Extraits

La question n'a jamais été de savoir si je pouvais ou non refaire confiance, car l'amour n'est pas un échange. Ce n'est pas quelque chose qu'on distribue uniquement si on peut nous le rendre à proportion égale. L'amour, c'est offrir son coeur fragile à quelqu'un parce qu'on veut que cette personne le possède, quelle que soit sa réponse. On le fait parce qu'on l'aime plus qu'on s'aime soi-même.

-Est-ce que... Est-ce que c'est la robe de mon rencard que vous portez ? demande-t-il, horrifié.

Le bon côté, quand on n'a rien à perdre, c'est que... on n'a rien à perdre.

-Elle vous plaît ? je murmure en levant un regard nerveux et empli d'espoir vers lui. Je me suis débarrassée d'elle, comme vous l'aviez demandé.

Il se fige. Je vois la confusion dans son regard, et une infime lueur de terreur naissante.

-Quoi ? éructe-t-il.

"Hayes : Vous êtes réveillée ?

Moi : Laissez-moi deviner...femme inconsciente dans votre lit, merci de venir creuser une tombe.

Hayes : Non, ça, c'est plutôt un message de 3 heures du matin. Le barman ici est un crétin. Quelle est la boisson la plus énervante qu'on puisse commander ?

Moi : On l'appelle le Hayes. En tout cas, moi, c'est ce qui m'énerve le plus."

« Et même si Satan est le surnom que je lui ai donné, moi, et non Jonathan, il est totalement approprié. D’abord, parce que c’est le chirurgien esthétique des stars, ce qui est exactement le genre de boulot qu’on s’attend à voir Satan exercer, si pour une raison ou une autre il est dans l’incapacité de pratiquer le droit. »

Quand vous portez cette robe beige, il n’y a plus rien qui cloche sur la planète entière.  

- Nom d'un chien, dit-il. Il te faudrait une sonnette d'alarme sur la bouche, des fois.

— Oh, mon Dieu. Pourquoi on n’a pas ça chez nous ?

Il hausse un sourcil.

— Tu n’as pas de lit ?

— Bien sûr que si. Mais je n’ai pas de fauteuil qui se transforme en lit. (Je pousse le bouton jusqu’à me retrouver allongée à plat.) Pas étonnant qu’il y ait autant de gens qui essaient de rejoindre le Mile High Club. Ces sièges sont faits pour ça.

La question n’a jamais été de savoir si je pouvais ou non refaire confiance, car l’amour n’est pas un échange. Ce n’est pas quelque chose qu’on distribue uniquement si on peut nous le rendre à proportion égale. L’amour, c’est offrir son cœur fragile à quelqu’un parce qu’on veut que cette personne le possède, quelle que soit sa réponse. On le fait parce qu’on l’aime plus qu’on s’aime soi-même.

Il se masse les tempes.

— Prenez vos vitamines quotidiennes, lui dis-je en glissant deux Advil vers lui.

— Vous me jugez encore.

— Pas du tout, je réponds plaisamment en posant les deux coudes sur le comptoir pour lui faire face. Même si ce message que vous m’avez envoyé au milieu de la nuit, « Envoyez Floride à ces filles », n’était pas clair. Est-ce que vous vouliez que je les envoie en Floride, ou que je trouve un moyen de leur offrir l’État de Floride ?

— Désolé, grogne-t-il. Putain de correcteur automatique. Je pense que je voulais dire « des fleurs ». Je ne me souviens pas vraiment.

Je bois une gorgée de mon café en parcourant son emploi du temps.

— J’ai donc passé toute ma douche à essayer de trouver comment leur offrir la Floride pour rien.

Ce boulot requiert du tact, de la diplomatie et la capacité à réaliser l'impossible. Affirmer que je suis la meilleur choix, c'est comme brancher un adolescent de seize ans avec une femme de quatre-vingt-dix ans en décrétant qu'ils sont faits l'un pour l'autre sur la base qu'ils sont tous les deux hétéros.