses terres. La présence de la jeune femme l’avait rendu furieux. Après tout, il avait payé une fortune pour profiter de la solitude de sa grande propriété, et il employait un personnel nombreux pour protéger sa vie privée des intrus et des appareils photo.

Mais, de façon tout à fait ironique, le souvenir des courbes voluptueuses et de la peau laiteuse de la jeune femme brune ne le quittait plus. Pourtant, elle n’avait pas le moindre point commun avec les blondes à l’élégante minceur qui l’attiraient d’habitude…

En fait, elle n’était pas du tout son type, se dit une nouvelle fois Alexis, avec une impatience croissante. Selon son régisseur, qui lui avait appris par la suite l’identité de l’intruse, Lindy Ryman était une excentrique qui aimait les animaux et gagnait péniblement sa vie en vendant les pots-pourris et les bougies qu’elle fabriquait. Pour autant, elle allait régulièrement à la messe, et tout le village la respectait. Elle cachait ses courbes remarquables sous de longues jupes sans forme aux couleurs ternes.

Mais sur le coup, Alexis s’était montré très dur avec elle, en partie par crainte qu’elle se soit introduite sur sa propriété dans l’unique but de susciter une rencontre avec lui.

Quand il avait appris qui elle était – tout sauf une manipulatrice vénale –, il lui avait fait envoyer des fleurs accompagnées de ses excuses. Elle n’avait pas répondu, ce qui l’étonnait au plus haut point. Pourtant, il avait noté son numéro de téléphone sur la carte.

Toujours est-il que plus le temps passait, plus Alexis pensait à cette femme. Ne vaudrait-il pas mieux lui offrir un dédommagement financier pour qu’elle quitte sa propriété ? Loin des yeux, loin du cœur. Et ainsi, il pourrait oublier cette femme. Il était trop intelligent et trop rationnel pour succomber à l’attirance d’une femme qui, de toute évidence, ne lui correspondait en rien…

***

– Tu as laissé tomber Sarah ? répéta Lindy, incrédule, en se tournant pour regarder Ben.

– Elle devenait sérieuse. Pourquoi les femmes font-elles toujours cela ? demanda son ami, avec une expression peinée.

« Regarde-toi dans le miroir », faillit lui dire Lindy.

Elle se rappelait toujours le moment où elle était tombée sous le charme de ses cheveux blonds, de ses yeux vert clair et de sa silhouette élancée. Il y avait bien longtemps de cela. Ils étaient alors à l’université. Ben lui avait clairement fait comprendre qu’elle ne serait qu’une amie pour lui. Trop timide, raisonnable et posée pour son amour de jeunesse, elle avait perdu la plus belle partie de sa vie à regretter de ne pas être une jeune femme blonde, mince et délurée.

Depuis ce temps, Lindy s’était remise de cet amour malheureux, et elle s’était habituée à voir les conquêtes se succéder dans les bras de Ben. Ce dernier ne voulait pas s’engager, juste prendre du bon temps. Trader à la City de Londres, il faisait une belle carrière, possédait une puissante voiture de sport, portait des costumes élégants, et il fréquentait les meilleurs cercles. Pourtant, il ne semblait jamais satisfait.

– Si tu n’étais pas décidé à t’engager, il valait mieux rompre, en effet, commenta Lindy.

Elle plaignait Sarah, qui semblait être quelqu’un de très bien et qui était probablement en train de pleurer à chaudes larmes.

– Tu es une cuisinière fabuleuse, dit Ben en soupirant et en reprenant du gâteau préparé par Lindy.

Celle-ci baissa les yeux, bien consciente que cette qualité ne la rendait pas plus attirante aux yeux des hommes… Elle se sentait si peu séduisante… Depuis qu’on l’avait un jour comparée à une statue de la fertilité au lycée, elle avait méprisé son corps à la poitrine généreuse et aux hanches rondes. Les régimes et la pratique du sport ne changeaient rien à sa ligne. Or, Ben était toujours sorti avec des filles petites et menues qui donnaient à Lindy l’impression qu’elle était énorme.

Elle avait cessé d’aller à l’université quand sa mère était tombée malade. Fille unique, issue d’une famille pauvre, elle avait dû abandonner ses études de droit pour s’occuper de sa mère. Et quand elle avait enfin pu retourner à l’université, elle avait attrapé la mononucléose. Après cela, elle avait perdu tout intérêt pour les études et trouvé un travail dans un bureau.

L’époque où elle partageait son appartement à Londres avec ses amies Elinor et Alissa avait été très heureuse, mais depuis que celles-ci s’étaient toutes deux mariées, elle les voyait très peu. C’était cependant lors d’une visite chez Elinor et son mari Jasim que Lindy était tombée amoureuse de la région dans laquelle ils vivaient. La campagne l’avait subjuguée. Si bien qu’elle avait quitté la ville et loué une ancienne maison de gardien en bordure d’une grande propriété.

Depuis ce temps, Lindy gagnait sa vie en faisant ce qui lui plaisait. Elle faisait pousser de la lavande et des roses, confectionnait des pots-pourris et des bougies qui se vendaient bien sur internet. Quand elle avait besoin de plus d’argent, elle travaillait à temps partiel, mais elle passait le plus clair de son temps libre au refuge pour animaux du coin. Elle y avait fait l’acquisition de deux chiens, Samson et Sausage. Ses amies lui disaient qu’elle gaspillait sa jeunesse, mais Lindy se contentait fort bien de sa maison, de ses petits revenus et de la simplicité de la vie qu’elle menait.

Evidemment, tout paradis contient un serpent, pensa-t–elle avec agacement. Le sien était Alexis Dionides, le nouveau propriétaire fabuleusement riche de Chantry House, une splendide demeure entourée d’une vaste et magnifique propriété. A cause de lui, elle ne pouvait plus se promener librement comme elle aimait le faire à travers les parcs et les bois. Pire, lors de leur unique rencontre, il l’avait tellement humiliée et bouleversée qu’elle avait envisagé de déménager…

– Est-ce que tu es sûre que cela ne t’embête pas de t’occuper de Pip ? demanda Ben en se levant pour partir.

– Ne t’inquiète pas, éluda Lindy.

Pip, un chihuahua, appartenait à la mère de Ben. Celle-ci exigeait que son fils s’occupe de son animal chaque fois qu’elle partait en vacances. Malheureusement, Pip était très agressif. S’il avait été plus grand, il aurait fallu qu’il porte une muselière. Ce chien minuscule passait son temps à grogner et à aboyer, et mettait même la patience de Lindy à rude épreuve.

Mais pas question de confier ses réticences à Ben.

Elle le raccompagna à sa voiture.

– Tu n’aurais pas dû te garer devant les grilles de Chantry House, lui dit-elle en réprimant son agacement. Le régisseur m’a bien recommandé de m’assurer que mes visiteurs se garaient un peu plus loin.

– Si cela continue, répliqua Ben en s’installant au volant, cela va virer au harcèlement.

Lindy soupira. Il n’avait pas tort. Mais soudain, elle aperçut une longue limousine franchir les grilles du domaine. Aussitôt, elle s’accroupit pour se dissimuler derrière la voiture de Ben.

– Que fais-tu ?

– Ne démarre pas tant que la limousine n’est pas passée ! chuchota Lindy, le visage en feu.

La limousine continua à avancer lentement, avant de disparaître au coin du chemin. Lindy se redressa lentement.

– A quoi joues-tu ? demanda Ben.

– Ne t’inquiète pas, répondit-elle en haussant les épaules.

Elle dit au revoir à Ben et se hâta de rentrer chez elle.

Cela faisait six semaines que Lindy avait rencontré Alexis Dionides, dans des circonstances qui lui donnaient encore des sueurs froides quand elle y pensait. L’homme d’affaires grec l’avait vue nue ! Et, depuis, elle essayait de se remettre de cette expérience traumatisante. Si elle s’était douté un seul instant que quelqu’un risquait de la surprendre, jamais elle ne se serait ainsi dévêtue. Elle qui était mal à l’aise, même en maillot de bain !

Chaque fois qu’elle repensait à ce qui s’était passé, elle se maudissait pour sa stupidité. Ce jour-là, il faisait très chaud ; elle avait passé la matinée à décharger une livraison de foin au refuge. Alors qu’elle rentrait chez elle à vélo, elle avait soudain pensé à la rivière, où les rochers formaient une piscine naturelle. L’été précédent, elle était allée plusieurs fois s’y rafraîchir.

Bien sûr, la propriété était alors déserte : elle appartenait à un vieux monsieur qui passait le plus clair de son temps à l’étranger. Alexis Dionides, le nouveau propriétaire, s’entourait de systèmes de sécurité sophistiqués, et connaissait parfaitement ses droits et ceux de ses voisins. Dès son arrivée, le régisseur lui avait adressé un courrier demandant que l’on ne se promène plus sur les immenses terres de Chantry House.

Mais par cette journée torride, Lindy voulait seulement se rafraîchir les pieds quelques minutes. C’était un endroit tranquille de la rivière où elle n’avait jamais rencontré personne, et où les arbres et les buissons formaient une épaisse protection. Sachant qu’Alexis Dionides ne venait que les week-ends et qu’on était en milieu de semaine, Lindy avait succombé à la tentation pour faire quelque chose de tout à fait inhabituel. Elle s’était mise nue pour s’immerger lentement dans la rivière. Quand elle avait senti l’onde fraîche sur sa peau, elle en avait soupiré de plaisir.

Mais quelques minutes plus tard, toute sensation de bien-être l’avait quittée…

– Que faites-vous ici ? avait soudain demandé une voix masculine aux inflexions autoritaires.

Lindy s’était brusquement tournée, tout en s’enfonçant dans l’eau pour cacher sa poitrine. L’homme qui se tenait sur la rive portait un costume noir élégant, une chemise blanche et une cravate de soie, offrant ainsi un spectacle étrange et presque irréel au milieu des bois.

Lindy avait très vite reconnu l’homme d’après la photo et l’article que le journal local avait publiés. Il s’agissait d’Alexis Dionides. Même sur le cliché en noir et blanc du quotidien, il lui avait paru très beau, avec des traits parfaits, bien qu’un peu froids et graves. Cependant, quand on le rencontrait en personne, on ne pouvait que constater qu’il était la parfaite incarnation d’une virilité méditerranéenne et ténébreuse qui ne pouvait que séduire les femmes.

– Vous êtes dans une propriété privée.

Lindy avait croisé les bras, de peur que l’eau ne la couvre pas suffisamment.

– Euh… Je suis désolée. Cela ne se reproduira plus. Si vous me laissez, je pourrais me rhabiller et partir.

– Pas question que je bouge tant que vous ne m’aurez pas dit ce que vous faites ici, avait-il répondu d’un ton hautain.

– Il fait chaud et j’ai eu envie de prendre un bain pour me rafraîchir.

Pourquoi diable posait-il une question dont la réponse était si évidente ?

– Et de vous baigner nue ? Peut-être en attendant que je passe ? Si c’est le cas, vous perdez votre temps.

Lindy en était restée bouche bée.

– Vous êtes toujours aussi paranoïaque ? s’était-elle écriée. Ecoutez, éloignez-vous pour que je puisse sortir de l’eau, et je vous promets de partir aussitôt.

Il la fixait de ses yeux noirs.

– Qui vous a prévenue que je venais ici aujourd’hui ?

– Personne, je vous le promets ! J’habite l’ancienne maison du gardien.

– Alors vous êtes sur ma propriété malgré le courrier de mon régisseur ?

– Si j’avais su que vous étiez chez vous, je n’aurais jamais osé venir me baigner ici, je vous assure. Ne pourriez-vous vous conduire en gentleman et reprendre votre… euh… promenade.

– Cela fait longtemps que les gentlemen n’existent plus. J’appelle la sécurité tout de suite, avait-il répondu en sortant un téléphone portable de sa poche.

Et c’était à ce moment-là que Lindy avait vraiment perdu la tête.

– Avez-vous vraiment besoin de vous conduire comme le dernier des salauds ? Je vous rappelle que je me baigne nue. Et vous menacez de faire venir d’autres hommes qui me verront dans cet état ? Je veux remettre mes vêtements !

– Je ne vous empêche pas de les récupérer.

Humiliée, furieuse, Lindy était sortie de l’eau sans un regard pour Alexis Dionides. Néanmoins, elle avait senti qu’il ne la quittait pas du regard, ce qui prouvait qu’il n’avait vraiment aucune éducation.

Le fait qu’aucun homme avant lui ne l’ait vue nue avait rendu l’épreuve encore plus difficile. A la hâte mais avec des mains tremblantes, elle avait eu du mal à enfiler son jean et son T-shirt.

Et sans se retourner, elle s’était enfuie presque en courant. Une fois chez elle, elle s’était effondrée en larmes.

Quarante-huit heures plus tard, Alexis Dionides lui avait envoyé un superbe bouquet accompagné d’une carte où il disait s’excuser, et proposait qu’elle lui téléphone pour qu’ils dînent ensemble. Lindy n’en avait pas cru ses yeux.

Cette invitation insolente n’avait fait qu’augmenter sa colère.

Elle connaissait bien la gouvernante qui travaillait chez cet arrogant milliardaire. Phoebe Carstairs lui avait confié que les femmes se succédaient dans son lit. Phoebe ne l’avait jamais vu deux fois avec la même. Visiblement, il aimait les blondes délicates portant de hauts talons. Lindy avait lu entre les lignes : Alexis Dionides avait l’habitude qu’on le flatte, qu’on le craigne, et que les femmes se donnent facilement à lui, sans pourtant être capable de l’amuser plus d’un week-end.

Elle n’était pas son type de femme. Pourquoi l’invitait-il à dîner ? Pour l’humilier davantage ? Et comment osait-il supposer qu’elle aurait envie de le revoir, après la façon dont il l’avait traitée ? Il était peut-être un homme d’affaires très brillant, qui avait transformé l’entreprise familiale en un géant dominant les marchés de la navigation, et il était vrai qu’il était extraordinairement beau, mais sous cette surface, il était détestable et froid. Un vrai goujat, très méprisant à l’égard des femmes.

Lindy n’avait aucune envie de le revoir.

***

Depuis sa chambre, on apercevait l’aile ouest de Chantry House, qui était en travaux depuis de nombreuses semaines.

Par une nuit claire et sans nuages, Lindy fermait ses rideaux un peu avant minuit, quand elle aperçut de la fumée s’échappant du toit. Elle fronça les sourcils, tandis qu’un autre panache de fumée montait lentement dans le ciel. Aussitôt, elle frémit, tout en essayant de combattre sa terreur profonde du feu. Pouvait-il vraiment s’agir d’un incendie ? Une lueur orangée derrière une fenêtre auparavant sombre ne lui laissa plus aucun doute. Elle se précipita pour appeler les pompiers. Puis elle dévala ses escaliers et appela Phoebe Carstairs, qui se précipita à sa fenêtre.

– Mon Dieu ! Je vois la fumée d’ici ! Il faut que nous vidions la maison : elle est pleine de meubles et de tableaux précieux !

– Y a-t–il quelqu’un dans la maison ? demanda Lindy.

– M. Dionides est arrivé cet après-midi. Et il y a le chat, que j’ai fait venir pour qu’il chasse les souris. J’appelle tout de suite M. Dionides sur un autre poste… Il ne répond pas. Oh non ! Peut-être est-il asphyxié par la fumée ! Vous êtes plus proche de Chantry House que moi. Je vous en prie, allez-y et réveillez-le avant qu’il ne meure étouffé dans son sommeil !

Luttant contre la panique, Lindy raccrocha et courut enfourcher son vélo. Elle n’avait pas d’autre choix, et elle avait bien l’intention de ne pas laisser sa peur du feu l’empêcher de faire son devoir.

Elle pédala à toute allure jusqu’à la demeure.

Aucune lumière n’était allumée. La maison semblait vide.

Abandonnant son vélo, Lindy monta quatre à quatre les marches du perron jusqu’à la porte d’entrée et frappa frénétiquement avec le marteau, jusqu’à en avoir mal au poignet. Quand la porte s’ouvrit enfin, des camions de pompiers remontaient l’allée derrière elle.

– Que se passe-t–il ? Il est plus de minuit.

Alexis Dionides la regardait sans comprendre. Malgré son anxiété, elle nota qu’il était vêtu d’un élégant costume. Les cheveux en bataille, une ombre de barbe sur le visage, son apparence n’était plus aussi parfaite, mais il était terriblement viril et… séduisant. A sa grande honte, Lindy sentit son estomac se nouer.

– L’aile ouest de Chantry House est en feu ! s’écria-t–elle.

– De quoi parlez-vous ?

– Il y a un incendie chez vous !

Sans attendre, il se mit à courir à toute allure, laissant Lindy derrière lui. Une fois arrivé sur les lieux, il s’immobilisa en voyant la lueur rouge éclairer la nuit, tandis que Lindy sentait la terreur la glacer. Il laissa échapper un juron en grec.

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