Extraits

Je pense que dans la vie, chacun de nous dois chercher sa partie manquante. Connais-tu cette histoire ? Non ? Il est dit qu'au commencement, il y a très longtemps, chaque être humain était un espèce de monstre : deux têtes, quatre jambes, quatre bras et ainsi de suite. Mais de cette manière, nous étions bien et nous nous sentions complets. [...] Puis, un dieu jaloux - un de ceux qui avaient qui avaient un ulcère en voyant les êtres humains heureux - nous divisa en deux. D'une personne, il en fit deux, avec deux bras, deux jambes et une tête, mais surtout un seul cœur, tu comprends ? Et il a envoyé une moitié d'un côté et l'autre moitié très loin, comme un magicien qui bat les cartes. Ainsi ces parties auparavant unies se cherchent désormais pour retourner ensemble, et tant qu'elles ne se retrouvent pas, elles sont des moitiés de pommes, des moitiés d'orange, des moitiés de quelque chose. [...]

Je suis certaine que ce n'est pas elle la moitié qui te complétait avant. C'est comme quand tu prends les pièces d'un puzzle et que tu deviens fou quand tu n'arrives pas à les assembler, et tu forces, tu combines une bande du ciel à la pointe de la queue d'un chat, mais il est clair qu'il en ressort un dessin absurde qui ne veut rien dire. Tu me comprends ?

Satanées hormones ! Même si une femme étudie, lit, pense et vit comme un être civilisé, elle se retrouve en émoi face à un primate préhistorique. Somme-nous fondamentalement des animaux ? Les biceps d’un homme des cavernes suffisent-ils pour faire disparaître notre raison ?

"Marcus fit ce qu’il faisait d’habitude. Elle l’entendit uriner dans la salle de bains, puis remarqua l’eau qui coulait, la porte qui s’ouvrait et le lit qui grinçait sous son poids. — Si j’ai soif pendant la nuit ? lui demanda-t-elle tout à coup. — Tu te retiens, fut la réponse brusque de son hôte. — Et si je veux avaler un truc ? — Je voudrais essayer d’éviter d’être vulgaire, Penny. Donc épargne-moi ces questions. — Vulgaire ? Mais… ah oui j’ai compris. — Bravo, ça suffit maintenant. — C’est la première fois que tu accueilles une femme sans… — Premièrement, tu n’es pas une invitée, tu es un maître-chanteur infiltré. Deuxièmement, à part Francisca, je n’accueille personne. Je baise. Troisièmement, je suis fatigué et je voudrais dormir. Est-ce possible de t’éteindre d’une manière ou d’une autre ? — Je voudrais éviter d’être vulgaire, Marcus. Donc épargne-moi ces questions. Dans le noir, elle fut certaine qu’il riait tout bas. Son rire avait quelque chose de rassurant, ridiculement familier."

"— Va te changer, l’incita Marcus, parce que si tu tombes malade, nous ne pourrons aller nulle part dimanche. — Comme tu es altruiste. — J’ai besoin de toi et je veux que tu restes en bonne santé, au moins jusqu’à dimanche. — Après je peux crever ? — Libre à toi."

Chapitre 5 :

«…

— Tu as changé d’avis ? Qui sait pourquoi, cela ne m’étonne pas. Mais jamais de la vie je ne coucherai avec toi.

— Pourquoi est-ce que tu penses toujours qu’une femme doit te demander des services à caractère sexuel ?

— Parce que c’est ce qu’elles me demandent toutes. Tu veux peut-être que je te résolve une équation mathématique ou que je te peigne un portrait à l’aquarelle ?

— Rien de tel. Mais ça doit être triste.

— Quoi ?

— Penser que le monde entier tourne toujours et uniquement autour de ton… euh... machin.

— Ce n’est pas vrai ! Je n’en veux pas ! Enfin… je ne veux rien de matériel. Je veux juste faire un pacte avec toi.

...»

Chapitre 1 :

«…

— Quand je vois une femme avec cette tête-là, même si elle ne m’a rien demandé et que je ne la connais pas, je m’arrête généralement pour m’assurer qu’on ne lui fait pas sa fête.

— Personne ne veut me faire ma fête ! C’est plus probable que ce soit toi qui veuilles me la faire !

Il haussa un sourcil et son expression impassible trahit un signe de malaise et le début d’un petit rire cinglant.

— Je ne fais pas leur fête aux femmes, pas dans le sens où tu l’entends. Et dans tous les cas, je ne te la ferai pas, tu n’as rien qui donne envie de fêter quoi que ce soit.

Pénélope serra les dents, le détestant profondément...»