Commentaire de LesAmoureux_DesLettres

Je n’ai jamais été « grosse » mais je me suis souvent sentie mal dans ma peau. Ce livre n’est pas seulement adressé aux personnes rondes. Il est aussi adressé à toutes celles et ceux qui un jour se sont senti(e) s mal dans leur corps.

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T’as qu’à maigrir raconte l’histoire de Slim, une femme et mère de famille qui souhaite pour de bonnes ou de mauvaises raisons maigrir le plus rapidement possible. Pour cela, elle va faire appel à une organisation sportive pour l’y aider. Elle devra suivre une alimentation stricte, se mettre au sport. Pour cela, tout un programme est organisé. Mais le coach qui lui est attribué, Ulrich, ne va pas lui faciliter la tâche. Slim veut maigrir, mais elle devra pour cela supporter la présence d’Ulrich.

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Qui de nos jours ne s’est pas senti complexé au moins une fois ? On a tous eu un moment dans notre vie, où on s’est trouvé moche, laid. Et dans ce roman, toutes ces personnes vont se retrouver dans une situation qu’aura vécu Slim, aussi bien que les femmes que les hommes.

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Slim est un personnage attachiant ^^. Les insultes et les critiques qu’elle a subit sur son poids l’on rendu aigri… Slim veut aussi trop en faire, sans se rendre compte qu’elle fait les choses mal. N’écoute pas les conseils d’Ulrich et se laisser marcher dessus. J’ai eu envie de la secouer comme un prunier. Les moments où je l’ai apprécié ont été quand elle a commencé à se lâcher, à arrêter d’être dans l’a retenu, le contrôle. À cet instant, je l’ai découverte plus marrante, plus naturelle et plus caractérielle.

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Au fil des chapitres, on suit son combat. Slim nous livre avec beaucoup d’émotions et d’intensité ses envies, ses doutes, les remarques cruelles qu’elle reçoit, les regards mauvais à son égard, son rapport avec le sport et la nourriture. Tout cela nous permet de comprendre sa psychologie, ses sentiments et j’ai été vraiment peinée pour elle. Personne ne mérite de se sentir une moins-que-rien, car on ne rentre pas dans une taille 36. Être ronde ne signifie pas être en mauvaise santé ! On est confronté à la réalité d’une société qui nous impose ses diktats encore une fois. Mo Gadarr parle avec beaucoup d’aisance d’un sujet qui touche énormément de personne : la grossophobie. Le titre est percutant et reflète bien ce que vivent les personnes obèses : la pression, le jugement, l’exclusion d’une société qui prône la minceur. Je suis toujours autant touchée par le fait qu’un physique devienne problématique lorsqu’il ne rentre pas dans les codes de la société. La plume de l’auteure nous fait comprendre ce message fort, qui ne prône ni la minceur ni l’obésité, mais l’acceptation de soi et le respect de l’autre. Derrière chaque histoire Mo Gadarr, nous parle d’un sujet fort. Il est difficile de ne pas être pris dans ses histoires. Il y a des rebondissements, du suspens.

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Je me suis vue en Slim dans ces moments de doutes. J’ai moi aussi eu envie de maigrir alors je l’ai fait. Mais même en perdant du poids, je ne me sentais pas attirante, belle. Notre ennemi quand on se sent « grosse », c’est la nourriture. On culpabilise énormément de manger un carré de chocolat par exemple alors que toute la journée, on a fait attention. Et finalement, j’ai revu ma façon de manger. Je mange sainement, mais sans me priver, sans me culpabiliser. Il ne faut pas abuser des bonnes choses, mais il est hors de question de s’en priver pour autant ^^.

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Quant aux personnages secondaires, je les ai trouvés très bien exploités. Ils jouent chacun un rôle prépondérant dans la vie de Slim. J’aimerais parler d’Ulrich, le coach sportif de Slim. Aux premiers abords, il est propre sur lui, et se comporte comme un vrai professionnel. Il est mystérieux, fonceur, honnête et brut de décoffrage. Avec Slim, il se montre intransigeant et va la pousser dans ses retranchements. Mais Ulrich est un vrai con. Il aime bien la taquiner, lui tenir tête, la faire rager. Il n’arrête pas de souffler le chaud et le froid. Je n’ai pas arrêté d’avoir des sentiments contradictoires tout au long. Une fois, je l’aimais et une autre fois beaucoup moins haha. Slim en a assez de lui et ne cesse de faire l’autruche. Oui, elle fait comme si Ulrich n’était pas diablement sexy et attirant. Mais nous, on connaît la vérité ^^. C’est dommage qu’on n’ait pas accès à son point de vue dans le premier tome. Mais je suis impatiente de le découvrir pleinement dans le second.

La romance n’est pas au centre de l’histoire, mais elle était très bien dosée. C’est pimenté, doux et compliqué à la fois. Mo Gadarr nous délivre un début de romance qui j’espère prendra plus de place par la suite ^^.

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J’ai beaucoup aimé découvrir la fille de Slim, Lila qui est beaucoup trop mignonne ! C’est une petite fille espiègle attachante et qui n’a pas sa langue dans sa poche. Lila a ce regard innocent qui reflète finalement mon point de vue sur cette histoire. Pour elle, sa maman n’a pas besoin de maigrir pour être belle, mais de prendre soin d’elle physiquement et d’arrêter de se focaliser sur son poids.

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“Pourquoi on me reproche toujours ce que je suis ? Il fut un temps, j’étais jugée trop grosse pour être heureuse et maintenant on me trouve trop bête de vouloir maigrir ? Comment doit-on agir pour que les gens acceptent nos choix sans chercher à nous imposer les leur ?”