Extraits

« TAD : aussi connu sous le nom de Trouble de l’Amour Débilitant. »

« Il suinte le mystère, pue le danger, exsude un magnétisme sans nom. »

« -… Pequeña, susurre-t-il, possèdes-tu un feu capable de m’immoler, ou tes flammes se contentent-elles de lécher tes cheveux? »

« Je veux brûler, brûler, brûler… Et renaître. »

Lorsque mes iris caressent le bord anguleux de sa mâchoire et l’arête acérée de son nez droit, je me dis qu'il doit être difficile à oublier. Plus intense qu'un souvenir olfactif, plus puissant qu'une terrible addiction.

Si l’un a des boursouflures sur le visage qui empêchent les autres de trop le fixer, Theodore, lui, n’a que son regard à blâmer. Avec ses iris miel rehaussés de cils si longs qu'ils pourraient passer pour une extension de volume russe, il pourrait être beau, captivant, magnétique. Mais il est surtout effrayant, car éteint, même lorsqu'il affiche le plus large des sourires.

Je l’ai déjà vu de près. Cet étalage de dents parfaitement alignées qu'il expose, même lorsqu'il se fait démonter. Sur le blanc nacré de son émail se distingue souvent le sang d’une blessure ouverte, et pourtant, même roué de coups, il étire les lèvres comme s’il venait d’une autre dimension. Un monde où la douleur que nous, pauvres mortels, redoutons, ne peut l’atteindre. Pas de peur. Pas de doute. Pas d’hésitation. Même dans les cordes, il guette, il attend le moment pour retourner la situation. Et quand il gagne ? Il garde le même masque creux. Des yeux mordorés où ne se distingue aucun éclat, et un sourire qui n’exprime pas la moindre joie.

"Pas besoin de nous être passé la bague au doigt, ou la corde au cou, pour nous promettre l’éternité. Je suis de ceux qui s’engagent contre vents et marées, dans la santé et dans la maladie, à la vie, à la mort, et tant pis pour les difficultés qui se mettent sur notre chemin. Dans toute histoire bonne à raconter, il y a des péripéties, et les nôtres ne sont que le fruit d’un pauvre malentendu."