Extraits

Les hommes se rendent malheureux car ils sont incapables de vivre dans le présent. Ils portent le poids du passé ou craignent l'avenir. C'est ça qui nous crève à petit feu.

Je ne comprends rien à ce que vous dites, pouvez-vous répéter ma vie ?

Les livres sont un miroir, un regard acéré sur le monde, une vérité crue. Son roman en était la preuve. Elle vit, donc j'écris...

Dans son immense narcissisme, il ne lui était jamais venu à l'idée que Sophie puisse arrêter de l'aimer. Elle lui appartenait, c'était comme ça, immuable. Elle subissait, elle criait, elle pleurait, mais elle l'aimait.

Elle craignait les amitiés toxiques qui vous entraînent en eaux troubles. On ne voit rien venir, jusqu'au jour où le contact à l'autre vous pollue, où chaque mot prononcé vous transperce le cœur, répétait-elle.

- Peut-être perdez-vous votre temps.

- Peut-être. Mais au moins, j'occupe le vôtre.

"- Les hommes se rendent malheureux car ils sont incapables de vivre dans le présent. Ils portent le poids du passé ou craignent l'avenir. C'est ça qui nous crève à petit feu." P.204

"Annie se souvenait que, un jour où elle s'interrogeait sur le sens de sa vie, Charlie lui avait rétorqué sèchement que, si elle était incapable de gérer le moindre accident de parcours, elle ne méritait effectivement pas de vivre, qu'il était écrit nulle part que l'existence devait vous épargner, que c'était une épineuse allée de roses." P.184

"L'amour est une addiction, il se nourrit de fantasmes, nous plonge dans un monde d'insécurités et d'incertitudes, pensa-t-il. L'autre est un reflet de soi, et quand le désir s'échappe, que les sentiments s'estompent, nous sommes les victimes non consentantes de notre propre relâchement. Il aurait voulu être assez fort pour ignorer que s'offrir à l'autre, c'était accepté d'être un jour renié. Pour autant, il ne concevait pas de vivre dans un monde à un, sans passion ni guérison." P.84